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La Francophonie prête à davantage soutenir le cinéma africain

mardi 8 mars 2005.

 

L’Agence intergouvernementale de la Francophonie (AIF), en collaboration avec le FESPACO, a animé une conférence-débat autour de la problématique de la production et de la diffusion des films africains. Il ressort des débats que les hommes et femmes du cinéma restent préoccupés par les problèmes de financement de leurs productions.

Répondant à ces préoccupations, M. Jean Claude Crépeau, directeur du cinéma et des médias à l’AIF, a indiqué que l’Agence était prête à renforcer son soutien aux cinéastes africains.

Il a indiqué que l’action de la Francophonie consiste à accompagner les cinéastes afin que tous les pays membres aient un espace pour s’exprimer dans leur diversité culturelle. "Avec son Fonds francophone de production audiovisuelle du Sud, créé en 1988, doté d’un budget annuel de 2,5 millions d’euros, l’AIF a permis la production d’environ 1300 oeuvres cinématographiques et télévisuelles.

L’AIF encourage les cinéastes à plus de professionnalisme afin de multiplier les chances d’obtenir un financement de l’AIF. Le taux de satisfaction des demandes de financement est d’environ 25 pour cent", a indiqué M. Crépeau.

En plus de l’aide à la production, l’AIF favorise la circulation des films dans les pays du Sud et du Nord par le truchement de festivals aussi prestigieux que ceux de Ouagadougou : Carthage, Namur, Cannes, etc.

La création d’un nouvel instrument, "Africa cinémas", résultat d’un partenariat entre l’AIF, l’Union européenne et le ministère français des Affaires étrangères, vise à "restaurer la chaîne de distribution et d’exploitation cinématographique et d’assurer la sortie dans les salles africaines, d’environ dix films africains par an". De plus, le numérique aidant, les populations rurales pourront visionner des films africains dans leur localité.

L’AIF compte 53 Etats membres et dix Etats ayant le statut d’observateur.

Abdoulaye Gandéma
Sidwaya