![]() La Nuit des Lompolo : Un programme national de relance du théâtre en perspectiveLe temps d’une soirée, les acteurs de théâtre et des arts apparentés se sont retrouvés pour récompenser les meilleurs d’entre eux qui se sont brillamment illustrés au cours de l’année, et pas seulement. La nuit des Lompolo qui était à sa deuxième édition s’est déroulée dans la soirée 17 octobre 2014 dans la salle de banquets de Ouaga 2000. Le ministre de la culture et du tourisme a annoncé au cours de la soirée, un programme national de relance du théâtre au Burkina Faso. Il faut rendre hommage et justice à ces créateurs, à ces artistes qui cultivent l’art d’exprimer de la manière la plus parfaite possible, nos vies, nos combats, nos souffrances, nos espoirs et nos rêves, parole du ministre de la culture et du tourisme. Pour lui, le théâtre et les arts apparentés « contribuent à la diversification et à la qualité de l’offre en spectacle de divertissement et à la culture artistique, mais aussi et surtout le secteur de l’art dramatique est celui qui se prête le mieux à l’éducation, à la sensibilisation, à l’éveil des consciences pour des changements positifs de comportements ». ![]() Soirée de récompense des mérites, ce fut aussi l’occasion de rendre hommage à Jacques Prosper Bazié décédé en début de mois d’octobre et qui avait été le président du jury de la première édition de la nuit des Lompolo. Invite à mieux faire ![]() Le carrefour international du théâtre de Ouagadougou a reçu, le prix du meilleur spectacle de théâtre de l’année avec la pièce « 3 prétendants, un mari ». Pour son directeur Martin Zongo, « c’est un sentiment de satisfaction, mais en même temps, c’est une interpellation parce que quelque chose a été fait(…) au-delà des récompenses qui évidemment peuvent stimuler, encourager, nous avons un cap permanent, une boussole permanente, c’est travailler pour notre public. Et si notre public est satisfait de ce que nous faisons, se mobilise et s’agrandit de plus en plus, c’est le plus grand des prix ». Pour sa part, le meilleur metteur en scène de l’année, Ildevert Meda, c’est le lieu de rendre hommage à tous ceux qui travaillent dans l’ombre. Devant le premier responsable de la culture au Burkina Faso, les professionnels du théâtre ne pouvaient manquer l’occasion de présenter leurs problèmes et de plaider pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Ils l’ont fait à leur manière, en jouant. A travers le spectacle spécial Lompolo, intitulé « papa montre-moi le théâtre ! », ils ont su faire ressortir le problème d’espace de répétition, la problématique du financement des créations et des voyages, et le comédien face aux difficultés de la vie sociale. ![]() Le Secrétaire général de la fédération nationale du théâtre burkinabè, Ildevert Meda a ainsi demandé au ministre de la culture et du tourisme « d’accorder aux artistes la légitimité de souscrire pour davantage de sollicitude et d’accompagnement afin de leur éviter de demeurer longtemps encore le sel de la terre. Celui qui vit qu’on le goute, qui meurt et qu’on oublie ». Un programme national de relance du tourisme en vue ![]() En réponse aux cris des acteurs de l’art dramatique et des arts apparentés, Baba Hama a annoncé un programme national de relance du tourisme. Il s’agira à travers « ce programme, de concert avec les acteurs de mieux identifier les goulots d’étranglements à la promotion de cet art, et d’apporter des solutions. Il y a entre autres la problématique du financement. Le gouvernement a décidé de mettre en place une agence de développement des industries culturelles créatives. L’Eta burkinabè a aussi adopté le statut de l’artiste a l’heure actuelle, il y a une commission interministérielle qui réfléchit sur la mise en œuvre, cela apportera des réponses aux questions d’ordre social, économique auxquelles les artistes sont confrontés dans leur propre existence il y a aussi la question de la promotion… ». ![]() Une annonce accueillie avec beaucoup de satisfaction par les acteurs du théâtre et des arts apparentés, même si on attend de voir. Chat échaudé craint l’eau froide, dit-on. « Entendu comme ça, on ne peut qu’être fier. Mais il faut bien attendre pour voir. Comment est-ce qu’on relance la culture ? C’est la grande question. Comment est-ce qu’on relance le théâtre ? Je suppose que la classe théâtrale va être mêlée à réflexion de cela, et les solutions qui sortiront seront des réponses pour cette classe. On se permet de rêver », s’est contenté de dire le Secrétaire général de la fédération nationale du théâtre burkinabè, Ildevert Meda. Tiga Cheick Sawadogo Encadré : Le Palmarès Catégorie des prix individuels Meilleur texte de théâtre joué : Et si je les tuais tous Madame, de Aristide Tarnagda Catégorie Prix collectif TCH |