Education : La Banque mondiale met en garde contre une « crise de l’apprentissage »Le Rapport sur le développement dans le monde 2018 appelle à mettre davantage l’accent sur les évaluations et à fonder l’action sur des données factuelles
mercredi 4 octobre 2017.WASHINGTON, 26 septembre 2017 – Dans les pays à revenu faible et intermédiaire, des millions de jeunes élèves courent le risque de rater des opportunités et de percevoir de bas salaires plus tard dans la vie parce que leurs écoles primaires et secondaires ne parviennent pas à leur donner l’éducation dont ils ont besoin pour réussir. Mettant en garde contre une « crise de l’apprentissage » dans l’éducation mondiale, un nouveau rapport de la Banque mondiale soutient que sans apprentissage, la scolarisation n’est pas seulement une occasion manquée, elle est également une grosse injustice pour les enfants et les jeunes du monde entier. Le Rapport sur le développement dans le monde 2018 : « Apprendre pour réaliser la promesse de l’éducation » fait valoir que sans apprentissage, l’éducation ne pourra pas réaliser sa promesse d’élimination de la pauvreté et de promotion des mêmes chances et d’une prospérité partagée pour tous. Même après avoir passé plusieurs années sur les bancs de l’école, des millions d’enfants ne peuvent ni lire, ni écrire, nieffectuer des opérations de mathématiquesélémentaires. Cette crise de l’apprentissage élargit les disparités sociales au lieu de les rétrécir. Les jeunes élèves déjà défavorisés par la pauvreté, les conflits, leur genre ou un handicap entrent dans la vie adulte sans avoir acquis ne seraient-ce que les compétences de base. Pourle président du Groupe de la Banque mondiale Jim Yong Kim, « cette crise de l’apprentissage est d’ordre moral et économique.Lorsqu’elle est fournie de manière satisfaisante, l’éducation fait entrevoir la perspective d’un emploi, de meilleurs revenus etd’une existence en bonne santé et à l’abri de la pauvreté pour les jeunes. Pour la communauté, elle stimule l’innovation, renforce les institutions et consolide la cohésion sociale. Mais ces bienfaits dépendent des connaissances acquises ; et sans apprentissage, la scolarisation est une occasion manquée. Pire encore, elle est une grosse injustice : les enfants les plus défavorisés de la société sont ceux qui ont le plus besoin d’une bonne éducation pour réussir dans la vie ». Encore que ces chiffres ne tiennent pas compte des 260 millions d’enfants qui, du fait de conflits, de discriminations, de handicaps et d’autres obstacles, ne sont inscrits ni dans le primaire ni dans le secondaire. Bien que tous les pays en développement n’affichent pas des résultats aussi déprimants, beaucoup sont largement à la traine de ce qu’ils ambitionnent. Des évaluations internationales de référence en matière de lecture, de calcul et d’écriture révèlent que les notes de l’élève moyen d’un pays pauvre sont inférieures à celles de 95 % des élèves de pays à revenu élevé — ce qui signifie qu’un tel élève serait admis à un programme de remise à niveau dans un pays à revenu élevé.De nombreux élèves affichant d’excellentes performances dans certains pays à revenu intermédiaire — garçons et filles se classant dans le quartile supérieur de leur cohorte — se retrouveraient dans le quartile inférieur des élèves d’un pays plus riche. Rédigé par une équipe dirigée par Deon Filmer et Halsey Rogers,économistes principaux à la Banque mondiale, ce rapport pointe les éléments déterminants du déficit d’apprentissage en faisant ressortir non seulement les manifestations de la rupture entre l’enseignement et l’apprentissage dans un trop grand nombre d’établissements scolaires, mais aussi les facteurs politiques plus profonds qui font perdurer cette situation. Grâce à une action concertée des pouvoirs publics, le Pérou a enregistré l’un des taux de croissance les plus rapides des résultats scolaires globaux entre 2009 et 2015. Dans plusieurs pays comme le Libéria, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et Tonga, la lecture dans les premières classes du primaire s’est considérablement améliorée en un temps record moyennant des actions ciblées reposant sur des données factuelles et des preuves solides. Deuxièmement : mettre l’école au service de l’ensemble des apprenants. Troisièmement, mobiliser