Ex-travailleurs de la route Dédougou-Bobo : Les yeux désespérément rivés sur l’avocat Issif Sawadogo et la Compagnie sahélienne d’entreprises (CSE)LEFASO.NET | Oumar L. Ouédraogo
vendredi 28 décembre 2018.C’est dans une allure à la fois de peine perdue et de révolte que Seydou Ouédraogo a décidé de se confier à l’opinion, à travers cette sortie. Avec un pile de dossiers constitués des listes des 500 travailleurs, d’actes de procédures judiciaires et autres, le porte-parole, Seydou Ouédraogo, demande à toute bonne volonté d’aider à les situer sur ce dossier né des travaux de bitumage de la route nationale N°10 (axe Bobo-Dédougou, qui a quasiment duré de 2003 à 2008). Et ce, dans un air d’interpellation de l’avocat, Me Issif Sawadogo, et la Compagnie sahélienne d’entreprises (CSE). Contacté à la représentation de la CSE sise au quartier Zone du bois de Ouagadougou, le responsable des lieux dit ne pas être au courant d’un contentieux. Quant à l’avocat, il a reconnu l’existant du dossier, mais soutient qu’il n’a pas encore été vidé. Lefaso.net : Pouvez-vous retracer l’affaire ? Seydou Ouédraogo (S.O.) : Tout a commencé lorsque les travailleurs se sont sentis victimes d’une situation. En effet, les travailleurs ont d’abord vu détourner leur « panier » qu’avait envoyé l’entreprise de Dakar. L’argent avait été calculé, envoyé du Sénégal. Mais cet argent a été bloqué par le directeur (directeur des travaux de la CSE), Demba Saw, avec la complicité des délégués (personnel en son temps), Martin Yaméogo et Salif Tarnagda. Cet argent a disparu. C’était déjà en 2007. Lefaso.net : Pouvez-vous nous situez-nous un peu sur les dates ? Lefaso.net : C’est donc à partir de ce moment que vous vous êtes retrouvé porte-parole des travailleurs (on suppose que l’affaire du « panier » a fait évincer les délégués d’alors suscités !) ? S.O. : Oui, chacun d’eux (délégués) savait ce qu’il avait fait, ils ont bombé la poitrine et ils sont partis. En 2008, quand il s’est agi de parler des droits (de fin des travaux), ça n’a pas été facile : les travailleurs ont constaté des retenus au nom de la CNSS (Caisse nationale de sécurité sociale, ndlr), mais la cotisation n’a pas été faite. C’est-à-dire qu’on a coupé l’argent des travailleurs, mais à la CNSS, il n’y a rien. Quand on se rend à la CNSS, on dit qu’on n’a pas de cotisations là-bas. Pourtant, sur le bulletin de chacun, la coupure a été faite normalement. Où est donc parti l’argent ? Lefaso.net : Cette situation à la CNSS concerne tous les travailleurs ? S.O. : Le matin, on se lève à 5h pour aller commencer le travail à 7h. Les deux heures, entre 5h et 7h, c’est ce qu’on a appelé le « transport ». C’est le temps qu’on prend pour quitter nos dortoirs pour aller sur le chantier. C’est prévu que les travailleurs reçoivent ce droit de transport. Là également, ça n’a pas été payé. Lefaso.net : Le « panier » dont vous parlez, qu’est-ce que c’est ? S.O. : Nous n’avions pas de temps de repos ; quand on montait matin à 7h, on n’avait que 30 minutes pour juste manger et reprendre le travail. C’est le reste du temps de repos qu’on appelle « panier ». Lefaso.net : Vous aviez 30 minutes. Normalement, le temps de repos était de combien de minutes ? S.O. : C’était d’une heure. Mais on nous a donné 30 minutes et les 30 autres minutes devaient être payées comme droits. C’est tout ce cumul qu’on appelle « panier ». Donc, l’entreprise a fait le rappel de tout cela et l’argent est venu du Sénégal jusqu’à Dédougou et les délégués ont informé que l’argent est arrivé, mais que le directeur ne veut pas donner l’argent. Ils (les délégués) ont donc proposé aux travailleurs d’aller en grève pour exiger leur argent. Lefaso.net : Qui était ce directeur que vous soupçonnez avoir pris l’argent du « panier » ? S.O. : C’est Demba Sow, c’est lui qui était sur le chantier à Dédougou. Celui qui était à la direction de l’entreprise basée à Ouaga s’appelle Massamba. Ce dernier a dit qu’il n’y a personne au Burkina qui peut le faire quitter son bureau pour aller répondre à une convocation devant la justice. C’est à moi-même il a tenu ces propos, quand l’affaire a été portée devant le tribunal.
