TECHNOLOGIE DO-NOH : La Coopération japonaise dote Ouratenga et Dabokry de ponts à partir de matériaux à portée de mains.Les villages de Ouratenga et Dabokry étaient en fête le mardi 14 avril 2015. Et la raison est toute simple : les passages qui constituaient pour ces populations un véritable obstacle surtout pendant la saison des pluies ont trouvé leur remède grâce à la Coopération japonaise à travers son ONG « Community Road Empowerdment (CORE). Et de la manière la plus simple. La technologie « Do-Noh ». Ces réalisations entrent dans le cadre du programme de coopération financière du gouvernement du Japon intitulé « aide financière non remboursable en partenariat avec les ONG japonaises ». Ce genre de don est le premier depuis l’ouverture de l’Ambassade du Japon à Ouagadougou en 2009. A Ouratenga, la cérémonie a été présidée par madame Léontine ZAGRE, Gouverneur de la Région des Cascades, et à Dabokry, c’est le Haut-Commissaire de la Province du Houet, monsieur Jérémie Kouka OUEDRAOGO, qui a représenté le Gouverneur de la Région des Hauts-Bassins. « Do-Noh » est un mot japonais qui signifie « sac rempli de terre ». La technique consiste à utiliser des sacs de céréales de 25 kilogrammes en plastique contenant une proportion de terre et convenablement attaché. Il s’agit d’un mélange de terre, de sable et de gravier qui peut être compacté, pour boucher les trous sur les pistes rurales. Ce sont donc des matériaux locaux disponibles et viables, facilement adoptés par les populations. A Ouratenga dans la Commune rurale de Sidéradougou, Province de la Comoé, Région des Cascades et à Dabokry, un village de la Commune rurale de Péni, Province du Houet, Région des Hauts-Bassins, Core-Burkina, ce projet japonais, a réalisé un passage par un remblai à niveau avec des canaux et un revêtement par le béton sur environ 100 mètres de long, 04 mètres de large et 01 mètre de haut. Finies alors les difficultés que rencontraient les populations bénéficiaires pour aller d’un bout à l’autre du village pendant l’hivernage. Madame le Gouverneur et monsieur le Haut-Commissaire ont, chacun dans sa localité, salué les efforts de l’ONG CORE pour la vulgarisation de la technologie « Do-Noh » et ont invité les acteurs des collectivités rurales et urbaines, les structures techniques à adopter cette technologie et à la partager afin de la vulgariser à travers tout le Burkina Faso. Avec ces deux réalisations, il est à parier que l’objectif de CORE qui est « l’amélioration du cadre de vie des populations rurales par le transfert de la technologie Do-Noh aux organisations villageoises afin de leur permettre de réaliser des aménagements de routes par leurs propres initiatives » sera atteint, les matériaux utilisés étant à leur portée. Golleau Isidore TRAORE |