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Mutilations génitales féminines : Une pratique qui a la peau dure en Afrique

LEFASO.NET | Par Mariam Ouédraogo (Stagiaire)
jeudi 7 février 2019.

 

Le 24 janvier 2019, la Direction provinciale de l’action sociale du Poni présentait un cas d’excision d’une trentaine de filles dans le village de Kuèkuera. Ce 4 février 2019, quatorze autres filles dont une mariée ont été mutilées dans un village à Kampti, dans la région du Sud-Ouest du Burkina Faso. Ces cas recensés en quelques jours sont loin d’être les seuls dans le pays. Ce 6 décembre 2019 a été célébrée la Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des Mutilations génitales féminines (MGF). Que retenir de cette journée ?

Inspirée de la convention relative aux droits de l’enfant et de celle relative à l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, la Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des Mutilations génitales féminines (MGF) est celle retenue dans le combat contre la pratique dans les pays où elle est exercée. Le 6 décembre 2012, l’Assemblée générale des Nations unies officialisait et retenait cette date pour la commémoration. Dès lors, la société civile, les Etats membres de l’Organisation des nations unies sont appelés à intensifier les actions pour son éradication.

L’Organisation des nations unies pour l’enfance (UNICEF), qui mène la lutte pour l’éradication du fléau, estime qu’environ « 68 millions de jeunes filles risquent de subir des mutilations féminines d’ici à 2030 si cette tendance perdure ». Déjà, « environ 200 millions de filles et de femmes vivent aujourd’hui avec les séquelles dans le monde ». La majorité est mutilée avant l’âge des 15 ans.

La Somalie, la Guinée, Djibouti et l’Egypte encore hésitants

La pratique des MGF est présente dans tous les continents avec des proportions différentes. Elle est souvent pratiquée dans certains pays par les migrants. Malgré la baisse de la prévalence du fléau, l’Afrique reste l’une des régions les plus empruntes de la pratique. La Somalie se hisse à la tête du classement avec 98% de prévalence. La Guinée engrange 97%, contre 93% en Djibouti et 87% en Egypte, selon le rapport de l’Organisation des nations unies.

Jusqu’à ce jour, quatre formes de mutilations sont faites. La clitoridectomie ou ablation de partielle ou totale du clitoris ; l’excision consistant en l’ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres autour du vagin, l’infibulation qui consiste en le rétrécissement vaginal en plus des diverses pratiques.

Mariam Ouédraogo (Stagiaire)
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Vos commentaires

  • Le 7 février 2019 à 14:18, par PROPOSITION En réponse à : Mutilations génitales féminines : Une pratique qui a la peau dure en Afrique

    Pourquoi vouloir forcement éliminer une pratique culturelle parce qu’elle gène autrui. A défaut de l’éradiquer il faut songer à améliorer sa pratique dans des conditions hygiéniques saines (rendre cela hospitalier pour les ethnies trop attachées à leur culture).

  • Le 7 février 2019 à 14:43, par PROPOSITION En réponse à : Mutilations génitales féminines : Une pratique qui a la peau dure en Afrique

    Pourquoi vouloir forcement éliminer une pratique culturelle parce qu’elle gène autrui. A défaut de l’éradiquer il faut songer à améliorer sa pratique dans des conditions hygiéniques saines (rendre cela hospitalier pour les ethnies trop attachées à leur culture).