Enseignement supérieur : L’Université de technologies et de management lance ses activités académiquesLEFASO.NET | Justine Bonkoungou
dimanche 14 octobre 2018.Une nouvelle institution d’enseignement supérieur vient de voir le jour. Il s’agit de l’Université de technologies et de management (UTM) dont le lancement des activités académiques est intervenu ce samedi 13 octobre 2018, en présence du ministre en charge de l’Enseignement supérieur et de nombreuses autres personnalités. Former des cadres compétents, hautement qualifiés, répondant aux exigences du marché de l’emploi et directement employables par les entreprises, ou encore pour s’auto-employer, c’est l’ambition affichée par l’Université de technologies et de management (UTM). Et pour ne pas faire les choses à moitié, l’UTM a intégré la dimension internationale en signant une convention avec CEGEP de Trois-Rivières, une grande école canadienne. Avec la signature de cette convention, les étudiants de l’UTM pourront préparer également des diplômes canadiens à partir de l’UTM, a signifié Louis Gendron, directeur général du CEGEP de Trois-Rivières.
Située à Ouaga 2000, cette université privée de formation en technologies modernes et de management axée sur le système Licence-Master-Doctorat a deux pôles de formation : le pôle technologies et le pôle management.
Le pôle management comprend, lui, les filières économie et statistiques appliquées, gestion de projets et transport et logistique. Mais pour la rentrée académique 2018-2019, seulement les filières génie électrique et génie industriel sont ouvertes. Le corps enseignant est constitué, lui, de professeurs d’universités burkinabè, africaines et canadiennes, mais aussi de professionnels d’entreprises nationales et internationales. Relever le défi de l’enseignement de qualité au Burkina Faso
Pour Tertius Zongo, président d’honneur de l’UTM, la création de cette université répond à un besoin : celui de contribuer à former une ressource humaine de qualité au profit du développement du pays. « Aucun pays ne peut accroître de façon constante son niveau de productivité, s’il ne dispose pas d’une main-d’œuvre bien formée et s’il ne dispose pas de cadres qui sont hautement qualifiés et s’il ne dispose pas d’hommes et de femmes qui sont capables de décrypter les événements du monde, qui sont capables d’interpréter les changements de l’environnement et qui sont capables d’établir les défis qu’ils ont devant eux et d’apporter les réponses les plus appropriés », a laissé entendre l’ancien Premier ministre.
Et cela passe, selon lui, par une éducation de qualité, qui prépare les apprenants à l’esprit d’entreprise. « Je ne veux pas parler de cette éducation qui fabrique des bureaucrates qui sont assis dans des bureaux, qui, à la limite, deviennent même des freins au développement, parce qu’eux-mêmes sont hostiles à l’esprit d’entreprise, sont hostiles à l’esprit d’initiative, croient en un pouvoir qui leur a été conféré un mercredi soir (...) L’éducation dont je parle, c’est cette éducation où on forme des jeunes et des adultes qui sont capables eux-mêmes de se prendre en charge et de contribuer au développement du pays », a-t-il martelé.
Le ministre en charge de l’Enseignement supérieur, Pr Alkassoum Maïga, a, pour sa part, salué la création de cette nouvelle université qui vient diversifier l’offre de formation au Burkina Faso. Il n’a pas manqué non plus de saluer le partenariat UTM-CEGEP de Trois-Rivières. C’est à ce prix-là qu’ils vont continuer de nous permettre d’avoir un dispositif de transfert de technologies, mais aussi de transfert de compétences », a ajouté le ministre. Il a formulé le souhait que d’autres promoteurs suivent les pas de l’UTM, afin d’apporter leur contribution à l’édification d’un système éducatif de qualité et qui offre la chance à tous les Burkinabè d’avoir accès à l’éducation. Justine Bonkoungou |