Littérature : les « califa » pour promouvoir le livre burkinabèDans le cadre de la promotion des métiers du livre, le ministère de la culture et du tourisme à travers la direction de la promotion du livre et de la lecture publique, a mis en place un cadre d’échanges entre les différents acteurs du domaine appelé cafés littéraires du Faso, « califa ». Ces cafés sont prévus pour se dérouler une fois par mois. La première édition, ce jeudi 09 avril, a été l’occasion pour une dizaine d’auteurs burkinabè de présenter leurs nouvelles œuvres, publiées aux éditions Harmattan. La cérémonie officielle de lancement a aussi connu la participation d’éditeurs, des étudiants de la faculté de lettres modernes de l’Université de Ouagadougou et des élèves du lycée Nelson Mandela, invités d’honneur. Les éditions l’Harmattan ont enregistré 86 auteurs vivant au Burkina, qui ont publié plus de 105 titres. Mais ces œuvres demeurent toutes fois méconnues du grand public. En initiant un cadre de rencontre régulier, la direction de la promotion du livre ambitionne faire découvrir les écrivains locaux.
Pour le ministre de la culture et du tourisme Jean Claude Dioma, les califa seront « un lieu de débats et d’échange d’idées ». Après la cérémonie d’ouverture, les participants ont visité les livres exposés. Chaque auteur présent a ensuite eu 5 minutes pour présenter ses œuvres.
Pour Baba Hama, ancien ministre de la culture et du tourisme, venu présenter Des difficultés de la filière La littérature burkinabè souffre de son inaccessibilité. La plupart des romans ne sont pas disponibles dans les librairies et même lorsqu’elles le sont, le coût est relativement élevé. En plus de cela, la présence de plusieurs acteurs de la filière aux « califa » permettrait de résoudre ce problème. « Nous allons voir comment rendre nos œuvres disponibles dans les librairies et à moindre coût », a déclaré Baba Hama avant d’ajouter « le plus important pour un auteur ce n’est pas tant la rentabilité, mais c’est le fait d’être lu » Quelques œuvres exposées Baba Hama Tiémoko Rémy Sermé Parfait de Thom Ilboudo Sophia Kagambèga Joseph Bakhita Sanou Kaboré Rufin Salouka Sid-Lamine Doti Bruno Sanou Aïssatou Diallo (stagiaire) |
Vos commentaires
1. Le 13 avril 2015 à 12:29, par salut En réponse à : Littérature : les « califa » pour promouvoir le livre burkinabè
L’initiative est bonne mais ne peut-on pas trouver un autre nom que les "califa" ? En cette période où l’EI et bien d’autres extremistes religieux tentent de se créer des kalifa, la confusion et l’amalgame sont vite...
2. Le 14 avril 2015 à 19:12, par Jeunedame seret En réponse à : Littérature : les « califa » pour promouvoir le livre burkinabè
Quand le professionnalisme manque. Juste un show pour divertir. Où est la marque de promotion ? Pourquoi seulement des oeuvres publiées aux éditions harmattan ? Une publicité de la maison ? Dites que c’est la francophonie qui vous a attroupés pour vanter Harmattan et Baba hama ; ministre charognard des brutalités et des détournements. Ses dossiers sont toujours pendants ; mais y a pas pardon.
3. Le 3 mai 2015 à 11:17, par Denis Sartre En réponse à : Littérature : les « califa » pour promouvoir le livre burkinabè
Je suis foncièrement déçu lorsque ce monsieur de Baba Hama dit que "le plus important pour un auteur ce n’est pas la rentabilité mais le fait d’être lu". Ce propos relève purement du superflu sans marque intellectuelle aucune puisque tous les auteurs trouvent bien sûr du bonheur à être lu. Cela dit, lorsqu’une maison d’édition comme L’Harmattan met en place un système pour ne pas payer ses auteurs, en l’occurrence les africains, il y a de quoi exploser de colère. Pour corriger le propos de Baba Hama, dont les droits à son insu peut-être sont floués par l’harmattan, je dirai que "Le plus important pour un auteur n’est pas seulement d’être publié et lu, mais aussi de jouir de ses droits d’auteurs dûment mérités". Ces 14 nouveaux auteurs burkinabè savent-ils que L’Harmattan accorde une avance sur les droits d’auteurs en France aux nouveaux auteurs venant de pays plus riches ? L’Harmattan leur a-t-il accordé ces mêmes avantages ? Si oui les a-t-il payés en euro ? Le livre africain cessera bientôt d’être le fond de commerce de L’harmattan !