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Administration territoriale et de la décentralisation : Le SYNACSAB prévoit un mouvement du 19 au 23 février

samedi 17 février 2018.

 

Au cours d’une conférence de presse qu’il a animé, ce vendredi 16 février 2018 à Ouagadougou, le Syndicat national des Administrateurs civils, des Secrétaires et Adjoints administratifs du Burkina (SYNACSAB) a attiré l’attention du gouvernement sur la nécessité de professionnaliser le corps des administrateurs civils et de stabiliser la fonction de secrétaire général de collectivité territoriale. Le syndicat conduit par Adama Bidiga accuse également le ministre en charge de l’administration territorial, Siméon Sawadogo de tenir des rencontres au sein de certaines directions dans le but d’intimider leur chefs de services

Dénoncer les remises en cause du droit syndical et exiger la satisfaction de leur plateforme revendicative, déposée le 26 avril 2017, tel a été entre autres l’objet de la rencontre entre le Syndicat national des Administrateurs civils, des Secrétaires et Adjoints administratifs du Burkina (SYNACSAB) avec la presse, ce vendredi à Ouagadougou. Selon le Secrétaire général national, Adama Bidiga, plusieurs raisons expliquent le mécontentement du syndicat. Il s’agit entre autres du besoin de restauration de l’autorité de l’Etat, de la professionnalisation du corps des administrateurs civils et de la stabilisation de la fonction de secrétaire général de collectivité territoriale. A en croire Adama Bidiga, toutes ces préoccupations qui n’ont pas eu satisfaction ne permettent pas au corps des administrateurs de jouer pleinement leur rôle d’acteur de développement.

Une vue des membres du SYNACSAB

Par ailleurs, le syndicat national des Administrateurs Civils, des secrétaires et Adjoints Administratifs du Burkina ont au cours de cette conférence de presse accusé le ministre en charge de l’Administration Territorial et de la Décentralisation de manœuvre qu’il juge déstabilisatrice et honteuse à travers la violation flagrante de la convention n° 87 portant sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical de 1948, de la constitution du 11 juin 1991 et de la loi n° 45-60 portant règlementation du droit de grève des fonctionnaires et agents de l’Etat. « Ces manœuvres mettent à nu le manuel de sincérité du gouvernement vis-à-vis du peuple burkinabè lorsqu’il parle de restauration de l’autorité de l’Etat, condition sine qua none du développement économique harmonieux tant souhaité » a laissé entendre Adama Bidiga, Secrétaire Général National.

Le Syndicat charge le ministre Siméon Sawadogo

Le SYNACSAB accuse également le ministre Siméon Sawadogo d’intimider certains membres du syndicat à travers des actions menées dans des directions. « En effet, sur instruction du Ministre en charge de l’administration territoriale des rencontres ont été tenues au sein des structures comme la direction générale de l’administration territoriale, la direction générale des libertés publiques et des affaires politiques, la direction générale de la modernisation de l’état civil avec pour seul objectif d’intimider les camarades chefs de service », a indiqué M. Adama Bidiga. A l’en croire, le ministre aurait fait savoir à ses derniers qu’ils n’avaient pas le droit d’aller en grève, sinon ils se verront relevés de leur poste.

Outre ces griefs, le syndicat note le manque de moyens matériels, financiers et humains qui, selon lui, empêchent les administrateurs civils, les secrétaires administratifs et les adjoints administratifs de remplir aisément leur fonction afin de satisfaire les attentes des populations locales.

En attendant la satisfaction de leurs revendications, le SYNACSAB a appelé ses membres à une mobilisation, du 19 au 23 février 2018, devant les gouvernorats, les Hauts commissariats et l’immeuble du Faso abritant leur ministère de tutelle. Et s’ils ne sont pas entendus, Adama Bidiga et ses camarades ont menacé de reconduire les mouvements d’humeur à compter du 26 février au 02 mars 2018.

Milaine Tiendrebeogo (stagiaire)
Le faso.net



Vos commentaires

  • Le 18 février 2018 à 10:11, par HUG En réponse à : Administration territoriale et de la décentralisation : Le SYNACSAB prévoit un mouvement du 19 au 23 février

    Courage les camarades. Avec foi et courage on triomphe Ceux qui vivent ce sont ceux qui lutte disait Victor HUGO. A près la satisfaction des revendications de certains corps l’État se dit qu’il peut dormir en paix. Mais il se trompe de combat. On a annoncé FÉVRIER en pompe et il reste 10 jours pour qu’il prend fin et toujours rien. Si vous penser que la fonction publique se résument à ceux que vous avez satisfait vous vous tromper de combat. La fonction publique c’est une chaine si on enlève un maillon y a dysfonctionnement.

  • Le 19 février 2018 à 08:17, par MI En réponse à : Administration territoriale et de la décentralisation : Le SYNACSAB prévoit un mouvement du 19 au 23 février

    Je voyais à la télé des syndicalistes dire qu’il n ’y a mouvements syndical sans liberté avec bien d’autres propos. Nous ne sommes pas dupes. Ou étiez vous quand des gents étaient permanents en grève. Ou étiez vous quand des gens faisaient des grèves sans services minimum à la santé. Après que vous ayez obtenu satisfaction vous voulez faire de la morale aux autres corps qui n’ont rien eu. Parmi eux il y avait un monsieur OUEdraogo, Ce monsieur je l’ai suivi un jour à la télé nationale à l’émission controverse et il a dit ouvertement que après revendiqué et obtenu une indemnité spécifique au profit des enseignants les autres corps se sont levé pour revendiquer des indemnités spécifiques et que du coup le corps des enseignants n’est plus spécifique. Aujourd’hui c’est vous qui voulez sensibiliser le gens. TaiseZ vous OK. Courage à vous syndicalistes des corps des administrateurs civils, secrétaires et adjoints administratifs. On vous soutient à 100%