Lutte contre les mutilations génitales en Afrique : Le Burkina Faso, un modèle de réussiteLEFASO.NET | Aïssata Laure G. SIDIBE
jeudi 10 mai 2018.Ce 9 mai 2018, une mission du Programme conjoint UNFPA-UNICEF pour l’accélération de l’abandon des mutilations génitales en Afrique, avec à sa tête la coordinatrice mondiale Nafisatou Diop,s’est rendue chez le Mogho Naaba Baongho pour lui faire part de sa reconnaissance pour sa déclaration invitant la population à abandonner « la pratique du rasoir ».La visite a également permis de faire un briefing des champs d’action assignés au programme et de solliciter les conseils et bénédictions du roi des Moosé pour l’atteinte de ses objectifs. Par la suite, la délégation a été reçue par l’épouse du chef de l’Etat, Sika Kaboré,dans l’après-midi. La délégation constituée en majorité de femmes a été reçue au palais du Mogho Naaba Baongho, ce mercredi 9 mai 2018. Après un entretien qui a duré une trentaine de minutes, Nafisatou Diop, coordinatrice mondiale du Programme conjoint UNFPA-UNICEF pour l’accélération de l’abandon des mutilations génitales en Afrique, a livré aux journalistes l’objet de leur visite : « On est venu remercier le Mogho Naaba pour la déclaration qu’il a eu à faire. Une déclaration verbale et écrite dans laquelle il encourageait les populations du Burkina Faso à abandonner la pratique de l’excision, qui n’est pas au bénéfice de la santé des femmes et des filles et qui ne contribue pas non plus au développement de leur famille, communauté et pays ». Pour elle, l’engagement du Mogho Naaba est un atout, et pas des moindres, dans la mise en œuvre du Programme conjoint qui, depuis 2008, apporte un appui à 17 pays dont 16en Afrique parmi lesquels le Burkina Faso et le Yémen. Il faut noter qu’il intervient dans divers domaines. Mme Diop a indiqué que le plus important, c’est la compréhension même de l’excision qui est souvent vue comme une pratique traditionnelle. « Mais comme l’a dit le Mogho Naaba dans sa déclaration, cette pratique est venue d’ailleurs, à savoir le Bassin du Nil, et qu’elle s’est propagée avec les migrations, les échanges commerciaux et entre cultures », a-t-elle précisé. Taux de prévalence de 11,3% « Il faut éduquer avant de sévir » Le deuxième point a concerné la conférence sur les MGF. L’idée a été émise en octobre 2017 à la réunion des parlementaires à laquelle le Burkina Faso était représenté. « Elle est probablement prévue pour le mois d’octobre mais il faudra attendre une lettre officielle. On peut la mettre sous le couvert de l’Union africaine ou du Burkina Faso car l’ancienne ministre en charge de la Femme avait fait une demande à l’Assemblée nationale pour abriter cette conférence », a-t-elle expliqué. Consciente de l’engagement de la première dame en faveur des femmes et des filles, elle a alors sollicité son soutien pour la réussite de l’évènement. Aïssata Laure G. Sidibé |