Réformes du système éducatif burkinabè : ‘’Il faut d’abord la volonté et le courage politique’’, dit Pr Jean-Marie Dipama (MPP)« Pour une reconfiguration du système éducatif du Burkina Faso en phase avec les défis de sen développement ». C’est autour de ce thème que la Coordination nationale des universitaires et experts associés du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) tient, du 19 au 21 août 2016 à Ouagadougou, une Convention nationale dont l’ouverture officielle est intervenue dans l’après-midi de ce 19 août 2016 sous le patronage du président par intérim du MPP, Dr Salifou Diallo et le co-parrainage de Pr Filiga Michel Sawadogo (ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation) et de Jean-Martin Coulibaly (ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation). Selon le coordinateur national des universitaires et experts associés du MPP, Pr Jean-Marie Dipama, cette convention sonne comme une obligation d’offrir une alternative à la jeunesse Burkinabè. La jeunesse pouvant être une force mais également une bombe, note-t-il. « Notre réflexion se veut opérationnelle et pragmatique », signe Pr Dipama pour qui, la prospective est déjà établie avec plusieurs cadres de réflexions dont les états généraux, les comités ad’hoc et différents autres ateliers. Face aux difficultés auxquelles fait face le système éducatif, le coordinateur, appelle ses camarades du pouvoir à assumer leur choix, eu égard aux engagements pris devant le peuple, pour s’attaquer véritablement aux maux. A en croire Pr Dipama, les universités publiques sont devenues des usines à fabrique de chômeurs et un lieu d’attente des étudiants pour les concours de la Fonction publique. D’où l’urgence de faire en sorte que ces temples du savoir soient en adéquation avec les défis et enjeux du moment. Il s’agit donc de partir de tous les diagnostics qui ont été faits et de la vision du Président du Faso, Roch Kaboré, pour élaborer un plan opérationnel, pragmatique pour le système éducatif burkinabè aux fins de reconfigurer les différents ordres d’enseignement. « Mais, cela a des exigences. C’est d’abord la volonté et le courage politique », interpelle Pr Dipama, souhaitant que cette convention ne soit pas répertoriée comme une activité de plus au compte du parti mais plutôt comme le tremplin pour une réappropriation du système éducatif. Pour Pr Jean-Marie Dipama, il faut oser une réappropriation, quel que soit le prix à payer. Citant en exemples des pays qui se sont focalisés sur leur système éducatif pour impulser le développement, Pr Dipama s’est interrogé : « Pourquoi pas le Burkina ? » « Notre système éducatif est moribond et agonisant… » Pour le président par intérim du parti au pouvoir, Dr Salifou Diallo, il est temps de lier la parole à l’action car, « le système éducatif est à la croisée des chemins. Selon les explications du Président de l’Assemblée nationale, le système éducatif est submergé par des interférences de toutes sortes qui accordent la priorité à l’enseignement primaire au détriment des enseignements secondaire et supérieur. Aujourd’hui, poursuit-il, le Burkina a mal à son système éducatif. « Tous les ordres d’enseignement de notre pays sont confrontés à des problèmes d’orientation, d’adaptation de leur contenu aux réalités de notre société et de notre économie », scrute le président par intérim du MPP. Après avoir relevé les difficultés liées au système, le patron de l’activité a noté par exemple une surpopulation à tous les niveaux du système éducatif sans que cela soit suivi de mesures d’accompagnement. A cela, s’ajoutent les réformes sur le système LMD (Licence-Master-Doctorat) en 2009 au niveau du supérieur. Pour Dr Diallo, les réflexions jusque-là menées n’ont pu rien apporter ; « ce n’est donc pas les réflexions prospectives qui ont fait défaut, encore le diagnostic ». D’où la nécessité d’aller, exhorte-t-il, au-delà de ce qui est fait pour proposer des solutions concrètes et pérennes du système éducatif afin de redonner confiance à la jeunesse du Burkina. De son avis, il y a obligation de prendre des décisions fortes et courageuses pour parvenir à des solutions. « Notre système éducatif est moribond et agonisant…(…). L’enseignement supérieur souffre actuellement d’une crise grave et profonde », déplore-t-il avant de souligner que l’université ne doit plus être un mur de lamentations et où l’on assiste à la clochardisation des différents acteurs. Le système actuel n’est pas en phase avec les enjeux actuels et les défis de développement du Burkina, insiste l’ancien ministre de l’agriculture, Dr Salifou Diallo. C’est pourquoi a-t-il rassuré les participants à ces 72 heures de réflexion que les conclusions sont beaucoup attendues par la direction politique nationale du parti pour sortir le système éducatif de sa situation actuelle. Oumar L. OUEDRAOGO |
Vos commentaires
1. Le 20 août 2016 à 13:28, par Le Honni En réponse à : Réformes du système éducatif burkinabè : ‘’Il faut d’abord la volonté et le courage politique’’, dit Pr Jean-Marie Dipama (MPP)
.
