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Incident entre commerçants et douaniers à Banfora : Le bureau de douane mis à sac

mercredi 3 décembre 2003.

 

Le bureau de douane de la brigade mobile entièrement brûlée avec tout son matériel ainsi que le domicile d’un douanier. Tel est le bilan de ce triste événement survenu hier à Banfora.

Tout serait parti d’un contrôle routier sur l’axe Banfora-Sidéradougou mardi 02 décembre, jour de marché de cette localité située à 65 km de Banfora. Des commerçants à bord d’un véhicule s’y rendaient. En cours de route, lors d’un contrôle douanier, un des leurs aurait quitté le véhicule pour faire certains besoins à l’écart. Un douanier qui procédait à la fouille en haut du camion sans qu’on ne sache pourquoi, dégaina aussitôt et lui tira une balle à l’épaule gauche. Touché, le commerçant tomba. Il fut par la suite transporté d’urgence au bloc opératoire de Banfora pour y recevoir des soins. La nouvelle se répandit comme une traînée de poudre et gagna tout le marché de Banfora. Les commerçants fermèrent aussitôt leurs boutiques et magasins pour se mettre à la recherches des douaniers pour leur faire passer de mauvais moments parce qu’ils avaient été informés que leur camarade avait rendu l’âme .

Le bureau de la brigade mobile de douane et tout ce qu’il contenait, à savoir des motos Yamaha 100 de service , une voiture Peugeot 305 ont été brûlés et entièrement calcinés malgré l’intervention énergique des sapeurs-pompiers . Hors du service, une camionnette Mitshubitshi appartenant à l’Etat a été incendiée ainsi que le domicile du douanier, probablement l’auteur du coup de feu malheureux. Les manifestants ont fait des barrages sur la route nationale 7 avec des pneus et d’autres objets . Jusqu’aux environs de 14 heures, on voyait toujours des regroupements de mécontents.

Aux dernières nouvelles, la victime aurait été évacuée sur Bobo-Dioulasso parce que l’appareil radiographique du bloc opératoire de Banfora n’est pas en état de marche. Des communiqués du haut-commissaire de la Comoé et du maire de Banfora sur les ondes des radios locales, appelaient au calme.

Mamadou Yéré
AIB/COMOE
Sidwaya