Lefaso.net : Et combien de personnes étaient concernées par cette situation de « panier » ? Lefaso.net : Si on comprend bien, l’on vous doit le « panier », le transport et ce qu’on a coupé comme IUTS et CNSS ? Lefaso.net : A la fin du contrat, quand vous vous êtes rendu compte que les autres dus n’allaient pas être payés, qu’avez-vous entrepris comme démarche ? Lefaso.net : L’Inspection du travail (de Bobo-Dioulasso) vous demandait de cotiser pour qu’elle puisse appeler la direction de la CSE, dites-vous ?
S.O. : Je ne me souviens plus, mais c’est beaucoup. Donc, à un moment, il y a eu des embouteillages à l’Inspection du travail. J’étais finalement obligé de leur dire que toute l’affluence à l’inspection est leur faute, parce que je ne voyais pas comment l’inspection va appeler la CSE et elle va refuser de venir répondre. Finalement, l’inspecteur (il n’a pas donné de nom, ndlr) m’a dit que Massamba a reçu du Sénégal un taux qu’il ne peut pas dépasser. Lefaso.net : Ce « taux » est relatif à quoi ? S.O. : Vraiment, nous-même n’avons aucune idée. Nous avons simplement dit à l’inspecteur qu’on ne sait pas quelles règles Massamba peut recevoir en violation des lois en vigueur dans notre pays. Nous lui avons demandé de nous expliquer de quelle disposition il s’agit. Il a dit qu’il ne pouvait pas en dire plus, parce que Massamba a reçu des instructions qu’il ne peut pas outrepasser. Nous lui avons dit qu’on ne sait pas quelle est cette instruction qui va en violation des dispositions nationales, jusqu’à aller brimer des travailleurs de leurs droits. C’est suite à cela que nous avons pris le dossier pour le confier à Me Sawadogo (Issif). Lefaso.net : Donc, il y a eu une procédure devant l’Inspection du travail qui a abouti à un procès-verbal de non-conciliation ! S.O. : Oui, on ne s’est pas entendu à l’Inspection du travail. Avec le procès-verbal, nous sommes allés voir Me Issif Sawadogo. Lefaso.net : Et quelle est la situation du dossier à ce jour ? Lefaso.net : Ensuite ? S.O. : Le jour du rendez-vous, ce n’était pas du tout agréable. On s’est rendu compte que notre dossier n’était pas à la justice. C’est une foule de travailleurs qui s’est retrouvée ce jour-là à la justice, ils (les travailleurs) étaient venus de partout parce que certains étaient déjà au Mali, en Côte d’Ivoire, etc. Comme il nous avait dit que c’était pour entrer en possession de nos droits, les gens sont venus. Donc, on était au palais et les juges passaient les affaires, jusqu’au dernier dossier du jour. Nous n’avons pas entendu le nôtre. Les juges ont demandé à la fin qui n’a pas entendu l’appel de son dossier. J’ai levé ma main. Ils ont demandé ensuite l’objet de l’affaire, j’ai expliqué et ils ont dit qu’ils n’ont pas ce dossier à leur niveau. On est donc sorti pour appeler Me Sawadogo. Les gens ont commencé à se déchaîner, je n’avais aucune réponse pour ces centaines de personnes. Je l’ai (l’avocat Sawadogo) appelé pour lui dire de venir (il n’était pas au palais). Au palais, ils ont fini par nous envoyer des agents de sécurité pour nous dire de libérer la cour. Les gens ont dit qu’ils ne bougent pas tant que Me Sawadogo ne vient pas. Lefaso.net : Quand Me Sawadogo vous a dit d’appeler les travailleurs, a-t-il précisé que c’était pour venir prendre l’argent ? Lefaso.net : Quelle était le contrat entre vous et Me Sawadogo (les d’honoraires) ? Lefaso.net : Revenons à ce jour où vous vous êtes retrouvés à la justice, que s’est-il passé après ?
