Recherche scientifique et innovation : Des chèques pour 23 promoteurs de projetsLa direction générale du Fonds national de la recherche et de l’innovation pour le développement (FONRID) a procédé à la remise officielle et symbolique de 23 chèques à des porteurs de projets le 18 décembre 2014 à Ouagadougo. Les différents projets financés traitent des thématiques allant de l’agriculture à la santé humaine et animale, de l’environnement à la société, de l’éducation à l’énergie et à la culture. La cérémonie officielle visait, entre autres, à rendre visible la volonté politique burkinabè de faire de la recherche un des leviers du développement. La part de l’Afrique dans la production scientifique mondiale est faible et en régression. De 1% en 1960 ; elle est retombée à 0,5% en 1980 puis à 0,3% en 1990. Pour la production technologique, la part de l’Afrique était de 0,1% en 1993. S’agissant de l’édition scientifique, aucune revue scientifique africaine ne figure jusque-là parmi les revues à fort facteur d’impact. C’est dire qu’il est plus que nécessaire de soutenir les recherches et les innovations. Et, c’est vraisemblablement l’option prise par le Burkina en créant en 2011 un département ministériel en charge de la recherche scientifique et de l’innovation. L’objectif étant de faire de la science, la technologie et l’innovation un des principaux leviers du développement socio-économique du pays. La raison d’être du FONRID est d’assurer par un financement sécurisé et durable ce secteur. De neuf à 23 projets financés Ainsi, après deux appels d’offres, le FONRID a pu financer neuf projets qui sont actuellement en cours d’exécution. Le troisième appel a permis de sélectionner 12 projets compétitifs. Cinq autres projets ont également été commissionnés pour répondre à des préoccupations urgentes au niveau national. Dans le cadre de la collaboration avec l’Europe (EURAFRICA), le Burkina finance six projets de recherche-développement dans divers domaines des sciences sociales aux technologies alimentaires. Ainsi, au cours de l’année 2014, FONRID va financer 23 projets de développement. Et les chèques ont été remis ce 18 décembre. Les montants vont de 13 et 34 millions de francs CFA par promoteur selon le type de projet. La durée d’exécution des différents projets va de 24 à 36 mois. « Tous ceux qui reçoivent des chèques ce jour sont dignes de confiance car ce sont les meilleurs projets qui ont été retenus pour financement », a assuré le directeur général du FONRID, Alain T. Ouédraogo. Qu’à cela ne tienne, il a les invités à respecter les conditions de déblocage et de justification de fonds pour permettre une fluidité des activités au niveau du FONRID. Pour sa part, le ministre de la recherche scientifique et de l’innovation, Pr Jean Noël Poda, tout en félicitant les bénéficiaires de ce financement n’a pas manqué d’inviter « tous ceux dont les projets n’ont pas été sélectionnés à ne pas se décourager et ceux encore sceptiques de ne pas hésiter à postuler aux prochains appels à projets du FONRID ». Car, a-t-il rappelé, « toute structure nationale publique ou privée œuvrant dans le domaine de la recherche et de l’innovation est éligible aux projets du FONRID à conditions bien sûr de respecter les critères clairement définis dont, entre autres, le caractère pluridisciplinaire et interinstitutionnel des équipes postulantes ». La plus grande barrière pour le moment est la faiblesse du budget mis à la disposition du FONRID et les insuffisances dont souffrent les projets soumis pour financement et les difficultés d’exécution financière et technique de ceux déjà financés, a regretté le ministre Poda. Au nombre de 23, les projets retenus s’inscrivent dans huit thématiques : agriculture, la santé humaine, santé animale, environnement, société, éducation, énergie et culture. Les différents bénéficiaires ayant reçu le financement sont répartis en quatre groupes :
Moussa Diallo |