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Inondations à l’hopital Yalgado : La solution par des travaux et un déguerpissement

mercredi 13 juillet 2016.

 

Le ministre de la santé, Smaïla Ouédraogo a rencontré les journalistes, le mardi 12 juillet 2016 à Ouagadougou, pour faire le point des mesures prises pour faire face au problème récurrent d’inondations du Centre hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo. C’était en présence du directeur général de l’hôpital, Robert Sangaré.

La forte pluie tombée dans la nuit du 10 juillet dernier a inondé les services des urgences médicales du Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO). Face à cette situation, une série de rencontres a été organisée afin de trouver des solutions immédiates au problème. Au sortir de ces rencontres, des propositions ont été faites. Il s’agit, selon le ministre de la santé, Smaïla Ouédraogo, de faire les curetages des caniveaux de Bogodogo et de l’hôpital, de remplacer les dalettes au niveau des caniveaux par des grilles. Au nombre des propositions figurent également des travaux de sur-élevage au niveau de la devanture de l’hôpital, la jonction des caniveaux, la fermeture de la porte des urgences viscérales, entre autres.

« Nous avons également des vannes qui sont vers le barrage. Elles sont fermées quand c’est nécessaire et ouvertes quand c’est nécessaire également. Il n’y a pas un dispositif actuellement qui permet la mise en route automatique de ces vannes quand il pleut », a déploré M. Ouédraogo. A ce titre, une mesure transitoire a été prise. « Nous avons pris l’engagement à ce niveau, pendant les trois mois qui restent pour les grosses pluies, de recruter quatre agents dont deux seront à l’intérieur de l’hôpital et les deux autres à l’extérieur. Ils seront à pied d’œuvre 24/24 pour qu’en cas de besoin ils puissent fermer ou ouvrir les vannes pour ne pas être surpris en cas des grosses pluies (…) », a-t-il rassuré.

La mise en œuvre effective des curetages se fera par le déguerpissement des marchands installés le long du lycée Bogodogo et aux abords de l’hôpital Yalgado. La date limite fixée à cet effet est le 13 juillet 2016. A en croire le Dr Ouédraogo, ces derniers ont été compréhensifs. « Hier soir, nous avons eu une rencontre avec eux. Ils ont à l’unanimité reconnu que c’est un désagrément car ils nourrissent leurs familles à partir de cette activité. Mais, ils ont reconnu que c’est parce qu’ils sont en bonne santé et parce qu’il y a des hôpitaux qui fonctionnent, qu’ils peuvent faire leurs activités commerciales », a-t-il confié.

Le directeur général du CHU-YO, Robert Sangaré, de son côté, est convaincu que les travaux pourront remédier aux problèmes de drainage de l’hôpital. Toutefois, recommande-t-il, « il faut qu’il y ait des passerelles pour permettre aux gens d’avoir accès à l’hôpital pendant les travaux de l’échangeur de Ouahigouya qui risquent de prendre trois ans ».

A la question de savoir à combien s’élève le budget des travaux, le ministre Ouédraogo rassure : « Il n’y a pas de coût en plus. C’est un projet qui était initié et entièrement financé par le projet Reconstruction et équipement de Yalgado. La mise en œuvre est intégrée par l’entreprise COGEB qui a le marché de construction de l’échangeur ». « En réalité, on leur a demandé d’avancer certains travaux pour résoudre des problèmes de l’heure en les réintégrant dans leur marché initial », a-t-il précisé.

Le ministre de la santé, celui des infrastructures, de l’urbanisme et de l’habitat, en collaboration avec le directeur de l’hôpital, sont chargés de veiller à la bonne marche des travaux.

A l’issue de la rencontre, une visité de terrain a permis de constater de visu l’effectivité des travaux.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Propos digne d’intérêt
Wandao Aminata, commerçante

On nous a sommés de quitter les lieux dans les 72 heures. Personnellement, je ne suis pas prête à le faire parce que je ne sais pas où aller. Nous avons un contrat à la RAGEL. Donc, je pense que s’il y a un problème, c’est à elle de nous informer et cela au moins trois mois à l’avance afin qu’on puisse prendre nos précautions. L’autre alternative aurait été qu’on nous trouve un lieu où aller le temps que les travaux finissent. Nous sommes ici depuis des années. De plus, je suis née trouver ma mère qui faisait son commerce ici. Aujourd’hui, on veut qu’on quitte les lieux. Pour aller où ?



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