ITIE-BF a présenté son 4e rapport aux populations de Gorom-GoromMardi 23 juin 2015. Dès 8 heures, une quarantaine de responsables d’Organisations de la société civile, de services techniques décentralisés et déconcentrés de l’Etat prennent d’assaut la salle de conférence de la mairie de Gorom-Gorom. A 9 heures, ils sont rejoints par l’équipe de dissémination du rapport 2012 de l’initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE). Les échanges ont duré plus de trois heures entre les deux parties. Après les salutations et autres salamalecs d’usage, place aux communications. La première a porté sur la coalition « Publiez ce que vous payez ». Elle a été présentée par Françoise Piouparé, membre de la coalition. La seconde communication, quant à elle, a porté sur la présentation du contenu du 4e rapport ITIE, celui de 2012. Mais auparavant, la version simplifiée a été distribuée à l’ensemble des participants, y compris ceux qui ne savent ni lire ni écrire. Un des participants est donc commis à la tâche de traducteur, travail qu’il exécute avec maestria, dans un Fulfuldé très accessible (avec quelques mots Français glissés ça et là). Moussa Diallo Propos de quelques participants Dramane Tounkara, prestataire local de la commune de Gorom- Gorom, représentant de la Chambre de commerce, de l’industrie du Burkina, région du Sahel
La venue de l’ITIE est une porte ouverte pour nous afin de pouvoir évoquer nos problèmes sur place au niveau de la prestation locale avec la société minière Essakane SA. On n’arrive même pas à franchir la barrière d’Essakane, n’en parlons pas de leur exprimer nos besoins et nos difficultés. Il faut pouvoir même discuter avec une personne avant qu’elle ne sache quelle est ta faiblesse. Tantôt, ils évoquent les moyens, tantôt la performance. Mais, s’ils n’ont même pas discuté avec nous les locaux pour savoir nos forces et nos faiblesses. Concernant le volet achat, je pense qu’on doit pouvoir aller leur proposer nos produits, sans avoir besoin d’un badge. Il faut qu’ils nous facilitent l’accès à la mine pour pouvoir proposer nos produits. Moussa ag Ibrahim, membre de la délégation spéciale de Gorom-Gorom, président du conseil communal des jeunes de Gorom-Gorom
Cette rencontre a contribué à nous renseigner sur beaucoup de choses qu’on ignorait. A partir de ce matin, nous sommes un peu informés sur les actions des mines d’or qui sont implantées dans nos différentes régions. Au niveau des mines, le plus souvent, c’est la communication qui fait défaut, l’information n’est souvent pas partagée avec le maximum de personnes. Pourtant, comme on le dit, plus rien ne sera comme avant, je pense donc que c’est peut –être une occasion pour ces mines de se rattraper, de voir tout ce qui n’était pas fait par ces mines, de voir comment est-ce qu’elles peuvent revenir parce qu’on dit qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire. Taladia Natama, directeur provincial de l’action sociale et de la solidarité nationale de l’Oudalan Propos recueillis par Moussa Diallo |