La photo montre bien comment le président de l’Assemblée nationale change d’apparence en fonction de l’endroit où il se rend. Un jour il est grand musulman, un autre il reprend une neutralité qu’il devrait pourtant toujours avoir, parce qu’il est un haut représentant d’un État qui se prétend laïc.
Les propos relayés par l’article se veulent faire montre d’une forte volonté politique de redonner vie à un "système éducatif moribond", mais retournez voir le projet présidentiel de Roch et vous verrez qu’il n’a aucune ambition réelle de faire de l’école un outil de développement endogène pour notre pays, et pas davantage le programme de gouvernement du premier ministre, qui privilégie pour le reste du mandat présidentiel l’enseignement général générateur de chômeurs passifs, aux dépens de l’enseignement technique, générateur de producteurs actifs.
C’est à se demander si cette convention ne relève pas d’une mascarade qui agiterait une volonté politique qui n’est pas en phase avec le programme de gouvernement, et le projet présidentiel !
2. Le 20 août 2016 à 14:08, par kere razak En réponse à : Réformes du système éducatif burkinabè : ‘’Il faut d’abord la volonté et le courage politique’’, dit Pr Jean-Marie Dipama (MPP)
c’est vraiment une réalité indéniable soulevé par son excellence le président de l’assemblé national.mais seulema nous espérons qu’il trouverons réellement des vrai solution qui conduirons a une appropriation réelle de notre système éducatif
3. Le 20 août 2016 à 14:15, par jrms En réponse à : Réformes du système éducatif burkinabè : ‘’Il faut d’abord la volonté et le courage politique’’, dit Pr Jean-Marie Dipama (MPP)
merci et courage a vous on vous soutien
4. Le 20 août 2016 à 16:06, par Alexio En réponse à : Réformes du système éducatif burkinabè : ‘’Il faut d’abord la volonté et le courage politique’’, dit Pr Jean-Marie Dipama (MPP)
On est bourre que de la theorie. On ne peut meme fabriquer une epingle. Des Docteurs qui fuient l education au profit de la politique qui a son tour est devenu la courte echelle d ascenssion sosiale. Le Systeme Francais est nul. Voila notre malediction depuis notre soit-disant independance a nos jours, les erreurs de developpement de societe en France sont singer par nos politiciens sans scrupules.
En negligeant les realites du moment, qui sont prioritaires pour la nation toutes entieres. On devrait se poser la question. Combien de Docteur le Burkina Faso peut se prendre le luxe de financer les etudes ?
Les pays asiatiques ce sont coupes des realites imaginaires des pays europeens en eduquant d abord sa population disiplinee dans les branches techniques, les arts. integrea dans leur systeme educatif, qui a donner ses fruits aujourdhui versus les beaux parleurs. Nos docteurs qui ne passent tout leur temps dans la prose de l imaginaire.
Alors que le nos analphabetes ont demontres que leur genie est libere par un choix de leur metier. De tailleurs, des forgerons, des bijoutiers, des hoteliers. Tous ses branches devraient etre integrees a l ecole secondaire.
Les pays scandinaves ont resolus ce probleme des fabriques de chomeurs par cette voie. Les ateliers ce sont transformes en usines competitives dans ce biais.
5. Le 20 août 2016 à 19:38, par désiré En réponse à : Réformes du système éducatif burkinabè : ‘’Il faut d’abord la volonté et le courage politique’’, dit Pr Jean-Marie Dipama (MPP)
C’est lamentable de la part d intellectuels mus par leur ventre. Pensez vous que c est les militants du mpp seulement qui peuvent décider et sauver le système éducatif. Vous avez fait de l exclusion en n associant pas ceux qui ne sont pas des militants du mpp. Vos reflexions et conclusions sont dc vouées à l échec
6. Le 20 août 2016 à 20:44, par Leonard En réponse à : Réformes du système éducatif burkinabè : ‘’Il faut d’abord la volonté et le courage politique’’, dit Pr Jean-Marie Dipama (MPP)
on croyait que le mmp avait deja un programme pour l’education. c’est vraiment bien domage qu’au moment ou on devrait passer a l’application. on soit toujours en train de reflechir sur les solutions.
Toute l’equipe doit elle demissionner ?
7. Le 21 août 2016 à 02:31, par kouadio En réponse à : Réformes du système éducatif burkinabè : ‘’Il faut d’abord la volonté et le courage politique’’, dit Pr Jean-Marie Dipama (MPP)
Je ne suis pas contre ce genre de rencontres ou de refelexions mais le hic c’est l’exclusion prononcee a travers l’appartenance reelle ou supposee des participants ; donc apres le MPP ceux qui viendront feront autre chose ; Et puis on n’a pas besoin de Salifou Diallo dans ce cadre qui devrait etre apolitique. je me demande pourquoi le Blaiso est parti.
