Crise dans la famille des arbitres de football : la médiation du Ministre vivement souhaitéeIl y a aussi crise chez les arbitres. L’Union nationale des arbitres de football traverse, tout comme le Cyclisme, le karaté, le Viet Vo dao, une crise. Mécontents de la gestion de l’équipe actuelle, certains membres de l’union s’adonneraient à des manœuvres sous-terraines pour pousser le bureau à la démission. Face à cette situation, les dirigeants appellent, dans une correspondance,le Ministre des sports et des loisirs, David Kabré, à intervenir pour les réconcilier. Nous vous proposons le contenu de la missive. UNION NATIONALE DES ARBITRES DE FOOTBALL BURKINA FASO MEMBRES DE L’ANCIEN BUREAU EXECUTIF NATIONAL A Monsieur le Ministre des sports et des loisirs Objet : demande d’intervention pour l’unité de tous les arbitres de football du Burkina Faso Monsieur le Ministre, L’UNAF est une association constituée conformément à la loi n°10/92/ADP du 15 décembre 1992 portant liberté d’association. Créée en 1994, elle regroupe les arbitres qui adhèrent à ces objectifs qui sont entre autres la promotion de la solidarité et de la camaraderie entre ses membres ainsi que la défense de leurs intérêts moraux et matériels. Bien que n’ayant pas reçu l’adhésion de tous les arbitres à sa création, elle a cependant suscité un engouement, un espoir et surtout des attentes légitimes quant à la construction d’un corps arbitral uni, fort et tourné vers le progrès. En raison de ces nobles objectifs, une large base des arbitres ont adhéré massivement à l’association. L’organisation de l’assemblée générale de 1997 fut une réussite en termes de thème traité, de participation des arbitres et d’associations sœurs. Un nouvel élan fut entamé avec la mise en place d’un bureau de 16 membres. Son fonctionnement fut optimal jusqu’en 2000 où après une série de luttes Yacouba Ouédraogo accède au comité exécutif de la fédération. Cette accession a suscité un espoir car comme l’adage le dit « on n’est jamais mieux servi que par soi-même ». Yacouba Ouedraogo étant un des leurs, les arbitres attendaient le renforcement de la solidarité entre eux et surtout la prise en compte de leurs préoccupations par l’organe dirigeant du football qu’est le comité exécutif. Malheureusement, une fois installé notre cher Président s’est beaucoup plus préoccupé de se construire que de construire l’arbitrage. Toute idée tendant à améliorer le fonctionnement de l’UNAF et surtout la gestion des arbitres fut interprétée comme une menace pour le Président Yacouba Ouédraogo qui commença à construire un mur autour de lui. Les années passèrent et point d’AGN. En 2005 David Yaméogo est désigné par la CCA pour diriger un match de 2em division entre NALAMBOU FC et BOULGOU FC. Il faut rappeler que celui-ci faisait partie des meilleurs arbitres du Burkina. Il n’a donc pas compris pourquoi il fut désigné pour un match de D2 alors que dans la même journée, se jouaient les matches de D1 et où des arbitres de moindre niveau y étaient programmés. Il est allé cependant faire le match et lors de la réunion de critique qui suivit, il exprima son mécontentement sur la question. Il n’en fallait pas plus pour déclencher la colère de YACOUBA OUEDRAOGO et de sa CCA. La suite est connue. Mise à l’écart de DAVID, réprimande de tous les arbitres qui lui sont proches. La culture de la division, du favoritisme et du clientélisme se renforcèrent. 2007, le bureau exécutif de la fédération démissionne. Un comité provisoire est mis en place et prépare des élections pour la mise en place d’un nouveau bureau. Yacouba Ouédraogo convoque un conseil national de l’UNAF avec comme point central, le choix d’un représentant des arbitres pour briguer un poste dans le futur comité exécutif de la FBF. Yacouba Ouédraogo fut désigné par une assemblée acquise à sa cause et élu dans le bureau conduit par le Président ZAMBENDE T SAWADOGO. Les brimades, les favoritismes devinrent le mode de gestion. Les performances des arbitres prirent un coup. La relève ne fut pas au rendez-vous puisse qu’elle n’a pas été préparée. Les frères PARE sont à la retraite et quittent la scène internationale en 2009. « Les petits »de Yacouba sont poussés à l’international sans concurrence puisque les quelques rares arbitres qui ont refusé d’être dans le club sont écartés. Leurs résultats ne sont pas convaincants à l’international. Le niveau général des arbitres est en baisse. Jusque-là, Yacouba n’a pas jugé nécessaire de convoquer l’assemblée générale tant attendue. 