Candidats à la présidentielle : Engagez-vous !J’ai demandé à plusieurs personnes qui s’intéressent au progrès du Burkina Faso de discuter sur le minimum du programme du futur Président, sur notamment trois ou quatre points, pas plus. Voici le résultat de ces réflexions que je fais mien. Premier point : bonne gouvernance ; lutte contre la pauvreté, extension de soins pour la santé, éducation et généralisation de la scolarisation primaire, assainissement de l’appareil judiciaire, enrayer l’impunité et la corruption. Deuxième point : promulguer la démocratie et les droits de l’homme. Troisième point : environnement et cadre de vie. Ceci est un minimum qu’on pourrait demander au futur Président. Il y a encore beaucoup d’autres points, comme la lutte contre le chômage et contre la délinquance, l’augmentation des salaires, la circulation et le code de la route, la propreté de l’eau, la salubrité des marchés, la limitation des partis politiques, etc. Il me semble qu’essayer de réaliser ces quatre points avec leurs thèmes est déjà beaucoup et pourrait dépasser de loin la volonté et la capacité de notre prochain président. En soi, c’est clair. Mais je me permets de donner de plus amples explications. Jusqu’à maintenant, la lutte contre la pauvreté est restée au stade des bonnes intentions. La proportion de pauvres au Burkina augmente. Les riches deviennent de plus en plus riches. Que faire ? Imposer davantage d’impôts sur les grandes richesses. Fournir de petits crédits aux petites gens pour pouvoir développer une activité rémunératrice ; à partir du moment où l’argent circule, la pauvreté diminue. Assurer des prix rémunérateurs pour les produits nationaux (selon les principes de la souveraineté alimentaire). Respecter les droits humains Plus de justice : un appareil judiciaire un peu plus correct. Lutter contre la corruption : une commission indépendante contre la fraude, un tribunal indépendant et, plus tard, un code pénal contre la corruption avec un budget adéquat, un budget qui n’engraisse pas des individus. La Haute autorité de lutte contre la corruption a un budget de plusieurs milliards, mais reste inefficace car il dépend du Premier ministre qui met les rapports dans un tiroir et n’en veut pas la divulgation. Le progrès en éducation est une bonne chose et l’éducation élémentaire (primaire) doit être généralisée, mais est-ce que le Burkina a les moyens de cette ambition ? Il faut essayer d’atteindre le plus possible ce but au niveau de l’école primaire et du premier cycle du secondaire, pour toucher le plus grand nombre d’élèves. Demander la lutte contre l’impunité est un peu difficile car, dans ce cas, beaucoup de "grandes têtes" vont être poursuivies. Mais tout est possible à partir du moment où les citoyens le veulent. Respecter les droits de l’homme. Pour certains cas, faire des lois plus précises, par exemple contre la violence de la police, contre le comportement arbitraire des gendarmes et des policiers, contre les contrôles exagérés, et instaurer le port d’un numéro pour les policiers et les gendarmes CRS, agents des eaux et forêts, etc., comme cela se fait dans certains pays. Environnement et cadre de vie : lutter surtout contre la désertification et aussi contre la pollution, pour la protection de la nature, avec une réglementation des OGM. Bonne nouvelle : La cour suprême des Etats-Unis veut supprimer la peine capitale pour les gens qui, au moment de leur crime, étaient des mineurs âgés de 17 ans ou moins. F. Balemans |