Lefaso.net : Et depuis lors ? Le juge m’a ensuite dit qu’il allait me remettre une convocation pour la CSE. J’ai dit que je ne pouvais pas prendre, parce qu’on a un avocat. On ne comprenait plus rien, pour un dossier qui était censé avoir clos tous les calculs et qui attendait que les gens entrent en possession de leur dû. Je suis allé au cabinet de l’avocat pour lui expliquer et il m’a dit qu’il fallait que je prenne la convocation. Je lui ai fait comprendre que je ne pouvais pas prendre la convocation pour la CSE, pour des questions de principes. Il a donc dit qu’il irait chercher lui-même. A la troisième programmation du dossier, ni la CSE ni l’avocat ne se sont présentés à la justice. C’était seulement des accompagnants et moi. Ça a été reporté de nouveau. Nous sommes restés comme cela. Il y a eu plusieurs autres comparutions du dossier et à chaque fois, c’est soit l’avocat qui demande un report, soit il ne vient pas. A un moment, on apprend que l’avocat est en France. Lefaso.net : Pourquoi ne l’avez-vous plus contacté pour avoir les nouvelles ? Lefaso.net : Êtes-vous réparti au palais ? S.O. : Non, jusqu’à ce jour, nous ne sommes plus répartis. Lefaso.net : Selon vous, qu’est-ce qui fait blocage au dossier ? S.O. : Nous pensons que le problème se trouve entre les mains de l’avocat, Me Sawadogo. C’est à ce niveau que se trouve le blocage. Soit, qu’il enlève ce qui doit lui revenir et paie les gens (si l’argent a été réellement payé par l’entreprise), soit il appelle les travailleurs pour leur faire le point exact du dossier et dire à quel niveau se trouve le blocage. Si le problème se trouve au niveau de la CSE, qu’il le dise clairement, parce que l’entreprise est arrivée ici au Burkina par l’aval de l’Etat qui doit s’assurer que l’entreprise est en règle vis-à-vis de la législation nationale. Lefaso.net : Avez-vous rencontré, à un moment donné, des responsables de la CSE ? Regardez toutes ces centaines de personnes qui souffrent. J’ai dit aux travailleurs que s’ils rencontrent les responsables de la CSE qui les invitaient à prendre du café, de ne pas hésiter à y aller, car ce qui nous arrive n’est pas la faute de l’entreprise. Ce sont nos propres frères qui sont à la base de cette situation. N.B. : L’entretien a été réalisé en langue nationale mooré Par Oumar L. Ouédraogo
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Vos commentaires
1. Le 28 décembre 2018 à 02:30, par salou En réponse à : Ex-travailleurs de la route Dédougou-Bobo : Les yeux désespérément rivés sur l’avocat Issif Sawadogo et la Compagnie sahélienne d’entreprises (CSE)
Merci Oumar L. Ouédraogo pour avoir réalisé cet entretien. Les travailleurs doivent rentrer dans leur droit avec dédommagement. il y aurait beaucoup d’abus de la société mais aussi de l’avocat qui manque de transparence. VIVEMVENT QUE JUSTICE SOIT RENDUE.
