« Le projet pôle de croissance du Sahel est sur la bonne voie », dixit Lucien Marie BembambaLes assises nationales sur le pôle de croissance du Sahel ont accouché de multiples actes déclinés le 25 juillet 2014. C’était à l’occasion de la cérémonie de clôture desdites assises. Une cérémonie dont la présidence a été assurée par le ministre de l’Economie et des Finances, Lucien Marie Bembamba, représentant le Premier ministre. A l’issue des réflexions en commissions, les participants aux assises nationales ont pris des résolutions fort louables. Du rapport des travaux, il ressort en effet, que les participants partagent la vision de long terme de ce pôle de croissance. Une vision qui est celle de bâtir une économie régionale compétitive, diversifiée et viable au-delà de l’exploitation minière, en s’inspirant de l’approche par cercles concentriques consistant à partir d’une zone de concentration qu’est la commune de Dori pour rayonner sur une zone d’influence qui couvre l’ensemble de la région. Les participants promettent également s’engager à soutenir activement la préparation et la mise en œuvre du projet pôle de croissance du Sahel.
Aussi entendent-ils accompagner la conception et le développement du pôle de croissance par des actions de sensibilisation pour permettre une appropriation et une participation de toutes les populations du Sahel. Dans le cadre de cette sensibilisation, le ministre de l’Economie et des finances les a invités à se laisser guidés par le souci de :
En retour, les participants à ce cadre de réflexion sur le projet pôle de croissance du Sahel recommandent :
L’occasion, les participants l’ont également saisie pour appeler à la préservation de l’environnement. A cet effet, le gouvernement est invité à veiller au respect des textes relatifs à la protection de l’environnement. De même, les sociétés minières ont été invitées « à faire de la protection et de la remise en l’état de l’environnement une valeur cardinale ». La voie de l’avenir tracée…Ce sont là, autant d’actes constitutifs de consensus national et qui, à en croire le président du conseil régional du Sahel, Abdoulaye Sawadogo, expriment « vraiment les besoins réels des populations ». Des actes qui portent à croire que les participants à ces assises se sont véritablement investis dans la réflexion pour donner toutes les chances de réussite à ce projet pôle de croissance du Sahel. C’est aussi, selon le ministre Lucien Marie Bembamba, la preuve qu’ils « ont marqué leur accord, leur adhésion à la vision » qui sous-tend ce pôle de croissance. Et de préciser, « Nous sommes rassurés que le projet est en bonne voie ». En tout cas, confie le député-maire de la commune de Dori, Hama Arba Diallo, « Tous les sahéliens sont prêts, et nous sommes vraiment heureux que le gouvernement manifeste la volonté ferme de nous accompagner dans cette voie qui est pour nous, la voie de l’avenir ». En ce projet pôle de croissance du Sahel, le maire de la commune de Falangountou, Abdouramane Maïga, dira voir « la survie et l’espoir » pour les populations du Sahel. L’élevage est dans la tête de l’éleveur, mais pas dans celle du technicienEncore faut-il, selon le président du conseil régional, que l’élevage soit l’activité principale dans le cadre de ce pôle de croissance, et que l’activité minière en soit un levier. En effet, précise-t-il, « Nous souhaitons que l’élevage soit prioritaire, pour qu’après la fermeture des mines, les gens puissent se prendre en charge ». Même son de cloche chez Dr Boubacar Ly qui précise que « Le Sahel est extrêmement riche ; c’est la première région économique du Burkina Faso ». Et pour lui, il faut dans le cadre de ce pôle de croissance, « remettre les éleveurs à niveau, par rapport à l’élevage ». Car, selon lui, « Ils pratiquaient l’élevage, ils en avaient une bonne connaissance, une bonne pratique. Mais la vitesse et le volume des activités dans le système mondial actuel est tel que leur élevage est devenu archaïque. Il faudra donc concevoir une formation qui les remette à niveau. C’est la première activité pour la transformation de l’élevage. Ce n’est pas en injectant de l’argent venant des mines ou d’ailleurs qui va changer l’élevage ; cela passe par la formation des éleveurs, parce que l’élevage est dans la tête de l’éleveur, mais pas dans celle du technicien ». Ce qui, selon lui, semble être moins appréhendé. Il faudra, préconise-t-il, rectifier le tir à ce niveau. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les actes adoptés ce 25 juillet 2014 ne sont pas définitivement avalisés. Il en sera ainsi en septembre prochain à l’occasion d’un séminaire gouvernemental annoncé. Un séminaire qui devra, selon le ministre de l’Economie et des finances, « passer en revue les propositions faites, de façon à arrêter définitivement la feuille de route avec comme perspective que d’ici juin 2015, on puisse officiellement lancer ce projet ». Fulbert Paré Lefaso.net Lien utile : Assises nationales à Dori : Un consensus national vivement attendu |
Vos commentaires
1. Le 28 juillet 2014 à 11:51, par Inoussa verite USA En réponse à : « Le projet pôle de croissance du Sahel est sur la bonne voie », dixit Lucien Marie Bembamba
Tres belle initiative qui devrait avoir commence depuis longtemps. Au contraire cette region comme celle de l’Est semble abandonees au point qu’il apparaissait une punition aux yeux de l’opinion nationale si un employe du public y etait affecte ; par contre tous les efforts de developpement etaient jadis et meme actuellement focalizes sur le plateau central (Ziniare, et environ) et dans une certaine mesure Ouahigouya. Ce sont ces decallages de developpement qui sont a l’origine de la rebellion touareg au Niger et au Mali. Il n’est jamais tard pour bien faire si le Burkina veut conjurer ce genre de situations.
2. Le 28 juillet 2014 à 12:56, par lepaysdoitavancer En réponse à : « Le projet pôle de croissance du Sahel est sur la bonne voie », dixit Lucien Marie Bembamba
Merci Dr. Dans tous les projets on parle de tout sauf la formation ! on a tellement enterrer le technicien (du bas a l’universite), que inconciemment il n’est meme plus significatif dans les strategies de developpement. c’est la compaorose