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L’ancien ministre de la Défense nationale, M. Ouibila Michel Tougouma, conduit à sa dernière demeure

mercredi 27 avril 2005.

 

L’ancien ministre de la Défense nationale, M. Ouibila Michel Tougouma s’en est allé. Il est décédé le 13 avril 2005 à 19h45 à l’hôpital Yalgado Ouédraogo à l’âge de 82 ans. La dépouille mortelle a été conduite à Yako, le 16 avril dans la soirée par un important cortège suivi d’une veillée funèbre.

L’enterrement est intervenu le 17 avril 2005 dans l’après-midi dans sa cour située au secteur 2 de Yako. C’était en présence du représentant du ministre de la Défense nationale, du représentant du ministre des Sports et des Loisirs, du gouverneur de la région du Nord, du chef d’Etat-major particulier de la présidence du Faso, du chef d’Etat-major de l’armée de terre, de Mme le député Fatoumata Diendéré, du représentant du haut-commissaire, des préfets, du maire de Yako, des directeurs et chefs de services, des enfants, parents, amis et connaissances du défunt et de la population de Yako sortie massivement rendre un dernier hommage au défunt.

Après les honneurs militaires, le porte-parole de la famille du défunt, M. Eloi Tougouma a retracé la vie du regretté suivi des témoignages apportés dans un premier temps, par le porte-parole des retraités du Passoré, M. Lazare Ouédraogo (car il était le président de la section provinciale des retraités du Passoré) et dans un second temps, par le sage Joseph Kientéga, PDG de l’hôtel Siguinvoussé. Ces interventions ont fait suite à l’oraison funèbre et enfin, M. Ouibila Michel Tougouma a été conduit à sa dernière demeure.

Augustin KIENTEGA
(Collaborateur)


Qui était le regretté ?

Né en 1923 à Darigma, département de Bagaré, province du Passoré, il fréquente l’école primaire de Yako et celle de Koudougou. Ensuite, il est admis à l’école des enfants de troupe de Kati au Mali, de 1936 à 1939. Il poursuit ses études supérieures à l’Ecole des enfants de troupe de Saint-Louis au Sénégal. Il repart au Mali où il gravit en cinq ans, les grades de caporal, sergent et sergent-chef. Au Sénégal, Il y retourne pour l’école des officiers et sort avec le grade d’aspirant de réserve.

En 1951, il réussit à l’examen des cadres supérieurs de l’ex-AOF comme comptable.

Sur le plan politique

1954 :

Retour à Ouagadougou. Il prend contact avec M. René Bassinga pour la formation de la première sous-section RDA à Ouagadougou où il occupe le poste de secrétaire général.

1959 : Député à l’Assemblée nationale et vice-président du groupe parlementaire RDA.

1959-1960 :

* Sénateur au palais Bourbon en France

* Haut-commisaire à la Jeunesse et au Sport

* Ministre de la Défense nationale

8 décembre 1965 : il fut remercié du gouvernement par le président Maurice Yaméogo et mis en prison. Sans défense, il fut condamné à cinq ans de réclusion et à la confiscation de tous ses biens pour un soi-disant détournement de fonds. Il fut mis à la retraite sans droits à pension. Il a été réhabilité administrativement grâce à la mesure prise par le président du Faso.

En ce qui concerne la confiscation de ses biens, il a vainement espéré la remise de ses biens à la faveur de la Journée nationale de pardon.

Décorations

* Officier de l’Ordre national de la République de Haute-Volta (11 décembre 1961)

* Commandeur de l’Ordre national du Dahomey (7 septembre 1963)

* Commandeur de l’Ordre national de la Côte d’Ivoire (4 septembre 1964)

* Commandeur de l’Ordre national du Niger (20 février 1965)

Sidwaya