Journée mondiale de l’Habitat 2014 : Yacouba Barry préconise de repenser la planification urbaine, la gestion et l’administration des villes pour dégager des parcellesCeci est un message du Ministre de l’habitat et de l’Urbanisme, Yacouba Barry, à l’occasion de la Journée mondiale dédiée au logement qui se tient cette année sous le thème « la voix des bidonvilles ». Il préconise de « repenser la question de la planification urbaine, la gestion et l’administration des villes pour dégager des parcelles afin de recevoir les populations des bidonvilles pour éviter les constructions désorganisées ». Sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies (ONU) la communauté urbaine célèbre ce lundi 06 octobre 2014, la 29e Journée Mondiale de l’Habitat sous le thème « la voix des bidonvilles ». Fidèle à cette tradition qui date de 1986, l’ONU interpelle chaque premier lundi du mois d’octobre, la conscience collective à une réflexion poussée sur l’état de nos villes et le droit fondamental de chaque citoyen à accéder à un logement décent. C’est une initiative qui se destine à rappeler à chacun de nous notre rôle et surtout notre devoir de contribuer à façonner l’avenir de nos centres urbains et ruraux. Les bidonvilles sont aujourd’hui une réalité avec laquelle il faut compter. Ils constituent sans aucun doute le problème numéro un de l’habitat dans le monde. Si la préservation de l’architecture est relativement importante, l’accès à un logement décent est fondamental. Il nous semble donc essentiel pour l’organisme en charge des établissements humains d’accorder une importance aux préoccupations dans les bidonvilles, ces quartiers "pauvres" bien trop souvent de cacher. Ces quartiers sont dus à une croissance naturelle mélangée à un taux de mortalité en baisse, engendrant une forte augmentation démographique. A cela s’ajoute un fort exode des populations rurales vers les villes. Les métiers informels s’y développent aussi, créant une véritable ville dans la ville. La croissance urbaine mondiale est concentrée à 95 % dans les pays en voie de développement : 5 millions de nouveaux habitants viennent s’installer chaque mois dans les villes. On constate que depuis quelques décennies, une croissance sans précédent s’opère dans les grandes villes du monde entier. Cet accroissement est surtout très prononcé dans les quartiers informels que l’on appelle bidonvilles. Aujourd’hui un milliard de personnes vivent dans des bidonvilles soit un habitant sur six dans le monde ou encore un tiers de la population urbaine dans le monde. Un chiffre alarmant et en constante évolution. Ne pouvant accéder à une quelconque propriété par manque de moyen, les nouveaux arrivants s’entassent dans ces quartiers et construisent des abris de fortune dépourvus de services urbains (eau, assainissement, électricité). En fait, les pays du tiers monde vivent aujourd’hui leur première phase d’industrialisation et connaissent les mêmes problèmes qu’en Europe, il y a un siècle tout en sachant que leur boom démographique intervient en même temps que leur industrialisation, ce qui rend les choses plus difficiles. Les quartiers informels sont des zones urbaines qui n’apparaissent sur aucun plan urbain. Leurs occupants ne sont ni propriétaires, ni locataires du terrain et les constructions sont juridiquement illégales. N’apparaissant sur aucun plan d’urbanisme, ils ne peuvent bénéficier des aménagements urbains tel que les réseaux routiers, l’assainissement, l’adduction en eau, l’électricité, ... Dès lors de nombreux problèmes en résultent. Criminalité, sous-alimentation, pauvreté la plus totale, insalubrité, maladie etc. On estime que le taux de mortalité infantile est trois fois plus important dans les bidonvilles que dans les quartiers riches. Les bidonvillois doivent également faire face à des problèmes quotidiens. Par exemple, étant donné l’inexistence de réseaux routiers digne de ce nom, il est parfois bien difficile d’accéder à la ville ce qui isole un peu plus encore ces districts sanitaires. Les solutions pour la réhabilitation et l’assainissement des bidonvilles sont nombreuses. Mais ces projets sont coûteux et pas assez rentables. L’appui de la communauté internationale est d’une grande importance car elle permet de réunir des fonds colossaux mais apporte aussi ses connaissances. Il est en effet tellement plus lucratif de développer des projets d’ampleur visant à construire hôtels et centres commerciaux, constituant une véritable vitrine au monde extérieur, derrière laquelle se cache une pauvreté bien réelle. La célébration de cette 29è JMH me donne l’occasion de témoigner toute la gratitude du gouvernement à l’endroit de tous les partenaires techniques et financiers qui apportent leur soutien constant pour l’amélioration des conditions de vie des populations et pour faire de nos villes, des villes durables et inclusives. La réussite de la lutte pour l’amélioration des bidonvilles existants aujourd’hui et la prévention de leur formation demain résident dans la capacité conjuguée de tous les acteurs en charge du développement urbain. Yacouba BARRY |
Vos commentaires
1. Le 6 octobre 2014 à 07:36 En réponse à : Journée mondiale de l’Habitat 2014 : Yacouba Barry préconise de repenser la planification urbaine, la gestion et l’administration des villes pour dégager des parcelles
Des voeux pieux. Où est le plan d’action ? Quand on est ministre de la république, on ne peut pas se contenter d’énumérer des voeux. Des millions de gens comptent sur vous.