2. Le 28 décembre 2018 à 08:33, par mr inquiet En réponse à : Ex-travailleurs de la route Dédougou-Bobo : Les yeux désespérément rivés sur l’avocat Issif Sawadogo et la Compagnie sahélienne d’entreprises (CSE)
La partie qui m’étonne vraiment c’est dire que "l’inspection nous demandait de cotiser pour leurs unités"si cela est vrai ,c’est inquiétant
3. Le 28 décembre 2018 à 10:21, par X9 En réponse à : Ex-travailleurs de la route Dédougou-Bobo : Les yeux désespérément rivés sur l’avocat Issif Sawadogo et la Compagnie sahélienne d’entreprises (CSE)
C’est avec peine et larmes aux yeux que j’ai terminé cette interview et je m’en voudrais d’abord de ne pas féliciter le journaliste pour ce combat pour la défense de 500 personnes avec leurs familles. Ceci dit, il faut que l’entreprise et l’avocat répondent. En plus d’eux, nous attendons également que soit entendu tous ceux qui étaient à l’inspection de travail à l’époque des faits. Vraiment, les mots me manquent. Que les gens sont sanguinaires ! Je demande en urgence à Bassolma Bazié et à son écurie de se saisir de ce dossier, faites-le s’il vous plaît. Ce serait une justice de retablie et des familles sauvées. Que Dieu vous, chers ex-travailleurs.
4. Le 28 décembre 2018 à 12:08, par Jerkilo En réponse à : Ex-travailleurs de la route Dédougou-Bobo : Les yeux désespérément rivés sur l’avocat Issif Sawadogo et la Compagnie sahélienne d’entreprises (CSE)
L’avocat semble jouer un double jeu. Il n’est pas clair avec ses clients. Au contraire c’est un exemple-type des avocats qui avaient été sanctionnés par l’Ordre des avocats pour fautes professionnelles graves. Je suggère au représentant des ex-travailleurs de la CSE d’aller exposer leur problème au siège de l’Ordre des avocats du Burkina. Dans tout ça, même si les travailleurs rentraient dans leur dû, c’est l’avocat qui va prendre près de la moitié :
10.000 frs x 500 travailleurs = 5.000.000 frs ;
50.0000 frs x500 travailleurs = 25.000.000 frs
Total = 30.000.000 frs + 35% du total de la somme due.
Les pauvres travailleurs déflatés ou licenciés n’empocheront que des miettes. C’EST AHURISSANT LE COMPORTEMENT DE CET AVOCAT.
Le 29 décembre 2018 à 15:34, par Rien que la Vérité En réponse à : Ex-travailleurs de la route Dédougou-Bobo : Les yeux désespérément rivés sur l’avocat Issif Sawadogo et la Compagnie sahélienne d’entreprises (CSE)
Cher jericko voyez-vous l’on ne peut rester indifférent à de telles actes à répétition du dît avocat.
Monsieur les plaignants je pleurs votre sort et j’ai mal. mais que puis-je faire ?
Tu parle de d’avocats sanctionné ?
Allez y vous renseigné sur le passif de ce cabinet& associé qui n’ont fait que faire des pleurs de la veuve et des orphelins dans la rétribution de leurs dû, qui ne fait que tourné à longueur de temps ses pauvres travailleurs et personnes âgées qui pullulent à longueur de journée en vaines attentes à ce cabinet.
Qui d’ailleurs n’hésite même pas à négocié à ce faire payé les honoraires et frais de pseudo dossier via transfert money.
DE GRACE RESTITUER S’IL Y’A LIEU LE DÛ DE CES PAUVRES TRAVAILLEURS qui certainement vous déchargera un peu de vos nombreuses casseroles.
A BASSOLMA BAZIE et le syndicat d’aller aux informations et d’être regardant sur le cas de ses pauvres gens.
5. Le 28 décembre 2018 à 15:29, par HUG En réponse à : Ex-travailleurs de la route Dédougou-Bobo : Les yeux désespérément rivés sur l’avocat Issif Sawadogo et la Compagnie sahélienne d’entreprises (CSE)
AH mon pays, 500 personnes qui ont certainement une famille à gérer. Voyez vous lorsque la justice ne sera pas une vrai justice mon pays fabriquera des Hommes misérables. Ou est le médiateur du Faso et autres institutions ? Il faut être solitaire de ces messieurs si toute fois ils ont raison.
