Trophées du FESPACO : Sur les traces de l’Etalon de YennengaAu soir du 7 mars quand le grand vainqueur de la 24e édition du FESPACO brandira l’Etalon de Yennenga, il y aura eu derrière, les mains savantes de Ali Nikiéma, le concepteur. C’est lui qui, depuis plusieurs années, est le père de ces trophées tant convoités par les hommes du 7e art de l’Afrique et de sa diaspora. Zoom sur celui qui dans l’obscurité, fait briller les meilleurs cinéastes présents à chaque FESPACO. Dans son l’atelier au sein du Centre national d’artisanat d’art de Ouagadougou, ce n’est pas du tout repos. En cette matinée du 4 février, c’est une ambiance studieuse qui y règne. On lime, on burine pour parfaire. De jour comme de nuit, c’est le même manège pour être dans le délai. C’est ainsi depuis deux mois que la confection des trophées du FESPACO a commencé dans l’atelier de Ali Nikiéma. A édition spéciale, programme spécial. Les éditions précédentes, le travail commençait 4 à 5 mois avant le début du festival. Le doute ayant plané sur la tenue de cette 24e édition du FESAPCO, Ali Nikiéma et ses collaborateurs se sont mis au travail, tard. Il a fallu mettre les bouchées doubles. Une continuité avec le FESPACO
« Mon aventure avec le FESPACO, c’est une longue histoire », se souvient Ali. Tout a d’abord commencé avec son maitre formateur, à qui la confection des trophées avait été confiée par Sotigui Kouyaté, Louis Thiombiano et Tahar Chedia. « J’ai eu la chance avec l’œil d’enfant, de le voir à l’œuvre. Après lui, on a un grand frère qui le faisait. Actuellement c’est moi qui assure la continuité » poursuit-il. Des efforts reconnus, mais peut mieux faire « En terme numéraire, on ne peut pas parler(…) on est toujours récompensé par l’amour de servir sa patrie, c’est la satisfaction. Le FESPACO, c’est le ministère de la culture, tout comme le centre national des arts. C’est donc une famille qui travaille ensemble. On apprécie la collaboration » avance-t-il, mais sans se plaindre, il aurait souhaité être invité à une clôture du Festival pour voir ses œuvres brandies avec fierté.
« Je ne suis jamais invité à participer à la clôture, depuis que je conçois les trophées. Ça nous ferait un petit honneur, mon équipe et moi d’être invité (…) » regrette celui qui a été élevé au rang de chevalier à deux reprises. Tiga Cheick Sawadogo |
Vos commentaires
1. Le 5 mars 2015 à 08:19, par joe En réponse à : Trophées du FESPACO : Sur les traces de l’Etalon de Yennenga
Courage a toi fils du pays