tous ceux qui ont un intérêt dans l’apprentissage. « Les pays en développement sont loin du niveau auquel ils devraient se trouveren matière d’apprentissage. Beaucoup n’y consacrent pas suffisamment de moyens financiers, et la majeure partie doit investir plus efficacement. Mais il ne s’agit pas simplement d’argent : les pays doivent aussi investir dans les capacités des institutions et des individus chargés d’éduquer nos enfants », affirme Jaime Saavedra, un ancien ministre de l’Éducation au Pérou désormais directeur principal pour l’éducation à la Banque mondiale. « Une réforme de l’éducation est nécessaire d’urgence et demande de la persévérance et un alignement politique de la part des pouvoirs publics, des médias, des entrepreneurs, des enseignants, des parents et des élèves. Tous doivent valoriser et exiger un apprentissage de meilleure qualité. » Contacts : À Washington :Phillip Hay+1 (202) 473-1796, Mobile : +1 (202) 492-7238, phay@worldbank.org Pour consulter le nouveau rapport, rendez-vous sur : |
Vos commentaires
1. Le 5 octobre 2017 à 09:51, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Education : La Banque mondiale met en garde contre une « crise de l’apprentissage »
La Banque mondiale est hypocrite, immorale et ammorale ! Qui a été à l’origine de cette débâcle de l’école dans les pays pauvres, notamment d’Afrique ? N’est-ce pas cette même hypocrite et égoiste Banque mondiale ? C’est vous de la Banque mondiale qui avez préconisé d’abord le retrait de l’État dans certaines fonctions, qui avez ensuite entraîné les pays à adopter les Politiques d’Ajustement Structurelle avec de nombreuses privatisations dont les effets collatéraux ont appauvrit de nombreuses personnes (chômage, délinquence, abandon de l’école, etc.). Ensuite c’est encore vous qui avez recommandé aux États d’investir dans les secteurs sociaux en abandonnant les secteurs productifs comme l’Agriculture. La conséquence est que par un recrutement massif d’enseignants sans niveau, l’enseignement a baissé de qualité. Ensuite le manque d’investissements dans l’Agriculture a aggravé la pauvreté et celà a rententit négativement sur les secteurs sociaux : les pauvres malades ne vont plus se soigner et finissent par mourrir, et dans le monde rural les enfants des paysans pauvres abandonnent l’école parce que leurs parents ne peuvent même pas les payer un simple bic !
Bande de tarés d’économistes inconséquents, cruels et méchants ! Vous n’avez pas le droit de mettre en garde qui que ce soit sur une crise que vous-mêmes avez créé et occasionné de toute pièce ! Au contraire les États devraient vous poursuivre pour crime d’assassinats parce qu’à cause de vos politiques plusieurs personnes sont mortes !!! Bande d’assassins !Moi qui suis paysan je connais de quoi je parle quand il s’agit de vous et de votre système vampirique dont le seul but est de tirer les ressources des pays les plus pauvres, parce que plus dociles, pour enrichir les pays d’Europe et l’Amérique pour y maintenair la stabilité économique parce que là-bas, on vit articficiellement, et celà avec la complicité de dirigeants surtout africains inconscients et imbéciles ! Est-ce que vous pouvez agir par exemple en Guinée et au Maroc de la même manière ? Bande de tarés !!!
Par Kôrô Yamyélé
2. Le 5 octobre 2017 à 15:52, par bach En réponse à : Education : La Banque mondiale met en garde contre une « crise de l’apprentissage »
Ouahouuu une triste réalité. la scolarisation ce n’est pas seulement allez à l’école parce qu’il faut aller à l’école, la preuve selon l’expert de la banque mondiale et avec tous ça certains pensent qu’il faut supprimer le CEP tous simplement il ne permet pas d’avoir un boulot.
Pour le président du Groupe de la Banque mondiale Jim Yong Kim, "sans apprentissage, la scolarisation est une occasion manquée. Pire encore, elle est une grosse injustice : les enfants les plus défavorisés de la société sont ceux qui ont le plus besoin d’une bonne éducation pour réussir dans la vie"
Vivement des réformes approprier dans nos écoles.
3. Le 5 octobre 2017 à 18:51, par Bonus En réponse à : Education : La Banque mondiale met en garde contre une « crise de l’apprentissage »
C’est aussi l’une des consequences des programmes d’ajustement structurels que vous avez imposes a nos pays.