6. Le 28 décembre 2018 à 22:01, par Cheikh En réponse à : Ex-travailleurs de la route Dédougou-Bobo : Les yeux désespérément rivés sur l’avocat Issif Sawadogo et la Compagnie sahélienne d’entreprises (CSE)
Vraiment hein ! Si d’un côté ou de l’autre l’efficacité était assurée, ce dossier conviendrait mieux aujourd’hui au "Médiateur du Faso" ou au "HCRUN" ! Mais hélas, là-bas aussi, trop de paroles rien pour gagner du temps !
7. Le 30 décembre 2018 à 09:22, par Bihi En réponse à : Ex-travailleurs de la route Dédougou-Bobo : Les yeux désespérément rivés sur l’avocat Issif Sawadogo et la Compagnie sahélienne d’entreprises (CSE)
Il faut que cette affaire soit prise très très au sérieux. 500 personnes et enfants et femmes dans cet état, c’est aussi très dans un contexte de recrutement de terroristes. J’en appelle au président du Faso etaux structures compétentes de l’État à aider ces gens. J’invite l’entreprise sénégalaise CSE à clarifier rapidement l’affaire. Nous attendons aussi l’avocat.
8. Le 30 décembre 2018 à 11:00, par Yoda En réponse à : Ex-travailleurs de la route Dédougou-Bobo : Les yeux désespérément rivés sur l’avocat Issif Sawadogo et la Compagnie sahélienne d’entreprises (CSE)
Ça fait pitié vraiment et espérons que le problème va trouver une solution, sinon c’est grave. Je serai heureux de voir les défenseurs des droits humains se saisir du dossier.
9. Le 30 décembre 2018 à 17:13, par Dibi En réponse à : Ex-travailleurs de la route Dédougou-Bobo : Les yeux désespérément rivés sur l’avocat Issif Sawadogo et la Compagnie sahélienne d’entreprises (CSE)
C’est honteux ! Cette affaire en dit long sur l’Etat néocolonial pourri qu’est devenu le Burkina-Faso. Il en dit long sur sa justice, sur ses institutions et les éléments pourris qui les animent (avocats, juges, huissiers, greffiers, ...). Il en dit long sur ces hommes sans loi ni foi ou culture de justice propre à nos sociétés historiques. Il en dit long sur ces éléments occidentalisés illettrés et aveugles de conscience que sont devenus nombre de ces éléments aux affaires dans les tribunaux et jusqu’au ministère du travail et des affaires dites sociales ; des vrais irresponsables , délinquants et criminels à coiffer au poteau. Comment dans un pays digne de ce nom, on peut à ce point piétiner le droit des faibles de la classe ouvrière ? Et ce devant l’indifférence des syndicats et de tous ces gens qui se revendiquent idéologiquement de cette même classe ouvrière laissée à l’abandon devant les affres de l’exploitation que lui fait subir la bourgeoisie compradore sénégalo-burkinabè. Comment peut on accepter dans l’indifférence que des responsables incultes et illettrées méprisent à ce point, dans l’impunité la plus absolue, les droits élémentaires du travail de la classe ouvrière de notre peuple ?
Un Etat digne de ce nom devrait rayer de ses tribunaux et barreaux de justice de tels délinquants et criminels qui s’amusent avec la vie et les droits des travailleurs en toute impunité et arrogance.
Dans cette affaire nous en tirons plusieurs enseignements :
1- le pays n’est plus tenu et il y manque des hommes et des femmes responsables et dignes de ce noms capables d’accompagner des luttes pour une vraie justice qui respecte les droits des petites gens que sont les paysans, les ouvriers et les petits fonctionnaires.
2- le pays connait une démission générale des consciences quant au respect responsable des gens loin de tout mépris et arrogance qui les pousseraient dans des actions de défiance vis à vis des institutions et de l’Etat ; c’est ce à quoi on pense devant le traitement anti-popilaire et néocoloniale de cette affaire.
Je dis à Mr Seydou Ouédraogo on vous soutient dans votre combat juste !
Ne lâchez pas le morceau même devant l’indifférence réactionnaire des institutions de justice du régime R.C. Kaboré. ; tout comme celle des coquilles politiques vides que sont les forces dites de l’opposition à ce régime néocolonial qui tient le Burkina-Faso.
Na an lara, an sara !
La Patrie ou la mort !