Retour au format normal
lefaso.net

26e Basga : Le Larlé Naaba s’engage à soutenir son "esclave" Paul Kaba Thiéba

mardi 1er mars 2016.

 

Pour son 26 e Basga, le Larlé Naaba Tigré a reçu la visite du premier ministre Paul Kaba Thiéba dans une cour bondée de monde. Un Samo chez un Moaga, diront les parents à plaisanterie. Qui des deux est l’esclave ? Bien malin qui saura répondre. Pour sûr, le ministre des tombes royales du Mogho Naaba a réaffirmé sa volonté d’aider le chef du gouvernement dans la mission que lui a confiée le président du Faso.

Le Basga du Larlé Naaba Tigré, cette fête coutumière en hommage aux ancêtres afin qu’ils intercèdent auprès de Dieu pour assurer santé, paix et prospérité à la communauté, est à sa 26 année d’existence. 26 ans de règne donc pour le ministre du Mogho qui a décidé d’aider les jeunes et les femmes en milieu urbain et rural « à se passer de l’aide » en leur donnant l’occasion de faire de l’élevage et de l’agriculture. Promoteur du jatropha à travers son entreprise Belwet biocarburant, c’est sans surprise que le Larlé Naaba compte éclairer, grâce au solaire, Soglzin et Tampelga dans la commune de Dalpelogo. La réalisation de plusieurs forages est également prévue.

Le Larlé Naaba, "un visionnaire discret"

« On ne peut pas bâtir un pays sur le sable. Les fondations, ce sont nos traditions », a déclaré le premier ministre Paul Kaba Thiéba. Pour lui, le Larlé Naaba est devenu, avec le Mogho Naaba, « une référence de paix, de concorde ». Il a également salué l’engagement du « maitre des lieux » qui œuvre inlassablement afin que « les jeunes ne tombent pas dans la désespérance ». « C’est un visionnaire qui fait les choses dans la discrétion », a-t-il renchéri. Avant de prendre congés de son hôte, le chef du Gouvernement l’a taquiné en ces termes : « Comme mon esclave m’a donné du travail, je suis obligé de courir rejoindre mon bureau ».

L’erreur de Simon Compaoré ?

Simon Compaoré, le ministre d’Etat de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure était dans la cour du Larlé Naaba, bien avant le show des artistes traditionnels et modernes. Lorsque vint le moment de partir, Simon commis une grosse erreur, de l’avis d’un organisateur du Basga. En effet, le ministre d’Etat traversa le « sanctuaire familial  », lieu réservé aux femmes de la Cour. « Qui vous a dit de laisser Simon passer par ici. Quelle que soit l’autorité, ne la laissez plus traverser cette cour », lança un monsieur avec un air menaçant.

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net

A côtés

A l’heure du déjeuner à la cour du Naaba, les organisateurs étaient visiblement débordés. La consigne « Une carte d’invitation par personne » n’était pas comprise de tous. Que faire lorsqu’on arrive accompagné de son conjoint ? Il fallait faire et surtout ne pas offusquer les convives car on ne sait pas qui est qui dans ce genre de cérémonie. L’espace aménagé pour recevoir les invités était saturé, mais le Burkinabè sait comment s’y prendre en pareille situation. Visiblement, il n’y a pas eu de mécontents "ivres".

HBF



Vos commentaires