Hygiène et assainissement dans la Gnagna : Le projet SaniEst progresse normalementAprès le lancement du projet SaniEst le 16 juin 2014 à Bogandé dans la Gnagna, la machine venait d’être lancée pour plus d’hygiène et d’assainissement dans cette partie du Burkina. Une année d’exercice après, les différents acteurs se sont retrouvés pour un bilan d’étape. C’était le 22 octobre dernier. « Au 21è siècle, si vous apprenez que des gens défèquent toujours dans la nature comme des animaux, ce n’est pas très intéressant. » Ce propos est de Salam Ouédraogo, 1er vice- président de la commune de Manni dans la province de la Gnagna. La province de la Gnagna, qui selon les chiffres officiels fait partie des provinces qui affichent les plus faibles taux en matière d’assainissement au plan national. A en croire Fabrice Agognon, Assistant technique d’IRC Burkina, c’est ce qui a prévalu au choix de cette province pour le lancement le 16 juin 2014 du projet d’assainissement familial durable, SaniEst. Sur la période 2014- 2017 et sur financement de l’Union Européenne, d’IRC, de HelvetasSwissIntercooperation et des communes concernées, l’objectif de SaniEst est d’améliorer durablement les conditions d’assainissement ainsi que les pratiques d’hygiène des ménages. Après une première année d’exercice, les différentes parties prenantes étaient le 22 octobre dernier en conclave à Bogandé, la capitale de la Gnagna. Il faut noter qu’au cours de cette période, le projet a bénéficié de l’assistance du programme USAID-WAWASH qui a été clôturé en juillet 2015. Une première année relativement satisfaisante
D’un côté les partenaires techniques du projet que sontIRC et HelvetasSwissIntercooperation ; de l’autre, les bénéficiaires que sont les représentants des six différentes communes (Manni, Thion, Bilanga, Coalla, Liptougou et Pièla), qu’assistaient des représentants de l’administration centrale, le compte rendu détaillé des activités de l’année écoulée a été fait en plénière. Un compte rendu dont on retient entre autres que sur les 3400 latrines et 250 douches-puisards initialement prévues, 3780 latrines et 84 douches- puisards ont été réalisées et sont utilisées par les ménages. 50% des ménages équipés en latrines ont effectivement adopté des pratiques adéquates d’hygiène, contre une prévision de 90%. Principale fausse note, aucun village sur les 20 qui constituaient la cible n’a été certifié FDAL, entendez Fin de la Défécation à l’Air Libre. La raison, la situation socio- politique nationale. L’insurrection populaire de fin octobre 2014 conduisant à la dissolution des conseils municipaux aurait en effet porté un sérieux coup de frein au processus. |