Hervé Ouattara, Front anti CFA au Burkina, à propos de la libération de Kemi Seba : « Cela nous galvanise »LEFASO.NET | Tiga Cheick SAWADOGO
vendredi 1er septembre 2017.Hervé Ouattara, président de CAR (Citoyens Africains pour la renaissance) et représentant du Front Anti CFA au Burkina Faso est par ailleurs le représentant national de Urgences Panafricanistes, cette organisation de Kemi Seba qui fait de l’autonomisation monétaire de l’Afrique son cheval de bataille. Le débat sur la question a été particulièrement mouvementé ces derniers temps après ce billet brulé en public par Kemi Seba, le procès qui en a découlé et finalement sa relaxe. Dans cet entretien, Hervé Ouattara se prononce sur toutes ces péripéties. C’est une victoire d’étape et le combat va se poursuivre et s’intensifier, rassure-t-il. Lefaso.net : Comment avez-vous accueilli la relaxe de Kemi Seba ? Hervé Ouattara : Nous l’avons accueillie avec un sentiment de victoire. Il y a eu une grande mobilisation. Les jeunes ont pris conscience de leur responsabilité actuelle. L’acte de Kemi Seba a été vu comme un symbole, un signal fort d’une lutte qui a atteint sa vitesse de croisière. Aujourd’hui, il faut que nous nous organisons davantage pour aller de l’avant. Nous sommes sûrs que ceux qui sont en face ne croiseront pas les bras. C’est ce qu’ils ont commencé avec Kemi Seba. C’était pour nous intimider, pour que l’action des panafricanistes n’aboutisse pas. Est-ce que le verdict vous a quand même surpris, bruler un billet de banque, de surcroit en public, est quand même un délit... Non pas du tout, la décision ne nous a pas surpris. Je vous informe qu’il y a eu des cas similaires en France et les auteurs n’ont jamais été arrêtés. L’acte de Kemi Seba, comme je l’ai dit, c’est un signal fort. C’est clair que la BCEAO en tant que valet local de l’impérialisme français en Afrique a joué son rôle qui a consisté à vouloir casser la lutte, intimider ceux qui osent affronter et dénoncer le F CFA. C’est clair aussi que la rue qui a pris fait et cause pour Kemi Seba était déterminée. Les juges ont juste fait preuve de bon sens en étant impartial. Le droit a été dit et nous nous en tenons à cela. Cela nous galvanise et montre qu’il y a des gens toujours intègres en Afrique qui croient au combat des peuples, à la noblesse des différents combats. Cela nous rassure dans notre démarche et conforte notre position. Avez-vous eu des contacts avec lui depuis ? Depuis son arrestation, jusqu’à son jugement on est resté en contact. Après l’audience également nous avons parlé. Le geste a soulevé un véritable tollé autour de la question du F CFA. Les opinions sont partagées et certains n’hésitent pas à critiquer Kemi Seba vertement. Comment avez-vous suivi tout cela ? C’est un combat qui va au-delà de la personne de Kemi Seba. Il n’est qu’un instrument de la lutte à travers son association. On est tous unanimes que c’est notre souveraineté qui est mise en cause à travers le F CFA. Plus de 50% de nos réserves se trouvent dans une banque qui ne nous appartient pas, on dort sur la natte d’autrui. Malgré tout si les africains doivent encore se diviser autour de la question, c’est faire preuve d’immaturité et c’est vraiment lamentable. Mais ce qui est réconfortant c’est que les jeunes sont prêts à mener le combat malgré tout. C’est le défi de notre génération. Il y aura toujours des gens pour s’opposer et cela ne date pas d’aujourd’hui, ils sont là pour empêcher la lutte des peuples pour leur véritable indépendance. Si le F CFA disparait aujourd’hui, la France aura d’énormes difficultés. Elle vit aux crochets de l’Afrique. C’est un travail qui est fait pour nous empêcher d’aboutir. Kemi Seba a remis le débat sur la table, désormais il faut en tenir compte, le débat est relancé. Au-delà du succès médiatique de son acte, quel réel impact sur la question du F CFA ? Il faut voir toute cette jeunesse engagée dans les différents pays et prête à aller au combat. Aussi, indépendamment de Urgences Panafricanistes, il y a d’autres organisations qui en parlent et qui font de la question du F CFA leur cheval de bataille. Ce que nous devons savoir, c’est que c’est le début. Kemi Seba a donné un nouveau départ, une nouvelle dynamique. On est obligé d’aller de l’avant, soit on avance, soit on est mort à jamais on est, tous, conscient de cela. Quelle sera la suite du combat ? Nous avons un programme établi. Il faut attendre que le comité central se réunisse pour décider. Avec la nouvelle donne, c’est sûr que le programme sera revu pour que les choses aillent plus vite et plus fort. Propos recueillis par Tiga Cheick Sawadogo |
Vos commentaires
1. Le 31 août 2017 à 18:38, par Burkindi En réponse à : Hervé Ouattara, Front anti CFA au Burkina, à propos de la libération de Kemi Seba : « Cela nous galvanise »
Si rien n’est fait, l’Afrique surtout sa partie francophone ne pourra pas influencer les grandes décisions du monde. Autrement dit, elle va continuer de subir le cours des choses...Que cela cesse ! En avant pour ce combat libérateur ! Félicitation a vous qui avez engagé ce combat.
