Affaire Norbert Zongo : Un "vrai-faux" rebondissementLes vaines gesticulations de Menard et consorts
mardi 30 décembre 2003.User de tous les artifices, y compris des plus abjects et que la morale (pour laquelle on prétend rechercher la vérité) réprouve. Bénéficier de financement) occultes pour entretenir des groupuscules d’activistes afin, vaille que vaille, de maintenir la "flamme" d’un "pseudo combat" au nom de Henri Sebgo, Norbert Zongo. Attitude curieuse et suspecte pour être sincère. Décidément, cette affaire apparaît bien comme du "pain béni" à la fois pour des politiques, plus revanchards et haineux que, pour Robert Menard et sa clique qui portent à Blaise Compaoré une haine inutile que rien ne justifie, même pas la mort atroce (unanimement regrettée) de Norbert Zongo. Après l’échec de toutes leurs manigances, c’est le filon d’un ex-élément de la garde présidentielle désormais fêlon et en intelligence avec des ramifications en proie au doute existentiel, qui est exploité avec mise en scène et scenarii des plus ignobles : mensonges, aveux sans aveux, provocation, délation et diffamation. En somme, un scénario d’abomination qui fait pitié pour le (faux) redresseur de torts dont Robert Menard, rentier patenté, veut donner l’image aux yeux de l’opinion. Babou Naon, Sergent, ex-membre de la garde présidentielle, suspecté et arrêté pour intelligence, collusion, et tentative de renversement du pouvoir. Quoi de plus normal ? D’abord, l’intention elle-même suffit à clouer au pilori le prévenu. A fortiori, lorsque son implication effective est presque prouvée. Au lieu de se répentir, que non ! Ont veut émouvoir l’opinion, brouiller et les pistes et les cartes. Pour ce faire, on monte le scénario-réminiscences pour Zongo. Aussi, croit-on pouvoir détourner l’attention de l’opinion. Erreur ! Naon Babou est accusé d’atteinte à la sûreté de l’Etat et de trahison. Il a suffi donc, qu’il ouvre la bouche, pour qu’on crie au loup. Révélations ! Révélations ! C’est l’affaire du siècle plus que l’affaire Norbert Zongo elle-même. Hérésie. Reporters Sans Frontières, qui aime tant le Burkina Faso plus que les natifs du pays, y a retrouvé matière à se faire entendre. Et, naturellement, le "maître de chœur", Robert Menard est entré en scène. Fixation sur le Burkina Depuis le temps que le sieur Menard en a après le régime Compaoré, on imagine la "jubilation" avec laquelle il a accueilli cette information. Comme c’est curieux ! De nombreuses affaires de crime et d’assassinats de journalistes ne manquent pas en Europe et en Afrique. Cela n’émeut guère Robert Menard. Mais il suffit que l’on évoque un fait se rapportant à l’affaire Norbert Zongo pour que Robert Menard retrouve sa verve et mette en branle ses "réseaux internationaux". Et pourtant, la déclaration du sergent Naon Babou n’a rien d’extraordinaire. Il a tout simplement voulu faire une "déposition" pouvant intéresser le juge d’instruction Wenceslas Ilboudo, en charge du dossier. Quel rebondissement ? En somme, c’est un fait dont on ne peut préjuger de l’importance pour la suite de l’affaire Norbert Zongo. On ne peut donc parler de "rebondissement" parce que Naon Babou, aigri du fait de sa radiation de la sécurité présidentielle, prétend pouvoir faire des révélations. A la lecture de la déposition cousue de fil blanc, c’est un bide, un non-événement, tellement le plat servi est avarié et décomposé. Mais Robert Menard, drapé dans ses habits de justicier sans peur, pense déjà que, Naon Babou accablera le pouvoir par ses déclarations. Il y croit tellement qu’il "orchestre" déjà un véritable battage médiatique pour préparer l’opinion internationale à cette éventualité. Cependant, malgré toutes les gesticulations