8. Le 21 août 2016 à 04:17, par Toutdroitdanslesyeux En réponse à : Réformes du système éducatif burkinabè : ‘’Il faut d’abord la volonté et le courage politique’’, dit Pr Jean-Marie Dipama (MPP)
Ouf nnième reforme du système éducatif au Burkina Faso. Vivement que Le Dieu de La bonne volonté politique inspire cette fois nos gouvernants afin qu’ils trouvent de réelles solutions aux souffrances des générations futures. Diagnostic éloquent comme toujours mais le remède sera t il à la hauteur du mal ? Espérons.
Le Burkina a peut être besoin de mieux que des BAC et + en abondance. Les derniers évènements sur les poulets congelés toxiques ont prouvé encore une fois ooh combien cette filière avicole peut être une solutions pour cette masse désœuvrée. Il est vrais qu’il ne faut pas tout attendre aussi du gouvernement ; les initiatives individuelles pourront être accompagnées par les institutions financières . Tant que cette guerre de BAC + n ne prend pas fin au Faso le problème du chômage demeurera. Faire en sorte que personne ne sente frustrée ; ni complexée par sa profession qu’elle occupe dans la société ceci demande un changement profond des mentalités et c’est l’un des moteurs clé au développement de entrepreneuriat.
Si fond de développement de entrepreneuriat il y a ; vivement que celui ci ne subit pas le sort de celui du programme du pouvoir précédent où des " terroristes économiques" s’en sont emparés à travers des réseaux mafieux au détriments des pauvres populations.
9. Le 21 août 2016 à 08:58, par oran En réponse à : Réformes du système éducatif burkinabè : ‘’Il faut d’abord la volonté et le courage politique’’, dit Pr Jean-Marie Dipama (MPP)
Belle initiative. Il faut passer à la vitesse supérieure. Dissocier l’accès le bac de l’université et offrir des opportunités de formation professionnelle aux bacheliers en dehors de l’université. La formation professionnelle supérieure n’est pas forcément l’université. Voyez les exemples Nord américains ou allemand ou suisse. Ouvrez aussi l’enseignement supérieure à la communauté donc au privé et aux professionnels qualifiés. Les profs doivent démontrer leur ouverture d’esprit pour la réussite des étudiants. L’éducation va du pré scolaire au supérieur y compris l’alpha.
10. Le 21 août 2016 à 10:47, par oran En réponse à : Réformes du système éducatif burkinabè : ‘’Il faut d’abord la volonté et le courage politique’’, dit Pr Jean-Marie Dipama (MPP)
Belle initiative. Il faut passer à la vitesse supérieure. Dissocier l’accès le bac de l’université et offrir des opportunités de formation professionnelle aux bacheliers en dehors de l’université. La formation professionnelle supérieure n’est pas forcément l’université. Voyez les exemples Nord américains ou allemand ou suisse. Ouvrez aussi l’enseignement supérieure à la communauté donc au privé et aux professionnels qualifiés. Les profs doivent démontrer leur ouverture d’esprit pour la réussite des étudiants. L’éducation va du pré scolaire au supérieur y compris l’alpha.
11. Le 21 août 2016 à 11:39, par Pol Nonguierma En réponse à : Réformes du système éducatif burkinabè : ‘’Il faut d’abord la volonté et le courage politique’’, dit Pr Jean-Marie Dipama (MPP)
Est ce que la dégradation du système éducatif à surpris tous les "anciens bonzes" qui ont dîné 27 ans avec le "diable" ? NON !!! Mais ce pays là mérite très bien ses dirigeants passés et actuels. Ils ont préféré le remplacement dans la continuité au changement alternatif positif.
12. Le 22 août 2016 à 02:14 En réponse à : Réformes du système éducatif burkinabè : ‘’Il faut d’abord la volonté et le courage politique’’, dit Pr Jean-Marie Dipama (MPP)
Je pense qu’il devrait une debat sur l’introduction de l’anglais à l ecole primaire au Burkina. certains pays francophones l ont deja fait
13. Le 22 août 2016 à 08:31, par GUEULARD En réponse à : Réformes du système éducatif burkinabè : ‘’Il faut d’abord la volonté et le courage politique’’, dit Pr Jean-Marie Dipama (MPP)
Réformes du système éducatif burkinabè : ‘’Il faut d’abord la volonté et le courage politique’’.
OK
MaisalorsilfautunbonMENA
Cequin’estpaslecas !
14. Le 23 août 2016 à 06:14, par sery bayi En réponse à : Réformes du système éducatif burkinabè : ‘’Il faut d’abord la volonté et le courage politique’’, dit Pr Jean-Marie Dipama (MPP)
Tube digestif !
15. Le 23 août 2016 à 08:27 En réponse à : Réformes du système éducatif burkinabè : ‘’Il faut d’abord la volonté et le courage politique’’, dit Pr Jean-Marie Dipama (MPP)
Belle initiative. Je suppose qu’à la phase de mise en oeuvre tous les acteurs sseront associés. Ici apparemment ce sont encore des réflexions internes. En son temps toutes les compétences nationales devraient être impliquées sinon on aurait des exclusions. C’est comme cela que je comprends cette initiative.