Avenue Kwamé N’krumah : Lentement mais sûrement, les activités reprennentAprès les attaques terroristes du vendredi 15 janvier dernier, l’Avenue Kwamé N’krumah a été rouverte hier mercredi 20 janvier 2016 à la circulation. Aux abords de cette avenue, les petits commerçants et autres employés ont repris le travail. Partagés entre peur et confiance, ces derniers cherchent leur pitance quotidienne. Souvent à quelques encablures du site du Restaurant Cappuccino et de Splendid Hôtel. 10h15mn, Avenue Kwamé N’krumah. La vie reprend son droit. Les usagers en voiture ou à moto circulent sur cette avenue restée fermée depuis le 15 janvier 2016, jour des attaques terroristes contre le restaurant Cappuccino et Splendid Hôtel. Au total 30 personnes ont perdu la vie dans ces assauts menés par les terroristes. « Nous sommes confiants… »
Les services sont aussi ouverts. Des banques aux particuliers, tout est à nouveau fonctionnel. Patrice Sawadogo travaille pour une société de sécurité privée. Il est en poste devant les bureaux de l’agence d’une compagnie aérienne jouxtant le bâtiment de Splendid Hôtel. En face de lui, les ruines de Cappuccino et les locaux du maquis Show Bizz où un serviteur a trouvé la mort. « Je suis confiant parce que je suis sûr qu’il n’y aura plus d’attaques pareilles au Burkina. Les autorités mettront désormais l’accent sur les questions de sécurité », confie-t-il. Pour ce vigile, la preuve est déjà donnée avec la présence des Forces de défense et de sécurité qui quadrillent la zone. « …mais… » Ousmane Ouangrawa est un commerçant de portables non loin du Ministère de la Fonction publique. Depuis les attaques du 15 janvier, ses affaires ne prospèrent plus. « Nous sommes là mais nos portables ne s’achètent plus. C’est aussi l’une des conséquences des attaques du vendredi dernier », lance-t-il mécontent. Mais selon lui, toute peur ne s’explique plus. « Nous avons certes peur. Mais je suis sûr que les terroristes ne vont pas mener des attaques au Burkina Faso. Dès lors qu’ils ont eu ce qu’ils recherchaient, c’est certain qu’ils visent un autre pays mais pas le Burkina encore », a-t-il dit. Avant d’inviter les Ouagalais à vaquer tranquillement et sans peur à leurs occupations car des attentats n’auront plus lieu au Burkina. Du moins, pas pour bientôt. Jacques Théodore Balima |