« Dans le monde, il y a plus de personnes qui ont des téléphones portables que d’accès aux toilettes », Chloé Jolly, déléguée générale du réseau Projection à propos de l’assainissementLe réseau « Projection » tient, du 4 au 6 juin 2015 au Centre Cardinal Paul Zoungrana à Ouagadougou, un atelier international de jeunes professionnels autour du thème : « Le Marketing de l’Assainissement ». La cérémonie d’ouverture est intervenue ce jeudi 4 juin en présence de plusieurs participants venus de pays de l’Afrique de l’Ouest et de la France. « Dans le monde, il y a plus de personnes qui ont des téléphones portables que d’accès aux toilettes et il faut réfléchir à de nouvelles stratégies pour que l’assainissement soit une réalité pour tous », a déclaré la déléguée générale de Projection, Chloé Jolly, mettant ainsi en exergue, l’importance d’un tel cadre de réflexion. Selon la déléguée générale de Projection, ce genre d’activités est organisé pour partager les expériences aux fins de progresser ensemble et innover dans le domaine des « services essentiels ». Ces derniers peuvent être compris comme des services qui sont destinés aux habitants d’une ville, d’une région, d’un Etat, etc., afin de répondre aux exigences indispensables de la vie collective et de la dignité humaine (accès à l’eau potable, à l’énergie, l’assainissement, la gestion des déchets, etc.). Briser le tabou des latrines, mieux, en faire un business !
Pour Kouamé André N’Guessan vice-président Afrique du Réseau Projection, par ailleurs coordonnateur des activités du présent atelier, ce thème novateur pourrait permettre d’améliorer l’accès à l’assainissement pour toutes les classes sociales ; des plus aux moins aisées, aussi bien en milieu urbain que rural. « C’est notre contribution à faire évoluer cette thématique, de sorte à améliorer l’accès à l’assainissement à tous. Aujourd’hui, la stratégie, c’est de faire comprendre aux ménages qu’avoir une latrine, ce n’est pas seulement du social, c’est une question fondamentale de santé, d’environnement et de mieux-être. D’où le choix de ce thème parce qu’on veut qu’on change de comportements, la vision même de l’assainissement, si on veut atteindre de bons résultats », a soutenu Kouamé André N’Guessan, par ailleurs sous-directeur de la planification et du développement (ONAD). Oumar L. OUEDRAOGO |
Vos commentaires
1. Le 5 juin 2015 à 07:33, par Tantie de Titao En réponse à : « Dans le monde, il y a plus de personnes qui ont des téléphones portables que d’accès aux toilettes », Chloé Jolly, déléguée générale du réseau Projection à propos de l’assainissement
Construire des latrines dans sa cour est beaucoup plus cher qu’acheter un téléphone ! Après il faut appeler un camion spécialisé pour vider la fosse si on n’a pas fait un modèle ECOSAN qui sépare fécès et urine pour du ré-emploi en agriculture...et dans ce cas beaucoup de manipulations ! A fortiori un bio-méthaniseur ( ou bio digesteur) coûte encore plus cher.
C’est là qu’on verra les véritables priorités de politiques qui veulent tous LA place...
ONEA propose de nouvelles latrines depuis peu, les parents les construisent dans les écoles isolées, mais il n’y a pas de réseau d’évacuation ...
C’est une vraie réfléxion à mener au delà du marketing, peut-être commencer par l’éducation et la vulgarisation, la formation professionnelle...
2. Le 5 juin 2015 à 10:39, par Amadoum En réponse à : « LE MARCHE, EST-IL REEL OU FICTIF ?
Decris-moi le dernier maillon de la chaine de ton projet, et je te dirai s’il connaitra le succes ou pas.
"..l’ONEA propose de nouvelles latrines depuis peu, les parents les construisent dans les ecoles isolees, mais il n’y a pas d’evacuation...".
Dans cette phrase de Tantie se trouve un tas de tres bonnes suggestions pour ameliorer les chances de succes des nouvelles technologies transferees des pays developpes vers nos pays. Les projets commencent par un groupe de personnes avec une bonne idee, bien intentionnees, pleines d’enthousiasme et de determination, mais presque sans exception, ils subissent tous un echec.
Dans la conception des projets, tant que l’aspect "EVACUATION" finale n’est pas integree, le projet decolera, marchera, a cout eleve, pour un bon bout de temps et sera etrangle par un goulot.
Pour que les populations acceptent les larines malgre leur gout relativement eleve pour le burkinabe moyen, il faut que les feces et les urines, une fois separees, soient d’abord "EVACUEES", comme l’indique Tantie ; et ensuite qu’elles soient utilisees par le jardinier qui puisse justifier leur usage (meilleur rendement). Le jardinier "EVACUE" son rendement vers le consommateur. Cette chaine doit etre bouclee au moment de la conception du projet, sinon, le projet sera vicitme d’un goulot d’etranglement. La question est : le marche existe t-il ou pas ?
En d’autres termes, le succes de ces projets depend enormement d’une etude de faisabilite rigoureuse.
3. Le 5 juin 2015 à 11:10, par Baylus En réponse à : « Dans le monde, il y a plus de personnes qui ont des téléphones portables que d’accès aux toilettes », Chloé Jolly, déléguée générale du réseau Projection à propos de l’assainissement
Je ne vois pas le rapport entre téléphone et toilette.