de Robert Menard, il est clair que l’assassinat de Norbert Zongo n’est pas le fait du régime Compaoré. La proximité de l’investiture du président Compaoré, qui venait d’être brillamment réélu à la tête de l’Etat, montre à suffisance que le pouvoir n’est pas impliqué dans l’assassinat du journaliste. Car, que gagnerait le régime à faire disparaître un journaliste, à quelques jours de la cérémonie d’investiture du chef de l’Etat ? Cela n’obéit à aucune logique. Et, dans le cas fort improbable faut-il le souligner, où le pouvoir en viendrait à la résolution d’attenter à la vie de Norbert Zongo (pourquoi ? On se le demande encore), il est évident qu’il n’y avait aucune urgence à le faire avant l’investiture. Tout indique, on l’aura compris, que la tragique disparition du directeur de L’Indépendant, ne peut être que le fait des ennemis du régime Compaoré. D’ailleurs, pour s’en convaincre, il n’y a qu’à considérer la cruauté de la méthode choisie. Non seulement les occupants du véhicule ont été tués par balle, mais ils ont été carbonisés. De toute évidence, c’était à dessein : choquer et révolter l’opinion nationale. Un calcul qui s’est avéré aussi juste que diabolique. On a vu la "monstrueuse vague" de protestation que cet odieux assassinat a provoquée au Burkina . Et Robert Menard a longtemps "surfé" sur cette vague dans l’espoir de voir le régime chuter. Grâce à Dieu, il n’en a rien été. Mais il ne démord pas et ne rate aucune occasion d’attaquer le pouvoir. C’est pourquoi, ce vrai-faux rebondissement lié à la déclaration, soi-disant révélation du sergent Naon Babou, semble être pour lui du pain béni. Mais il en sera sans doute pour ses frais. Car, on ne peut impunément continuer à s’acharner sur un homme qui a réussi à hisser son pays sur les tréteaux en Afrique. Le Burkina a gagné ses lettres de noblesses grâce à la politique réaliste et clairvoyante du président Compaoré. Que l’on regrette l’assassinat de Norbert Zongo est une chose mais que l’on en profite et veuille en faire le pendant du pouvoir est inadmissible. Norbert Zongo est mort. C’est regrettable. De nombreux journalistes (souvent plus importants) sont (ou ont été) tués sous d’autres cieux depuis le 13 décembre 1998. En a-t-on fait autant de bruit ? de chahut ? Et puis, quelle relation de cause à effet y a-t-il entre un élément insurrectionnel, mis aux arrêts et l’assassinat d’un journaliste ? C’est à ne rien y comprendre, sauf chez Menard (un activiste) et ses suppôts revanchards à Ouaga. Le président Blaise Compaoré a prouvé qu’il est un démocrate. Il travaille pour son peuple. Les résultats sont là. La dernière et brillante prestation des Etalons Juniors aux Emirats Arabes Unis, en est une parfaite illustration. La cote confiance du Burkina est au top des nations qui comptent dans le gotha du foot africain et mondial. Avant Afrique du Sud 1996, l’organisation de la CAN 98 et celle de la CAN juniors 2003, quel chef ou responsable politique avant Blaise Compaoré avait réussi pareil exploit ? Le travail parle pour Blaise Compaoré. Les Burkinabè n’ont qu’à écouter la radio ou à regarder la telévision pour se rendre compte qu’ailleurs les pouvoirs n’ont aucun scrupule pour liquider leurs opposants, voire à les jeter dans les geôles infectés. Mais que se passe-t-il au Burkina ? Grâce au MBDHP et à l’UIDH, les droits de l’Homme ainsi que la démocratie s’enracinent de jour en jour au Burkina Faso. Ailleurs, on peut constater l’attitude folklorique de certains présidents qui font honte à l’Afrique. Alors il faut arrêter la comédie. Ça a assez duré, cette mascarade récupérée comme "fonds de commerce" politique. Beaucoup, c’est trop. ça suffit ! A méditer. Armel Joachim KINDA |