Verts du BUrkina : Le président suspenduA travers cette déclaration, une partie des Verts du Burkina ne se reconnaît pas dans la signature du président de ce parti, Ali Kassamba, qui avait fait des Verts un parti membre de la Convention des forces démocratiques. Les dissidents suspendent au passage le président du parti, dont ils fustigent la gestion. "Le 3 avril 2005, s’est tenue à l’hôtel de France une réunion extraordinaire du Collège Exécutif National (CEN) des Verts du Burkina. Cette rencontre capitale a planché sur l’ordre du jour suivant :
S’agissant du 1er point inscrit à l’ordre du jour, le CEN a échangé sur la déclaration signée en date du 18 mars et publiée dans l’Observateur Paalga N 6357 du 23 mars 2005. Dans cet article, il a été annoncé la création de la Convention des forces démocratiques en lieu et place de l’ancienne Coalition des forces démocratiques et cela dans le souci de « prendre en compte d’une part les acquis de l’ancienne CFD, et d’autre part ceux des présents partis, en la dotant d’un statut et d’un règlement intérieur rénovés et d’un projet de société ». "Appartenance à la mouvance présidentielle" Des discussions, il ressort que l’organe dirigeant des Verts n’a été consulté à aucun moment, d’où la surprise générale des participants face à la volonté manifeste et inavouée du président du parti à sacrifier la structure politique des Verts du Burkina sur l’hôtel de l’incertitude et de la divagation. Ainsi, les membres du parti mis devant le fait accompli macabre, ont vigoureusement protesté contre cette alliance dont la finalité affecte, pire, détruit l’identité propre des Verts du Burkina, parti écologiste aux ambitions purement constructives, liées au développement humain durable de nos populations laborieuses. C’est dans cette logique de développement que les Verts du Burkina ont adhéré, à la lumière de leur noblesse, aux idéaux du programme pour un développement solidaire de son Excellence le Président Blaise Compaoré. Ainsi, les Verts du Burkina, tout en réaffirmant leur appartenance à la mouvance présidentielle, protestent vigoureusement et dénoncent toute alliance lugubre à des fins mercantiles qui sont de nature à établir des mécanismes regressistes à l’émergence d’une mouvance présidentielle efficiente et engagée pour un développement soutenable de notre pays. Les Verts du Burkina informent l’opinion nationale et internationale que cette déclaration de fusion des Verts à la Convention des forces démocratiques est une tentative solitaire et orgueilleuse du président, à non seulement accaparer à lui seul le parti des Verts, mais également se couvrir à l’heure où le parti attend de lui des comptes sur certains agissements inqualifiables. "Président de parti vorace" En conclusion à ce point de l’ordre du jour, le CEN, à l’unanimité, a réaffirmé son appartenance à la mouvance présidentielle, mais ne se reconnaît aucunement membre d’une convention dont il ne maîtrise pas les intentions réelles. Sur le second point inscrit à l’ordre du jour, le CEN a relevé la gestion gabegique, non transparente et scandaleuse du parti. L’on se rappelle que face à ce triste constat, le président du parti, lors de la réunion du 20 février 2005 à l’hôtel de France, avait lui-même reconnu qu’il avait contribué à la mort politique du parti, d’où des excuses de sa part, suivies de la mise en place d’une commission d’investigation pour faire la lumière sur la gestion du parti. A ce jour, le triste constat se dégage une fois de plus que cette commission n’a pu en aucun moment disposer de la moindre information pour faire son travail. Aucune pièce justificative n’a donc pu être obtenue. Toujours dans cette dynamique de naufrage collectif des Verts du Burkina orchestré par Monsieur Kassamba Ali, le CEN a relevé les actes et comportements suivants de la part de ce président de parti vorace :
Fait à Ouagadougou, le 03 Avril 2005 Pour le Collège Exécutif National, |