Rentrée scolaire 2018-2019 : Les fournitures scolaires attendent leurs acquéreursLEFASO.NET | Aïssata Laure G. Sidibé
mardi 11 septembre 2018.Les vacances tirent à leur fin. L’heure est donc aux derniers préparatifs pour la rentrée scolaire. Lefaso.net a sillonné quelques artères de la ville de Ouagadougou. Ambiance. Comme chaque année, les préparatifs de la rentrée scolaire est un véritable casse-tête chinois pour beaucoup de parents. Les difficultés financières sont les raisons évoquées par certains. « Pour un citoyen lambda comme moi, ce n’est pas du tout facile. C’est vrai, les prix des fournitures sont abordables, mais c’est compliqué pour moi. Il faut diminuer, patron ! ».
Ce sont les propos d’un mécanicien de profession que nous avons croisé par hasard dans une librairie, derrière le Lycée Philippe-Zinda-Kaboré, alors qu’il était en pleine négociation avec le maître des lieux. Afin de remplir leur devoir envers leurs progénitures, certains parents contractent même un crédit bancaire pour assurer les inscriptions et la préparation des cartables. Ce mardi 11 septembre 2018, au quartier Gounghin, c’est une longue file de parents qui se dressait devant le bureau d’une banque de la place, pour remplir des formalités de prêt bancaire, à quelques jours seulement de la rentrée des classes.
Pour une rentrée zen et organisée, d’autres parents d’élèves ont été prévoyants. Ils ont, en effet, commencé les préparatifs dès la fin de l’année scolaire précédente. « Je suis un ouvrier. Dès que je gagne un peu d’argent, j’économise. Je n’attends pas la dernière minute pour commencer à courir de gauche à droite. Je viens de dépenser près de 60 000 F CFA pour l’achat uniquement des cahiers de mes enfants », a fièrement confié Zinsou Léonce Gansou, père de cinq enfants scolarisés. Dans l’ensemble, les libraires et les vendeurs installés aux abords des marchés se tournent les pouces, à la veille de cette rentrée scolaire 2018-2019. Ils sont unanimes : il n’y a pas d’engouement dans les lieux de vente. « Contrairement aux années précédentes, le marché est un peu mou », a déclaré Roland Sawadogo, gérant d’une librairie-papeterie. Il soutient que les parents d’élèves manquent d’argent, surtout après la fête de Tabaski. « Comme il n’y a pas d’argent, les crédits veulent nous tuer. Si tu refuses de donner, ce sont des petites paroles, en particulier avec nos connaissances », a-t-il confié.
Du côté de la librairie Zida, située Rue des écoles, l’affluence des clients n’est pas non plus au rendez-vous. « Le marché, ça va molo-molo », a fini par dire le premier responsable, Issaka Zida. Il explique cette situation par le fait que les parents sont plus préoccupés à inscrire leurs enfants. Pour Aïda Ouédraogo, cette rentrée est particulière. Elle va faire ses premiers pas au lycée. « J’ai foi que l’année scolaire va bien se dérouler. J’ai beaucoup travaillé pour cela durant les vacances », a dit la gamine de 11 ans, qui avait à ses côtés sa mère venue faire les derniers achats. Aïssata Laure G. Sidibé |