Général Sangoulé Lamizana : Un “mythe” s’en est alléIl a plu au Seigneur de rappeler à lui l’un des illustres hommes de notre pays, le général Sangoulé LAMIZANA à sa 89e année. De l’annonce de son décès à son inhumation, c’est tout un peuple qui s’est dressé comme un seul homme pour rendre un hommage mérité à celui qui a dirigé ce pays pendant 14 ans et surtout créé l’Armée nationale. Retour sur le film de la disparition d’un homme devenu un « mythe » pour tout un peuple de par les actions qu’il a posées de son vivant. Le jeudi 26 mai aux environs de 19h, un géant s’en est allé. « Un baobab » du haut de sa stature majestueuse et de ses branches tentaculaires est tombé. C’est tôt dans la matinée du vendredi 27 que la majeure partie des Burkinabé apprendra, des journaux, des radios, ou par des personnes interposées la triste nouvelle qui a frappé notre pays. En moins de trois mois, deux illustres Burkinabé étaient arrachés à l’affection du peuple. Des lors, les plus hautes autorités du pays décident d’organiser des obsèques dignes du rang de l’illustre disparu. Deuil national de 72 heures, drapeau en berne sur toute l’étendue du territoire national et dans les chancelleries. Dans la nuit du samedi 28 mai 2005 la dépouille mortelle du général fut transférée à la Maison du peuple où les plus hautes autorités du pays et les Burkinabé dans leur ensemble s’inclineront pour une dernière fois sur la dépouille mortelle. Emotion et recueillement Témoignage-réconnaissance des qualités de l’homme Ce qui a fait dire Blaise COMPAORE en s’adressant au général que : « la cristallisation de tant de vertus en votre personne vous a élevé au rang d’un véritable mythe dans l’imaginaire collectif des Burkinabé ». Le général Sangoulé LAMIZANA après les témoignages d’illustres personnes a regagné sa dernière demeure aux côtés de Djilou Koussoubé (un autre Samo) et unique militaire voltaïque tombé au front en 1974 lors du conflit frontalier avec le Mali. Tout un symbole. Le père de famille, de la nation, du pays n’est pas mort, il a juste rejoint le père du ciel pour mieux aider ses enfants, pour mieux aider son pays. Le Doa du 7e jour du regretté est prévu pour le vendredi 3 juin 2005 au petit matin à sa résidence de la Zone du Bois et nul doute que plus nombreux seront encore les Burkinabé qui y feront le déplacement pour prier pour le repos de l’âme de vieux sage président.o par Frédéric ILBOUDO L’Opinion |