2. Le 31 août 2017 à 18:46, par Togsida En réponse à : Hervé Ouattara, Front anti CFA au Burkina, à propos de la libération de Kemi Seba : « Cela nous galvanise »
Du courage, Vous aurez encore des bâtons dans vos roues mais continuez le combat. C’est une véritable révolution. Tout le peuple vous soutient . Vive l’Afrique !!!
3. Le 31 août 2017 à 18:49, par L’africain En réponse à : Hervé Ouattara, Front anti CFA au Burkina, à propos de la libération de Kemi Seba : « Cela nous galvanise »
Tro écœurant ,l’impérialisme Français.képi Hervé et tous les autres intellectuels qui entreprennent quelque chose contre cette situation honteuse qui n’a que trooooooop duré, allez de l’avant. Je soutiens a 1000% !
4. Le 31 août 2017 à 22:11, par SOME En réponse à : Hervé Ouattara, Front anti CFA au Burkina, à propos de la libération de Kemi Seba : « Cela nous galvanise »
L’arene de la lutte va etre dure : mon frere ouattara s’attaque a son frere Da à la Becao !!! On verra des canaris de dolo cassés a diebougou !!!
Bravo a sarkhosy et à l’union europenne de nous avoir renvoyé kemi seba car la en europe les pauvres freres africains ne pouvaient le soutenir correctement. Ici en afrique la lutte pourra mobiliser les freres sur place et je vois que la jeunesse africaine a operé la prise de conscience et a decide de se prendre en charge.
Notre seule chance et voie pour nous en sortir, c’est cette jeunesse consciente et panafricaniste
Fierte et courage a vous
SOME
5. Le 1er septembre 2017 à 11:48, par Bédjou En réponse à : Hervé Ouattara, Front anti CFA au Burkina, à propos de la libération de Kemi Seba : « Cela nous galvanise »
La lutte de libération doit se poursuivre. Nos états n’ont véritablement aucune indépendance. Tout se décide la bas. Plus de 60 ans après ces pseudo indépendances octroyées, on veut continuer a nous maintenir sous biberon, alors que nous sommes a même de nous assumer. La lutte sera bien longue et âpre , car certains ont intérêt au maintien et procèderont par les manœuvres d’intimidation. Nous devons accepter de payer pour ça. Rien de bon ne s’obtient sans sacrifice. Naan laarah, an saarah ! Bon courage a nous.
Le 3 septembre 2017 à 15:01, par Le Vigilent En réponse à : Hervé Ouattara, Front anti CFA au Burkina, à propos de la libération de Kemi Seba : « Cela nous galvanise »
"Nous devons accepter de payer pour çà. Rien de bon ne s’obtient sans sacrifice."
Bien dit ! Et là se trouve le noeud du problème. Comme nous avons opté pour le "chcun pour soi qu’importe ce que deviennent les autres composantes de la société, du pays ou du continent !", ce sont les intérêts politiques et economiques des puissants et de certains pays soumis qui constitueront de véritables freins à cette indépendance monétaire tant souhaitée. La petite bourgeoisie fiente de produits importés battra également des pieds et des mains pour retarder, voire empêcher, l’avènement de cette indépendance monetaire.
6. Le 1er septembre 2017 à 17:11, par Alexio En réponse à : Hervé Ouattara, Front anti CFA au Burkina, à propos de la libération de Kemi Seba : « Cela nous galvanise »
Apres 57 ans notre soit-disant independance. On est la toujours a la traine avec l esclavage monetaire que nos aines corrompus et les lakais de l imperialisme francais nous dicte notre economie. Nos billets sont pas tires en en Afrique. Tout est sous controlle du tresor francais qui s est taille la part du lion, en spekulant nos avoir en depot. La magouille est Complete avec deux differentes coupures de ce maudit billett du franc-CFA.
L Afrique de l Ouest et l Afrique Centrale.
7. Le 1er septembre 2017 à 19:18, par Sidpayetka En réponse à : Hervé Ouattara, Front anti CFA au Burkina, à propos de la libération de Kemi Seba : « Cela nous galvanise »
Bonsoir a tous ! Du courage malgré la raideur de la corde et la profondeur du précipice que nous côtoyons chaque jour. Soyons plus déterminés que ses bilakoro de djadistes.
8. Le 2 septembre 2017 à 01:08, par Moi-meme En réponse à : Hervé Ouattara, Front anti CFA au Burkina, à propos de la libération de Kemi Seba : « Cela nous galvanise »
Du courage je soutiens très fort. Nous devons nous débarrasser de nos sangsues. Courage pour la lutte. Avançons en rangs serres.
9. Le 4 septembre 2017 à 09:19, par sam En réponse à : Hervé Ouattara, Front anti CFA au Burkina, à propos de la libération de Kemi Seba : « Cela nous galvanise »
nous devons quitte le fcfa.pour le combat il faut s’organiser au niveau national regional provincial et departemental et dans tous les pays concerner par le cfa.nous avons des syndicat sur le terrain qui peuve le travail.organise le combat on est avec vous frere ouattara
10. Le 19 décembre 2017 à 13:47, par TIANKA Lamoussa Serge Yanick En réponse à : Hervé Ouattara, Front anti CFA au Burkina, à propos de la libération de Kemi Seba : « Cela nous galvanise »
Salut à tous !
Bravo à toute la Jeunesse AFRICAINE CONSCIENTE ET ENGAGÉE} à lutter pour elle même au lieu de compter sur autrui. La question du franc cfa sera toujours posée et le jour vient et même qu’il s’annonce à l’horizon, où nous (Africains) devrons nous assumer car dit-on on ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs.
Seule la lutte libère !!!!