SIAO 2018 : Les exposants malgaches espèrent faire de bonnes affairesLEFASO.NET | Cryspin Masneang Laoundiki
mardi 30 octobre 2018.La 15e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) s’est ouverte le vendredi 26 octobre 2018. Au quatrième jour d’exposition-vente, une équipe de lefaso.net y a fait un tour, pour s’imprégner de l’ambiance. Du côté du pays invité d’honneur, Madagascar, les exposants gardent espoir, malgré la faible affluence.
En tant que représentants du pays invité d’honneur, les membres de la délégation malgache ont effectué 6 326 kilomètres pour prendre part à la 15e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO). Les Malgaches, à l’instar des autres exposants, sont à leur quatrième jour d’exposition, ce lundi 29 octobre 2018.
Dans le but de recueillir leurs impressions, nous nous sommes approchés de plusieurs exposants dans les différents pavillons (Kilimandjaro, Arc-en-ciel, Marron, Vert).
Plusieurs savoir-faire de la Grande île sont exposés à cette 15e édition du SIAO. En gastronomie, Madagascar est connu pour ses vanilles et ses poivres. C’est ainsi que l’entreprise Ankoala, spécialisée en épices, expose ses articles, afin de les faire connaître aux participants de ce rendez-vous de l’artisanat africain. Dans son stand, M. Razafintsalama expose aussi les produits de la médecine traditionnelle de son pays. Ce sont entre autres des huiles essentielles et des écorces qui ont des vertus thérapeutiques.
L’artisanat malgache, c’est aussi les paniers à base des tissus traditionnels. Vendus dans tous les formats (petits, moyens et grands), ces paniers coûtent entre 3500 et 6500 francs CFA, selon le tissu et le design.
Jour 4, faible affluence De l’avis de tous les exposants abordés ce jour, l’affluence est faible. Pour certains exposants, les visiteurs sont pris par le travail, car c’est un jour ouvrable. En plus de cette faible présence des visiteurs, les exposants ont du mal à écouler leurs marchandises.
Il faut rappeler que la 15e édition du SIAO se tient du 26 octobre au 4 novembre 2018. Les exposants à qui nous avons rendu visite en ce jour, gardent espoir que les marchandises seront écoulées, d’ici la fin de la vitrine de la promotion de l’artisanat africain. « On espère tout vendre d’ici le 4 novembre », espère Lydia Irène Raharisoa. « Pagnelia », une entreprise malgache née au Burkina Dany Malala Andrianasolo, une Malgache résidant au Burkina Faso, est la fondatrice de la marque « Pagnelia », une jeune marque panafricaine qu’elle a lancée il y a six mois. Elle utilise son savoir-faire artisanal pour créer différents produits, principalement des sacs, des pochettes, des tote bags ainsi que des accessoires et objets de décoration tels que les coussins et les sets de table. Pour ses articles, elle utilise un mix de matières premières locales (pagne wax ou tissus traditionnels) et différents matières et accessoires de Madagascar. A cette première participation au SIAO, l’objectif de Dany Malala Andrianasolo est de faire connaître sa marque, présenter et vendre ses produits. « Mes attentes sont nombreuses, on espère avoir des retombées positives grâce aux contacts durant le salon, nouer des relations commerciales avec les différentes entités dans notre domaine », a-t-elle énoncé. Thomas Sankara honoré par Madagascar Au cours de notre visite dans les stands malgaches, nous sommes tombés sur un sac avec l’effigie du capitaine Thomas Sankara, avec le message : « J’ai étudié à Antsirabe ». A entendre les récits de Dany Malala Andrianasolo, le capitaine Thomas Sankara était un élève de l’Académie militaire d’Antsirabe, petite ville située à 160 kilomètres au sud de la capitale de Madagascar, en 1972. Le sac Thomas Sankara est vendu au prix de 10 000 francs CFA, l’unité. |