2012, un nouveau comité exécutif remplace celui de ZAMBENDE T SAWADOGO. David Yaméogo est nommé Président de la CCA en remplacement de YACOUBA OUEDRAOGO. Des voix s’élèvent à nouveau pour réclamer la convocation d’une AGN afin de renouveler le bureau de l’UNAF. YACOUBA OUEDRAOGO entend enfin le cri de cœur des arbitres. Sans aucune réunion préparatoire du bureau exécutif, le vice-Président Nouhoun OUATTARA convoque l’AGN les 17 et 18 janvier en pleine CAN. Des voix s’élèvent pour demander le report de cette date afin de permettre à tous d’être présents car la plupart des membres de la CCA par ailleurs membres du bureau UNAF devaient être à la CAN en cette date. Refus catégorique, l’assemblée générale fut quand même tenue malgré l’absence d’au moins 10 membres du bureau et le refus de la section de BOBO et de KOUDOUGOU d’y participer. Alors que l’ordre du jour ne le prévoyait pas, un nouveau bureau exécutif est mis en place et est exclusivement composé des hommes de main de YACOUBA OUEDRAOGO. Il est immédiatement rejeté par ceux qui n’étaient pas à l’AGN de FADA. Ce bureau devient à nouveau source de crise au sein de l’arbitrage. Aujourd’hui, deux camps s’opposent. L’un constitué par le clan Yacouba Ouédraogo et l’autre constitué pour la plupart, de membres de la CCA et membres de l’ancien bureau UNAF ainsi que beaucoup d’autres arbitres. Cette situation pollue le milieu général de l’arbitrage et ne permet pas une gestion saine et efficace de tous les arbitres. A défaut, les exclus de l’AGN de FADA se donneront les moyens de s’organiser en association rivale de l’UNAF, toute chose qui consacrerait la division définitive des arbitres du Burkina Faso et rendrait leur gestion très difficile. Veuillez agréer Monsieur le Ministre, l’expression de notre considération distinguée. |
Vos commentaires
1. Le 15 septembre 2015 à 12:56 En réponse à : Crise dans la famille des arbitres de football : la médiation du Ministre vivement souhaitée
Vivement que cette situation trouve une issue bien favorable afin que le niveau de l’arbitrage burkinabè soit relevé. Avec ces divisions, raison sera donnée à ceux qui disent du mal de l’arbitrage vu leur prestation chaque fois decriée.. Vive le sport !! vive l’arbitrage
2. Le 15 septembre 2015 à 13:40, par bila Balbone En réponse à : Crise dans la famille des arbitres de football : la médiation du Ministre vivement souhaitée
Nous comprenons maintenant pourquoi un meme groupe d arbitres tournent dans tous les matchs et dictent leur loi.On se demandait si c est seulement ces seuls arbitres dont dispose le Fasfoot ? Vivement que Mr le Ministre et aussi le Pdt de la FBF ramenent tous ces freres arbitres ensemble pour la mise en place d une seule UNION pour le bonheur du foot burkinabe.
3. Le 17 octobre 2015 à 21:04, par le sacrifié En réponse à : Crise dans la famille des arbitres de football : la médiation du Ministre vivement souhaitée
Bien dit mon cher BILA,ce sont les même qui font plus match au plan national voir au niveau international. il n’est une question de se voiler la face car le milieu est miné par plusieurs problèmes avec pour principale cause le non respect du statut de l’arbitrage.
les problèmes personnels des anciens, les rancunes avec pour corollaire la vengeance sur les jeunes qui n’ont pas vu naitre ces différends...............Aujourd’hui les initiateurs du courrier au ministre n’ont rien fait pour résoudre les problèmes.il font pire avec pour preuve la ségrégation et le non respect du statut de l’arbitrage et des décisions prises de façon unilatérale par le président de la CCA.
La solution pour moi que toutes ces personnes qui s’accrochent au milieu, avec des vieux problèmes personnels quittent la scène et laissent les arbitres eux-mêmes choisir leur dirigeant.
en rappel l’unaf n’est pas une structure fédérale mais plutôt une association des arbitres.