Développement du Nahouri : Les larmes d’un citoyen"Le navire du Nahouri chavire ; il faut un sauvetage", C’est le cri du coeur de Ismaël Yaguibou, citoyen de son état. Dans cet écrit, il pleure le sort de cette province et propose des pistes de réflexion pour que le développement y soit une réalité. A mon humble avis, la province du Nahouri regorge d’immenses potentialités économiques et socio-culturelles. Au demeurant, elle semble délaissée à son triste sort. Les valeurs intellectuelles de ses fils sont enfouies dans des terriers, chacun préférant protéger sa petite famille dans une ville cosmopolite et laissant derrière lui une province qui, si l’on n’y prend garde risque de perdre ce qui reste à préserver c’est-à-dire l’union, la paix sociale et l’intégrité. Le navire du Nahouri chavire, il lui faut un sauvetage. Les Nahourois doivent avoir autres préoccupations que les luttes intestines. Les multiples torts que les politiciens les font subir sont le fait de leurs malentendus et divisions ; les uns choisissant des chemins sinueux qui détruisent l’avenir des générations futures, les autres préférant garder un silence coupable avec les arguments selon lesquels "nous ne sommes pas unis ou je ne suis pas de leur parti". Je pense qu’accepter une union, c’est d’abord accepter un certain état d’esprit et une disponibilité de soi à oeuvrer dans le sens communautaire. Ne pas être d’aucun parti, c’est aussi choisir un parti parce que vous cautionnez un acte ou une action par votre silence. Revenons à la loi sur la régionalisation adoptée le 2 juillet 2001 par l’Assemblée nationale découpant le pays en 13 régions ; bien que celle-ci soit unijambiste parce que ne faisant pas l’unanimité, elle est en application avec ses mécanismes y affairant : nomination des gouverneurs etc.... L’histoire dira un jour si le Nahouri a raison ou pas ; ce qui est évident, cette loi est en marche à la manière du berger conduisant son troupeau de boeufs dont certains s’égareront dans la nature parce que ce dernier ne veille pas bien. Il faut rétablir rapidement la confiance aux Nahourois par des actions concrètes. Les vrais problèmes du Nahouri et de Pô sont l’insuffisance de projets contribuant au développement de la province, l’inexistence de cadres politiques ressortissant du Nahouri au sein des actions gouvernementales. Naturellement le Nahouri sera ce que ses fils voudraient qu’il soit, mais la clé principale est entre les mains des dirigeants. J’ai la conviction que Dieu et les mânes ne laisseront pas cette province à son triste sort. Yaguibou Ismaël |