2. Le 6 octobre 2014 à 09:46, par l’homme fort de nioko 1 En réponse à : Journée mondiale de l’Habitat 2014 : Yacouba Barry préconise de repenser la planification urbaine, la gestion et l’administration des villes pour dégager des parcelles
je pense que cette politique si elle est appliquée à la lettre permettra aux populations des bidonvilles du burkina faso de se sentir encore mieux des citoyens du faso car elles sont delaissées depuis belle lurette ; une raison de plus car beaucoup de fonctionnaires dont le revenu ne leur permettant pas d’acheter une parcelle se retrouve dans ces zones sans electricité ni courant.le Burkina est le seul pays de la sous region à ne pas avoir de bidonville avec le minimum de service sociaux. si madame le maire de saaba n’a pas une politique claire pour faire son lotissement, mieux vaut faire appel à un cabinet avec la collaboration des populations (saaba, nioko1, etc..) soit laissé chacun chez soit permettre à ses population davoir accès à l’electricité et à l’eau potable.
3. Le 6 octobre 2014 à 12:52, par Ya maam En réponse à : Journée mondiale de l’Habitat 2014 : Yacouba Barry préconise de repenser la planification urbaine, la gestion et l’administration des villes pour dégager des parcelles
C’est simple les parcelles non viabilisées qui sont dans les quartiers constitues en elles même des secteurs. Occuper vous d’abord des ces parcelles voir les redistribuer au citoyens qui n’ont pas de logement.
4. Le 6 octobre 2014 à 13:46, par Siid-Payété En réponse à : Journée mondiale de l’Habitat 2014 : Yacouba Barry préconise de repenser la planification urbaine, la gestion et l’administration des villes pour dégager des parcelles
M. le ministre, nous sommes une fois de plus désolé de la plate commémoration cette journée , qui en ma connaissance est la plus phare de l’année pour votre département. Même pas une conférence M.Barry. Et combien d’habitants de bidonville attendent plus de dynamisme de votre département qui devrait être le maitre d’œuvre pour l’amélioration de leurs conditions de vie.
M.le ministre, travaillez plus !!!
Les déclarations n’ont aucune porté pour nous habitants de bidonvilles.
Vivement que ça bouge dans votre département.
Amicalement, que les prochaines journées mondiales de l’Habitat soient célébrées à la hauteur de l’enjeu au plan nationale !!!
5. Le 6 octobre 2014 à 17:45, par Kaadiyenma En réponse à : Journée mondiale de l’Habitat 2014 : Yacouba Barry préconise de repenser la planification urbaine, la gestion et l’administration des villes pour dégager des parcelles
Belle analyse de notre situation au Faso mais quelle action concrète comptez-vous mener M. le Ministre ? Au vu des problèmes énumérés, nous ne pouvons pas compter sur une expérimentation dans la seule ville de Ouaga !!!!!!!! Les problèmes sont déjà connus !!!!! Qu’attendez-vous pour élaborer, annoncer et exécuter un plan digne de ce nom qui ferra de vous l’homme de l’année ! C’est le moment M. le Ministre !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
6. Le 6 octobre 2014 à 19:31 En réponse à : Journée mondiale de l’Habitat 2014 : Yacouba Barry préconise de repenser la planification urbaine, la gestion et l’administration des villes pour dégager des parcelles
"...Par exemple, étant donné l’inexistence de réseaux routiers digne de ce nom, il est parfois bien difficile d’accéder à la ville ce qui isole un peu plus encore ces districts sanitaires".
Je ne comprends pas la fin de cette phrase.
7. Le 7 octobre 2014 à 11:42, par KABRE En réponse à : Journée mondiale de l’Habitat 2014
C’est bien le probleme Monsieur Nioko.
Tous les fonctionnaires ne peuvent se permettre le luxe d’avoir une parcelle. c’est just pas realiste.ce qu’il faut c’est plus changer la perception de la propriete si chere au Burkinabe. Proposer des logement Sociaux qui peuvent augmenter la capacite d’accueil sur des espaces reduits. Et surtout en toute urgence mettre fin a ruee vers la Non loti qui ne sont que des bombes a retardement pour notre societe : Maladies, bandidtismes etc...
8. Le 7 octobre 2014 à 17:25, par homeless En réponse à : Journée mondiale de l’Habitat 2014 : Yacouba Barry préconise de repenser la planification urbaine, la gestion et l’administration des villes pour dégager des parcelles
Pitié !!! On veut Une route (voie rouge) dans le nouveau quartier de tangin vers les rails. Le quartier .."cité perdu". C’est juste pour pouvoir vivre
9. Le 7 octobre 2014 à 17:26, par homeless En réponse à : Journée mondiale de l’Habitat 2014 : Yacouba Barry préconise de repenser la planification urbaine, la gestion et l’administration des villes pour dégager des parcelles
Pitié !!! On veut Une route (voie rouge) dans le nouveau quartier de tangin vers les rails. Le quartier .."cité perdu". C’est juste pour pouvoir vivre