Boureima Nabaloum, réalisateur en compétition officielle au FESPACO : « Je pars confiant »Boureima Naboulum est l’un des représentants du Burkina Faso à ce 24e FESPACO dans la catégorie court-métrage. A 30 ans, il vient en novice dans ce prestigieux festival, mais il n’en est pas moins ambitieux. « Malika et la sorcière », ce film d’animation de 15 minutes, sert pour cet auteur en bande dessinée, peintre et maintenant réalisateur, de baptême de feu à ce festival. Il espère que ce coup d’essai se transformera en coup de maitre. « Je pars confiant et sans complexe », clame-t-il. Il est bien connu dans le milieu du dessin aussi bien au Burkina qu’à l’extérieur. L’artiste-peintre, bédéiste, réalisateur et illustrateur, Boureima Nabaloum, a en effet remporté le trophée de bronze du VIe concours international de la bande dessinée Manga organisé par le gouvernement japonais en 2013. « C’était le premier prix africain dans le domaine du manga », précise le lauréat qui par modestie remet cet exploit sur le compte de la chance. Il a aussi été lauréat de plusieurs autres concours aux plans national et international. « J’ai aimé le dessin depuis le bas Age, au préscolaire. C’est là qu’est né le déclic », se souvient-il. Né en 1985 à Bobo-Dioulasso, c’est à Yako dans la région du centre Nord que Boureima Nabaloum ira continuer ses études avec ses grands-parents. Plutôt bon élève, il refusera d’aller composer au BEPC quand il est admis au second tour. « Le côté artistique a pris le pas, et j’ai préféré continuer avec ma passion. Etant donné que j’étais avec les grands parents, la pression n’a pas été aussi forte au point de me contraindre, ils se disaient que j’avais fait mon choix », se rappelle l’artiste. Un choix qu’il dit ne pas regretter aujourd’hui, mais conseille tout de même aux jeunes qui veulent devenir artistes à poursuivre les études parce que « la paperasse a son utilité dans le domaine artistique ». Il parcourt les festivals, dans la sous-région et en Europe pour des expositions, et anime aussi des ateliers dans les établissements de la capitale burkinabè. La naissance de « Malika et la sorcière »
De la bande dessinée, Boureima Nabaloum a glissé dans le 7e art. Ce sont deux arts qui se complètent, dira-t-il comme pour dire qu’il n’est pas en terrain inconnu. La bande dessinée et l’animation ont le « même schéma, il y a le scénario qu’il faut écrire, le découpage, faire un story bord, la création de personnage ». Le son et l’animation visuelle viennent en complément. La scène se déroule dans un village mossi où chaque année le roi organise une fête des rencontres appelée le ‘’Rassandaga’’. Une occasion pour les jeunes filles mures et les jeunes garçons de se rencontrer. La toute petite Malika qui a insisté pour accompagner ses grandes sœurs à cette fête, est pourtant celle qui les arrachera des griffes de la vieille sorcière. Le film de 15 minutes est un appel à plus d’égards à l’endroit des plus petits. C’est avec « Une grande émotion que j’ai appris que mon film a été sélectionné pour le FESPACO. Je me suis dit que s’il a été sélectionné, c’est qu’il y a de la matière », se réjouit le jeune réalisateur qui estime que son film, tiré d’un conte, est original. La technique utilisée est la 2D et la 3D. Quid des chances de « Malika et la sorcière » dans ce festival ? Sans le vouloir, comparé avec les autres films, Boureima Nabaloum est convaincu que son film a sa place. Le fait d’être dans la sélection, je me dis qu’à 60-70% c’est une chose acquise. Je pars confiant et sans complexe ». C’est un film original, il est tiré d’un conte. Il est en 2D et en 3D, le doublage est fait en mooré, la traduction en anglais. « C’est une chance que le Burkina a eu de réaliser un film en Algérie. Je ne peux pas comparer avec les autres, mais je me dis que ce film a sa place », soutient le réalisateur. Ses attentes du FESPACO et ses projets « Je souhaite que le film ait un prix. Cela va m’encourager et stimuler d’autres jeunes », fait savoir le réalisateur qui espère par ailleurs, tisser des relations avec les professionnels aguerris qui viendront de partout pour des contacts fructueux. Dans la catégorie court métrage du 24e FESPOACO, « Malika et la sorcière » sera en compétition avec 21 autres films. Tiga Cheick Sawadogo |
Vos commentaires
1. Le 1er mars 2015 à 15:10, par tom cat En réponse à : Boureima Nabaloum, réalisateur en compétition officielle au FESPACO : « Je pars confiant »
Du courage et bonne chance a ce jeune realisateur. Tu es bien ambitieux et c’est tout a ton honneur. Ton travail pourrait etre reconnu et honore d’un prix ou le jury te fera des observations pour l’ameliorer. Dans les deux cas, tu sors toujours gagnant vu ton age et tes projets. Soutien total !
2. Le 2 mars 2015 à 11:54, par SOMDA En réponse à : Boureima Nabaloum, réalisateur en compétition officielle au FESPACO : « Je pars confiant »
Bonne chance et bon vent VOISIN !!!!
3. Le 2 mars 2015 à 19:22, par OUEDRAOGO En réponse à : Boureima Nabaloum, réalisateur en compétition officielle au FESPACO : « Je pars confiant »
Du courage et beaucoup d’abnégation mon frère ;
Belle initiative très lumineuse votre école de Beaux Arts ;
tu as toutes nos bénédictions pour la suite de ta carrière.
Big up my brother
4. Le 4 mars 2015 à 13:01, par MEMETEAU Christian En réponse à : Boureima Nabaloum, réalisateur
Nabaloum, Bonne chance à toi mon frère. Je connais ta valeur, ta détermination. de mon lointain pays je te soutiens. À très bientôt.