« Au nom de tous les martyrs, nous avons le devoir de suivre cette transition », Ma-Arouf NEBIE, Professeur certifié des Lycées et CollègesLes 30 et 31 octobre 2014, dates consacrant le départ du Président Blaise Compaoré du pouvoir suite à une insurrection populaire et démocratique, seront à jamais inscrites en lettres capitales sur les pages de l’histoire du pays des hommes intègres. Ces deux derniers jours du mois d’octobre 2014, le peuple burkinabè, après le 03 Janvier 1966, a encore pris ses responsabilités face à l’histoire. Face à un régime qui, malgré les 27 années de règne, continuait à travailler avec la complicité de ses alliés pour maintenir au pouvoir leur « Naaba » qui n’est d’autre que le super Blaise COMPAORE que ses sympathisants trouvent indispensable pour la Paix et la stabilité du pays et de la sous-région, le peuple bien éclairé du Burkina FASO, en particulier sa jeunesse, a su se mobiliser et s’engager pour se faire respecter et faire respecter les textes nationaux et internationaux en vigueur. A partir de cet instant, la jeunesse a pris le devant des choses, imposant donc sa ligne de conduite aux leaders de l’opposition et des OSC. Fort de ce constat, il convient donc que la jeunesse qui s’est engagée et a payé le prix fort de cet engagement par des pertes en vies humaines et de nombreux blessés, et, par la même occasion, donné une leçon de démocratie à tous les jeunes de tous les pays africains où il y’a des velléités de modification des textes fondamentaux dans le seul but de maintenir un homme ou un régime au pouvoir, que cette jeunesse, applaudie en Afrique et partout dans le monde par de grands hommes et femmes épris de paix et de justice, prenne conscience que le départ du « Blaiso » n’est pas une fin en soi. Il est sans doute une grande victoire d’étape, mais il ne doit pas nous faire dormir sur nos lauriers. Il est impératif qu’au-delà des clivages politiques et idéologiques, nous restons mobilisés tous ensemble pour participer au deuxième round qui, à mon humble avis, n’est pas moins important que le premier. Il est temps d’attirer l’attention de tous ceux qui auront la responsabilité de gérer la transition et de tous ceux qui auront, les années à venir, la gestion du pouvoir public, sur nos aspirations les plus profondes. Camarades jeunes, il nous plaît souvent de rappeler, à tout bout de champ, que nous sommes la frange majoritaire de la population de notre pays. Il est donc impératif que nous prenons la juste mesure de la responsabilité qui nous incombe à ce tournant décisif de l’histoire de notre très chère patrie et agir pour impacter dans notre intérêt. Il faut donc que nous contribuons à la réécriture des textes fondamentaux afin de refonder notre démocratie et aussi pour créer un nouveau modèle de développement adapté au contexte socioculturel burkinabè. Pour y arriver, nous devons rester mobilisés à travers les différentes organisations de jeunes à tous les niveaux (politiques, OSC...) et confronter nos idées car du choc des idées nait la lumière dit-on ; passer au peigne fin les anciens textes pour déceler les insuffisances ; faire ressortir nos besoins réels et les classer par ordre de priorité et, enfin, sur la base de ce travail préalable, formuler et proposer de nouveaux textes. Jeunesse responsable du Burkina FASO, nous avons enfin l’occasion d’écrire les nouvelles pages de l’histoire de notre très cher pays. Ne ratons donc pas l’occasion. Tous Unis, Agissons pour Impacter Ma-Arouf NEBIE NB : la titraille est de la rédaction |
Vos commentaires
1. Le 16 décembre 2014 à 00:53, par jonassan En réponse à : « Au nom de tous les martyrs, nous avons le devoir de suivre cette transition », Ma-Arouf NEBIE, Professeur certifié des Lycées et Collèges
J’admire votre sens de responsabilité et abonde dans le sens que vous avez si admirablement et si simplement décrit. Et puis votre identité cla"irement déclinée au-delà de votre photo corobore votre responsabilité au-delà de ces prêteurs-rigolos qui terminent leur écrit par "professeur certifié de ..." sans qu’on ne connaissent de qui il s’agit.
Deux mois déjà se sont découlés et la jeunesse se plait à applaudir des discours sans rien poser comme acte de plus.
Qui et comment valider la révolution d’octobre ? C’est la question fondamentale posée aux burkinabé et à sa jeunesse. Si nous fuyons cette question notre histoire se terminera comme elle a été écrite : en une nuit. Je résume donc ce que vous nous avez relancé :
1. Faire en sorte que maintenant et surtout dès 2015 qu’un autre Blaise Compaoré même s’il venait ne nous ramène plus à l’ère de la pierre taillée. IL FAUT LIRE, ECRIRE ET CONCEVOIR ET BALISER. Si on compte pareusseusement sur ce GOUVERNEMENT et/ou ce CNT la déception sera à la hauteur de l’insouciance.
2. Appliquer le Concept conçu à la transition pour lancer la machine de correction des dérives de ces 27 années de plomb.
La mise en place d’une armée républicaine et la garantie de la bonne gouvernance ne sont pas négociables alors même que nous assistons plutôt à des actes d’apparat et au camouflage-dérobades des requêtes vigilantes d’un peuple qui après tant d’années de tromperies sait désormais ce qu’il veut.
VIGILANCE ET TRAVAIL