Présidentielle française de 2002 - présidentielle burkinabè de 2005 : L’analyse comparée du député Mahama SawadogoLe député Mahama Sawadogo évoque, dans cet écrit, les similitudes et les différences entre l’élection présidentielle de 2002 en France et celle du 13 novembre prochain au Burkina Faso. Le premier tour de l’élection présidentielle française de 2002 a constitué une grande surprise, aussi bien pour les élites politiques que pour les observateurs, même les plus avertis. Cette surprise a été évidemment l’arrivée au second tour de Jean-Marie Lepen du Front national et l’absence à ce tour de Lionel Jospin du Parti socialiste (PS) considéré comme chef de file de l’opposition. Comment est-on arrivé à cette situation ? Manifestement on peut l’expliquer vraisemblablement par le fait que le Parti socialiste, premier parti de l’opposition, n’a pas été en mesure de gérer rationnellement les candidatures au sein de l’opposition de gauche (présenter une ou deux candidatures). Le défaut de ce management politique, dont l’expression a été la multitude des candidatures à gauche, a été la principale condition qui a favorisé « l’outsider » qu’est M. Lepen au second tour du scrutin. Le premier tour n’a pas constitué seulement qu’une surprise, il a été aussi une sérieuse alerte pour toute la classe politique (du moins à gauche et à droite) sur la nature diverse des dangers qui peuvent menacer la Démocratie et la République. Sur la liste de ces dangers figurent en bonne place le sectarisme politique, la « pureté idéologique » et l’opposition systématique. L’élite politique, du moins celle de l’opposition de gauche, a immédiatement réagi en apportant au 2nd tour son soutien à Jacques Chirac, candidat de la droite au pouvoir, afin de barrer la route de la présidence à M. Lepen candidat de l’extrême droite considéré comme un danger pour la Démocratie et la République. "L’ADF/RDA n’a pas pu canaliser et organiser les candidatures" L’élection présidentielle de novembre 2005 au Burkina Faso apparaît (pour le moment) analogue à l’élection présidentielle française de 2002. La mouvance présidentielle présente une seule candidature tandis que l’opposition en présente une dizaine. Au-delà de la multitude de candidatures en son sein, l’opposition comporte les tendances suivantes :
"Attitude du P.S français, attitude de l’ADF/RDA La décision du congrès de l’ADF-RDA des 02 et 03 juillet 2005 de soutenir la . candidature de Blaise Compaoré est le triomphe des tenants du point de vue ci-dessus exprimé sur les’ tenants des points de vue contraires (présenter un candidat propre, ne pas présenter un candidat, tout en évitant de donner une consigne de vote). En guise de conclusion, nous aimerions souligner trois choses :
Mahama SAWADOGO |