Décès du Médiateur du Faso : En attendant la dépouille mortelleC’est dans l’après-midi du samedi 12 mars, que nombre de Burkinabè ont eu la triste information faisant état du décès de Jean-Baptiste Kafando, le Médiateur du Faso. "C’est un choc pour tout le personnel de l’institution", nous a confié de go, Dominique Sisso, le directeur de cabinet du Médiateur du Faso. Attristé par la nouvelle, tout comme le sont les agents, les proches et les collaborateurs de Jean-Baptiste Kafando, le directeur de cabinet a pris 3 dispositions allant de la mise en berne du drapeau au sein de l’institution, à la suspension de toute mission et de toute absence, en passant par la permanence qui doit être assurée par le personnel tous les jours. La porte capitonnée du bureau du Médiateur du Faso est bien fermée. L’occupant des lieux, le géant de 74 ans aux cheveux poivre sel, qui avait pris possession de l’immeuble rose-bonbon cédé par le général Tiémoko Marc Garango en octobre 2000, n’y remettra plus les pieds. Sa voiture de fonction qui a été bâchée, garée au parking de l’institution, ne le transportera plus dans ses nombreuses missions pour résoudre les différends entre les administrés et l’Etat. Evacué en France le 30 janvier dernier à l’hôpital d’Instruction des Armées de Bégin, Jean-Baptiste Kafando y a subi une intervention chirurgicale. "Tout s’est bien passé", avait-il dit à ses proches, et il aurait même commencé à s’alimenter normalement. "Rien ne présageait ce dénouement malheureux", a signifié Dominique Sisso, qui a invité tout le personnel du Médiateur du Faso à une assemblée générale ce lundi 14 mars . "On ne s’y attendait pas du tout", a révélé à son tour Sophie Zagré, le chef de la Division communication et relations publiques. En attendant que les dates des obsèques soient fixées, les démarches seront entreprises en principe à partir de ce lundi 14 mars, certainement par la famille et les autorités burkinabè, pour le retour de la dépouille mortelle. La perte est grande, non seulement pour le Burkina, mais aussi pour l’Afrique, car celui qui a été nommé par décret présidentiel pour un mandat de 5 ans non renouvelable, assurait également la présidence de l’Association des ombudsmans et médiateurs africains. Son domicile sis à gounghin non loin de la gare SOGEBAF, ne désemplit pas, car cet homme marié, père de 5 enfants est aussi très connu en dehors de sa fonction de Médiateur du Faso. Les Editions Le Pays présentent à la famille, aux proches et aux collaborateurs du Médiateur du Faso, leurs condoléances les plus sincères. Qui était le regretté ? Nom : KAFANDO Prénom : Jean-Baptiste Magistrat à la retraite Date et lieu de naissance : 04 mai 1931 à Ouagadougou Situation de famille : Marié, père de cinq enfants Etudes et diplômes Ecole primaire cléricale de la Mission Catholique de Ouagadougou (1936-1943)
Carrière professionnelle 1951-1953 : Agent des Postes et Télécommunications.
Postes occupés 1961-1962 : Premier chef de cabinet de Son Excellence Maurice Yaméogo.
1981-193 : Vice-président de la Cour d’Appel de Ouagadougou et président de la Chambre d’Accusation. Décorations Officier de l’Ordre national voltaïque
M.Y Le Pays |