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Cohabitation pacifique entre refugiés et communautés hôtes : Des réflexions pour poser les jalons du vivre-ensemble

LEFASO.NET | Par Juste Ephrem ZIO
jeudi 3 octobre 2019.

 

Le Burkina Faso accueille, depuis 2012, des milliers de réfugiés de diverses nationalités repartis dans plusieurs régions du territoire. Ainsi, la région du Centre, et principalement Ouagadougou, compte environ 268 réfugiés qui vivent en symbiose avec les populations autochtones. Mais ces réfugiés n’étant pas à l’abri de stigmatisations en raison de la situation sécuritaire du Burkina Faso, la Commission nationale pour les réfugiés (CONAREF) et la fondation Hanns-Seidel ont initié un atelier de réflexion sur ce sujet, qui se tiennent les 3 et 4 octobre 2019 dans la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération.

Ayant adhéré à la convention de Genève du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés, le Burkina Faso, malgré sa situation socio-économique et sécuritaire difficile, doit faire face à ses obligations. Aussi, pour endiguer certaines difficultés qui pourraient mettre à mal la coexistence pacifique qui existe entre les populations locales et les réfugiés, il convient d’entreprendre des activités pour cultiver la cohésion en sensibilisant les populations aux bienfaits du vivre-ensemble et aux moyens de préserver cette coexistence pacifique.

Le secrétariat permanent de la Commission nationale pour les réfugiés (CONAREF) et de la fondation Hanns-Seidel, à travers cet atelier de 48 heures, sensibiliseront les participants à veiller au respect des mandats des acteurs nationaux et internationaux commis à la gestion des réfugiés et demandeurs d’asile, au renforcement de la cohésion et de l’entente entre réfugiés et populations et sur l’opposabilité des lois nationales aux réfugiés. En outre, cette rencontre de Ouagadougou permettra d’instruire les participants sur les thèmes suivants : conflictualité entre réfugiés et populations hôtes, paix et éduction pour une vie commune réussie et culture de la paix pour la non-violence.

Pour le représentant régional Afrique de l’Ouest de la fondation Hanns-Seidel, Klaus Grutjen, le choix du thème revêt une grande importance pour son institution, car son pays, l’Allemagne, a connu une situation de coexistence entre réfugiés et populations locales après les deux Guerres mondiales.

Aussi, au regard des difficultés que traverse le Burkina, il est naturel que la fondation se porte aux côtés des autorités locales pour aider à mener des actions préventives et faire comprendre la nécessité du vivre-ensemble. En président la cérémonie, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Alpha Barry, a exprimé sa reconnaissance à la fondation Hanns-Seidel pour sa solidarité. Le gouvernement burkinabè, dira–t-il, prendra toutes les dispositions pour une coexistence pacifique et populations locales et réfugiés.

Juste Ephrem ZIO
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