19e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo : Le plus grand hommage qui puisse être rendu à Norbert Zongo c’est de lui rendre justice, foi de Kizito Batio13 décembre 1998-13 décembre 2017. 19 ans déjà que le peuple burkinabè est en attente et lutte pour que la lumière jaillisse sur le drame de Sapouy. A l’occasion de ce 19e anniversaire de Norbert Zongo, le collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) et La Coalition de lutte contre la vie chère (CCVC) ont battu le macadam ce matin du 13 décembre 2017 à Koudougou, ville natale de journaliste Norbert Zongo, pour réclamer vérité et justice pour ce dernier et ses trois compagnons d’infortune. Koudougou, à l’instar de Ouagadougou, a réclamé vérité et justice pour Norbert Zongo et ses trois compagnons (Blaise Ilboudo, Ablassé Nikièma et Ernest Zongo) à l’occasion du 19e anniversaire de leur assassinat. 19 ans d’impunité, c’en est trop et ça suffit, ont clamé la CODMPP et la CCVC qui ont drainé une foule dans les artères de la ville de Koudougou pour exiger la lumière sur les dossiers de crimes de sang. Pour les organisateurs de la marche, c’est bien d’inaugurer des infrastructures en hommage à Norbert Zongo mais c’est encore mieux que la justice lui soit rendue. Ces inaugurations ne sont, pour eux, qu’une poudre aux yeux.‘’Le meilleur hommage que l’on puisse rendre aujourd’hui à Norbert Zongo et ses compagnons c’est la justice parce que les hommages à travers les inaugurations, les baptêmes nous pensons que cela n’est pas suffisant’’ a souligné Kizito Batio, président du Collectif contre l’impunité du Boulkiemdé. ‘’Ce qui intéresse notre peuple, c’est la justice pour Norbert Zongo. C’est pourquoi nous sommes sortis pour que justice soit rendue et que tous les coupables soient punis conformément à la loi’’ a-t-il poursuivi justifiant ainsi l’organisation de la marche au haut-commissaire de la province du Boulkiemdé, AmidouSoré, qui dit avoir pris acte du message et s’est engagé à le transmettre à qui de droit. Pour monsieur Batio et ses camarades de lutte, c’est dommage et regrettable que la mère du journaliste, Augustine Zongo, ait rejoint son fils sans savoir qui l’a tué et pourquoi on l’a tué ? ‘’ La pauvre mère est partie sans voir une lueur d’espoir, sans savoir qui a tué son fils’’ a regretté Kizito Batio. Suivant ses propos, il n’y a rien à attendre des autorités actuelles dont il doute de leur bonne volonté à résoudre le problème. ’S’il y avait une volonté de leur part le problème serait résolu’’ a-t-il confié tout en pointant du doigt le pouvoir en place. ‘’Même les autorités actuelles, certains de ces autorités sont impliqués dans ce coup-là. C’est pourquoi on bat des pieds et des mains pour que la lumière ne soit pas faite sur ce crime. Ces autorités ne nous inspirent nullement confiance’’ s’est-il voulu catégorique. A l’en croire, l’indépendance de la justice n’est qu’un leurre et le peuple ne pourra avoir une véritable justice sur le drame de Sapouy ainsi que pour les martyrs de l’insurrection qu’après le départ du système en place qu’il accuse d’avoir une main mise sur la justice. ‘’ La justice actuelle, c’est la justice d’un système et c’est ce système qui empêche que la lumière soit faite sur le dossier de Norbert Zongo’’ a martelé monsieur Batio. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ] Maxime Jean-Eudes BAMBARA |