SCADD : le comité national de pilotage note un bilan global mitigéLe Comité national de pilotage de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (CNP/SCADD) s’est réuni en session extraordinaire ce mardi 3 février 2015, dans la salle de conférences du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale sous la présidence effective du Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, président dudit comité. Objectif : réaliser le bilan de la mise en œuvre de la Stratégie sur la période 2011-2013, afin de mesurer les performances, dégager les contraintes et procéder à des ajustements éventuels pour les années à venir. Conformément aux dispositions réglementaires, le CNP/SCADD se réunit en session ordinaire, une fois l’an, dans le but d’approuver principalement, le bilan de la mise en œuvre au cours de l’année écoulée et de valider les actions à mener au cours des trois années à venir.
La présente session extraordinaire, à en croire le président du Comité national de pilotage, Yacouba Isaac Zida, a permis d’échanger sur les résultats de l’évaluation d’impact 2011-2013 de la SCADD et sur l’Enquête multisectorielle continue (EMC) sur les conditions de vie des ménages. Selon M. Zida, ces sujets ont interpellé sur l’impérieuse nécessité, pour le Burkina, d’asseoir du système statistique national performant qui favorise la production régulière de données fiables indispensables à une bonne évaluation et une projection pertinente des actions de développement. Au terme du diagnostic de la situation, il ressort qu’il est peu probable que le Burkina puisse globalement parvenir à réaliser l’ensemble des OMD d’ici à 2015, au regard de la lenteur des avancées obtenues au niveau de certains objectifs, notamment dans « l’éducation primaire pour tous » et de celui d’ « assurer un environnement durable » et de l’état actuel des tendances de certains indicateurs. Observations et recommandations
Toujours selon Yacouba Isaac Zida, d’autres facteurs menacent la pérennisation des résultats atteints. Il s’agit entre autres de la stabilité politique, des mutations institutionnelles et la dépendance financière pour le financement des projets et programmes de développement. « Le futur du Burkina Faso, nous l’envisageons à travers le processus d’élaboration du deuxième cycle de la SCADD dont la finalité est de nous doter d’un cadre d’orientation du développement économique et social sur la période 2016-2020 », a annoncé Yacouba Isaac Zida, invitant les participants à ne ménager aucun effort pour proposer les meilleures voies de planification susceptibles d’améliorer les conditions de vie des « laborieuses et vaillantes populations burkinabè ». Les difficultés dans la mise en œuvre et perspectives Selon le ministre de l’économie et des finances, Jean Gustave Sanon, les principales difficultés dans la mise en œuvre de la SCADD réside dans la mobilisation des ressources. Une autre difficulté est l’appropriation même de la stratégie par les populations et certains acteurs. Pour cela, et fort de ces insuffisances, il est proposé aux acteurs de travailler à faire comprendre aux bénéficiaires (les populations), le bien-fondé de la SCADD. Il s’agit également de ne pas se contenter de transférer uniquement les compétences aux collectivités locales mais surtout de les appuyer en matière de ressources humaines et financières. Oumar L. OUEDRAOGO |
Vos commentaires
1. Le 4 février 2015 à 10:34, par Alias En réponse à : SCADD : le comité national de pilotage note un bilan global mitigé
C’est ici qu’il faut inviter les les partis politiques au lieu de les laisser commencer à faire précampagne.
2. Le 4 février 2015 à 14:55, par Madré En réponse à : SCADD : le comité national de pilotage note un bilan global mitigé
la SCADD a pris du plomb dans l’aile avec cette situation d’incertitude politique.
3. Le 15 février 2015 à 17:43, par wedaga En réponse à : SCADD : le comité national de pilotage note un bilan global mitigé
Dans les secteurs sociaux de base comme l’enseignement, la santé, il faut un appui technique des structures périphériques qui, au lieu d’utiliser les fonds pour ce pour quoi ils ont été alloués, élaborent de beaux rapports dans les bureaux alors que sur le terrain, rien n’est pratiquement fait. Même tous ceux ces pourcentages que vous avancez à hauteur de 58% ne sont que des données bureaucratiquement fabriquées. Hé ! Yaako !