Michel Kafando aux Forces armées nationales : L’armée doit demeurer unie, sans esprit de clanisme ou d’élitisme et loin des chapelles politiques.Le président Michel Kafando, président de la Transition, a rencontré ce jeudi 5 mars des délégations des forces armées nationales à Kosyam dans le cadre de la traditionnelle rencontre qui réunit le Président du Faso et les représentants des différentes unités. En attendant d’y revenir, nous vous proposons l’intégralité de son discours. Monsieur le Chef d’Etat-Major général des Armées, Vous imaginez tout le plaisir et l’opportunité que j’ai, en cette circonstance, d’échanger et de faire partager avec vous, les sentiments qui m’animent au sujet de la place et du rôle de notre Armée dans la vie nationale. Notre éminent professeur, de vénéré mémoire, Joseph KI-ZERBO, disait (je le cite) : « l’Armée est une des forces les mieux organisées, la plus cohérente, celle qui, d’office peut devenir l’un des leviers puissants de l’intégration nationale. A condition qu’elle soit intégrée elle-même dans la nation. Et moi j’ajoute que notre Armée est d’essence populaire et donc au service du peuple. Etre au service du peuple, signifie d’abord qu’elle doit avoir une claire conscience de son rôle, qui est de s’intégrer aux masses et prendre sa part de l’effort de développement national. S’intégrer dans la nation suppose qu’elle doit le faire de façon ordonnée, c’est-à-dire dans la cohésion ; la discipline, comme on le sait, faisant la force de l’armée. J’insiste beaucoup sur cette nécessité pour notre armée de demeurer unie et solidaire, sans esprit partisan, de clanisme ou d’élitisme. Et surtout loin des chapelles politiques. De ce point de vue, les discordes qui sont apparues tout dernièrement peuvent, grâce à l’esprit de cohésion que je prêche ardemment, trouver des points de convergence. Je le souhaite, en tout cas, pour la paix et la stabilité de notre cher pays. Au plan des doléances, je le comprends, une institution comme la vôtre ne peut pas ne pas avoir des doléances. Je les prends à mon compte et instruirai le gouvernement de les examiner avec la plus grande attention. Au demeurant, les échanges que nous aurons tout à l’heure, nous aideront à identifier ce qu’il nous sera possible de faire ensemble. Pour terminer, je voudrais saluer les dignes représentants de notre armée que vous êtes. Je vous envoie comme des messagers porter à tous vos collègues, la seule vérité qui doit être votre profession de foi, en ce moment de transition que nous vivons : s’unir pour réussir. Je vous remercie. Vos réactions (57)
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