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FESPACO 2017 : Le prix Houphouët-Boigny du conseil de l’entente pèse 10 millions

LEFASO.NET | Par Tiga Cheick Sawadogo
jeudi 2 mars 2017.

 

Parmi les partenaires du FESPACO qui vont décerner des prix spéciaux à cette 25e édition, il faut compter avec le Conseil de l’entente. Pour la deuxième fois, après 2015, le prix Houphouët-Boigny du conseil de l’entente sera au rendez-vous. C’est une enveloppe de 10 millions qui attend le lauréat de ce prix qui aura également un accompagnement dans la diffusion de son film.C’est au cours d’une conférence de presse ce 2 mars 2017 que les organisateurs ont donné le ‘’synopsis’’ du prix.

C’est l’un des prix spéciaux dotés d’une enveloppe conséquente à cette fête biennale du cinéma africain. Le prix Houphouët-Boigny du Conseil de l’entente, c’est 10 millions de FCFA et un trophée pour le lauréat. Le prix porte le nom du premier président ivoirien, parce qu’il a été l’un des pères fondateurs de cette organisation, doyenne des institutions sous régionales ouest-africaines. Elle a été créée avant les indépendances, le 29 mai 1959.

C’est la deuxième édition consécutive que l’organisation sous régionale décerne le prix Houphouët-Boigny. Il est destiné à récompenser un jeune réalisateur africain, de moins de 45 ans qui promeut les valeurs chères au Conseil de l’entente, dans son film. Pour le secrétaire exécutif du Conseil, Patrice Kouamé, il est normal que l’organisation soit au rendez-vous du FESPACO. La culture est un facteur d’entente et de rapprochement entre les peuples, et le conseil de l’entente ne pouvait s’en détourner.

Quatre critères thématiques constituent des pistes de travail pour le jury composé des cinéastes professionnels des cinq pays membres du conseil (Bénin, Burkina Faso, Cote d’ivoire, Niger, Togo). Promotion de la démocratie et de l’état de droit ; de la paix et la justice sociale ; de la fraternité, l’entente et la solidarité ; la promotion des valeurs culturelles africaines.

Selon la présidente du jury, la togolaise Lelly Kossa Gbouhi Anitié, toutes les catégories sont concernées par le prix. Du long au court métrage, en passant par les séries Tv, une quinzaine de films ont été visionnés. La sélection a été très serrée, reconnait la présidente du jury, ancienne étudiante de l’Institut supérieure de l’image et du son (ISIS) de Ouagadougou. Elle ajoutera que le film à primer devrait faire preuve d’une bonne qualité technique et artistique, surtout que le thème de cette édition du FESPACO campe sur la formation aux métiers de l’audiovisuel.

Le prix est prioritairement destiné aux réalisateurs des pays membres du Conseil de l’entente. Mais pour rester dans l’esprit de l’intégration des peuples, il a été ouvert à tous les réalisateurs ressortissants de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Le prix fait également une part belle à l’approche genre. Trois des cinq membres du jury sont des femmes. Et dans les textes instituant la distinction, on peut lire entre autres qu’« à prestations égales de qualité entre deux candidats de sexes différents, la priorité est accordée à la femme ».

C’est au cours de la nuit du court métrage ce 3 mars 2017 que le lauréat sera connu avant que son prix ne lui soit remis à la cérémonie de clôture le lendemain 4 mars.

Le directeur de la coopération politiques, de la paix et de la sécurité du conseil, a rassuré que le lauréat bénéficiera d’un suivi. Parceque le film retenu devrait véhiculer des valeurs de l’organisation, il sera diffusé sur les chaines nationales des 5 pays membres. Des contacts seront également noués avec des chaines de télévision internationale pour que le film y soit vu.

En dehors des 10 millions qui seront remis au lauréat du prix, le conseil de l’entente avait déjà apporté 13 millions au FESPACO pour l’organisation de l’édition 2017. L’institution soutient donc la culture au Burkina Faso, mais aussi dans les autres pays membres. Le championnat de lutte traditionnelle (Niger), la semaine nationale des arts et de la culture (Cote d’Ivoire), le Festival national des danses traditionnelles(Togo), et une manifestation culturelle au Bénin.

Tiga Cheick Sawadogo
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