Société Access Oil : Des ex travailleurs devant le Tribunal du travail de Ouagadougou pour licenciement abusifLa société pétrolière de droit burkinabè Access Oil a été attraite devant le Tribunal du travail de Ouagadougou par des ex-travailleurs pour licenciement abusif. Les débats se sont déroulés ce mercredi 25 avril 2018 devant ladite juridiction. Selon les plaignants, l’affaire a débuté en fin septembre 2016. Les travailleurs de la société dans un mouvement d’humeur ont voulu revendiquer de meilleures conditions de vie et de travail. Ce qui n’a pas été du gout de l’employeur qui a procédé à des affectations dites arbitraires. Ayant refusé de rejoindre la station d’essence de Gampela (20 km de Ouagadougou), les travailleurs de la station Acces Oil SIAO ont été licenciés le 12 octobre 2016, à peine deux semaines après l’acte d’affectation. Pour Fidèle Zerbo responsable juridique de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), « avocat des ex travailleurs », la note d’affectation est sortie et les travailleurs avaient 72h pour rejoindre leur poste, mais ce n’est que la veille de l’expiration du délai qu’ils ont été informés. Aussi ces derniers ont été recrutés à cette station directement en fonction de leur lieu d’habitation, donc il n’est pas normal de les affecter hors de Ouagadougou. « La loi dit que quand on veut modifier les termes d’un contrat, il faut l’accord des deux parties et quand vous modifiez de façon unilatérale des éléments du contrat d’un travailleur, s’il refuse alors la rupture du travail est imputable à l’employeur », a-t-il lancé. Pour lui c’est un licenciement abusif. Toute chose qu’il n’a pas compris car une médiation était en cours. Naturellement Me Ginette Ilboudo, conseil de l’employeur n’est pas de cet avis. Pour elle c’est dans le souci de préserver l’emploi de ces travailleurs que l’employeur les a affectés dans une autre station en ce sens qu’il venait de mettre la station Access Oil SIAO en location-gérance. Et le nouveau gérant venait avec son personnel. « Pour respecter ses engagements souscrits vis-à-vis de ses partenaires, il a redéployé les travailleurs sur une façon dont il avait la libre gérance. Ce que les travailleurs n’ont pas voulu accepter et comprendre », a-t-elle regretté. Cette affectation donc n’a rien d’une sanction. D’autant plus qu’au départ le mouvement d’humeur concernait plus de 30 personnes et que le licenciement n’a concerné que ceux de la station Acces Oil SIAO. Marcus Kouaman |