Armée et Politique étrangère du Burkina : L’analyse de A. N. Williams CombaryLes étudiants de la promotion 2012-2014 de l’Institut des Hautes Etudes Internationales (INHEI) procèdent à la soutenance de leur mémoire. Ce mardi, Williams Combary a défendu le résultat de la recherche qu’il a menée sur « La contribution de l’armée à la politique étrangère des Etats : le cas du Burkina Faso ». Le jury était composé du Professeur Moussa Batenga, Président, de Issa Cissé, Maître de Conférence au département Histoire et Archéologie à l’Université de Ouagadougou, rapporteur et directeur de mémoire, et du Colonel Honoré L. Nombré, codirecteur. Original et audacieux sont les termes utilisés par les membres du jury pour qualifier le thème traité par Williams Combary. Une thématique osée, vue la fonction de base du candidat, Capitaine et Directeur de la police judiciaire à l’état-major de la gendarmerie nationale, mais qui néanmoins sied, à en croire M. Cissé : « c’est un thème original traité par quelqu’un qui a le profil pour l’aborder ». L’objet de ce thèmeLe Capitaine Combary espère, par ce sujet, participer à « éclairer un tant soit peu sur la contribution de l’armée à la politique extérieure ». La recherche a consisté à démontrer à travers une analyse conséquente comment les différents présidents militaires, a commencé par Lamizana jusqu’au Président Compaoré, ont essayé de façonner cette politique étrangère du Burkina, explique le directeur de mémoire. Pour ce faire, il a d’abord étudié la variable militaire dans la politique étrangère du Burkina. Une étude qui l’a amené à parcourir l’histoire de la politique étrangère de ce pays en mettant l’accent sur les régimes qui ont été présidés par des militaires. Il s’est ensuite attardé sur les actions de l’armée dans la mise en œuvre de la politique étrangère. La contribution de l’arméeDe grands axes à travers lesquels il est par exemple ressorti que l’armée est au service de la politique étrangère et de la diplomatie. Elle est également actrice des opérations de maintien de la paix et de la coopération militaire. Une participation dont les enjeux s’appréhendent à différents niveaux. D’abord sur le plan stratégique, l’action de l’armée peut contribuer au rayonnement diplomatique ou au leadership régional du pays. Au niveau militaire, tout en rappelant les zones dans lesquelles l’armée burkinabè intervient dans le cadre d’opération de maintien de la paix, le candidat avance que ces interventions participent au renforcement des capacités opérationnelles des militaires. Un autre aspect des enjeux est le domaine socioéconomique pour lequel les compensations pourraient constituer une source de revenu pour l’Etat. Travail bien conçu, bien mené, bien structuré et cohérent, tels sont entre autres les qualificatifs que les jurés ont employé pour définir, dans l’ensemble, le résultat de la recherche qui leur a été présenté. Cette appréciation a été ponctuée par l’octroi d’une note de 17/20. Williams Combary salue l’aboutissement d’un travail après deux ans d’études à l’INHEI et exprime sa joie « d’avoir été jugé digne du Diplôme d’Etudes Supérieures » en Diplomatie et Relations Internationales. Les autres soutenances du jour ont porté sur : « les organisations de la société civile dans le processus d’intégration régionale de la CEDEAO » et « place et impact des nouveaux ensembles dans le jeu international contemporain : cas des BRICS » (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Les soutenances se poursuivent jusqu’au 28 juillet à l’ENAM. Martiale ZONGO Lefaso.net |
Vos commentaires
1. Le 22 juillet 2014 à 20:29, par ps En réponse à : Armée et Politique étrangère du Burkina : L’analyse de A. N. Williams Combary
Felicitation mais l’armee contribue-t-elle au rayonnement du pays quand elle procede par des coup d’etat-assassin pour parvenir au pouvoir ? les soldats ne sont-ils pas arnaque par rapport aux compensations lors de leurs missions ?
Le 23 juillet 2014 à 18:24, par kambou En réponse à : Armée et Politique étrangère du Burkina : L’analyse de A. N. Williams Combary
Ps veuillez revoir vos sources en aucun cas les soldats ont été arnaqué. En plus me parait tout a fait claire que l’armé peut contribuer au rayonnement d’un pays en effet en commençant même dans notre pays le Burkina Faso le Mali le Niger et bien d’autres pays
2. Le 22 juillet 2014 à 22:50, par MORWING En réponse à : Armée et Politique étrangère du Burkina : L’analyse de A. N. Williams Combary
Monsieur le Juriste a bien raison, je pense que l’ASCE devrait faire un tour là-bas pour voir ce qui se passe dans cette petite structure. Beaucoup de gens parle effectivement de ce DAF. C’est le CDP qui a permit tout ce désordre. Un jour viendra !!!!
3. Le 22 juillet 2014 à 22:51, par Aziz sawadogo En réponse à : Armée et Politique étrangère du Burkina : L’analyse de A. N. Williams Combary
Nous sommes avec vous les diplomates. Courage et bonne chance à vous !!!
4. Le 22 juillet 2014 à 22:58, par Le blanc En réponse à : Armée et Politique étrangère du Burkina : L’analyse de A. N. Williams Combary
Voilà une structure budgétivore, le CFOP devrait réclamer sa fermeture. Comment on peut dépenser des millions inutilement dans un pays si pauvre.Vive le BURKINA FASO et vive le CFOP !!
5. Le 22 juillet 2014 à 23:00, par Proud of you !!!!!! En réponse à : Armée et Politique étrangère du Burkina : L’analyse de A. N. Williams Combary
Felicitation le W.A.C
6. Le 22 juillet 2014 à 23:01, par Un enseignant de l’INHEI En réponse à : Armée et Politique étrangère du Burkina : L’analyse de A. N. Williams Combary
Cette structure manque d’organisation, sinon elle a un bon avenir devant elle.
7. Le 23 juillet 2014 à 11:03, par lamenace En réponse à : Armée et Politique étrangère du Burkina : L’analyse de A. N. Williams Combary
très bon sujet de réflexion, mais peut ton vraiment parler de démocratie si un pays est gouverné par l’armée ou si le chef de l’état en question est issu de l’armée ?
8. Le 23 juillet 2014 à 23:50 En réponse à : Armée et Politique étrangère du Burkina : L’analyse de A. N. Williams Combary
Ca, c’est une these simplement diplomatique. Vous avez oublie Fevrier- juin 2011 ? Ces comportements d’ une armee de voyou, ca donne quel rayonnment ,ca ? Combary est bien parti pour etre un diplomate, cad, un "menteur" international.
9. Le 24 juillet 2014 à 11:10, par Un étudiant de l’INHEI En réponse à : Armée et Politique étrangère du Burkina : L’analyse de A. N. Williams Combary
Je pense comme l’enseignant. Notre école a besoin plus d’organisations. Les dirigeants n’aménagent aucun effort pour nous appuyer et nous accompagner. Le SG qui était M SOMDAH Antoine, présentement ambassadeur en Russie a travailler pour des partenariats, mais jamais suivi depuis son départ.
En plus en parlant du DAF, c’est vraiment un danger pour la structure. voici,quelqu’un qui est juste là pour faire passer des marchés et corrompre les fournisseurs. Un monsieur qui est juste là, pour faire des coups bas.Je me rappelle de nos rencontres avec l’Administration ou de nos entretiens avec le SG SOMDAH. Vraiment,il faut des gens responsables pour relever le niveau de l’INHEI pour l’avenir de notre diplomatie en dépend. Vive le BURKINAN FASO et vive l’INHEI !!
Le 24 juillet 2014 à 13:04, par Armel En réponse à : Armée et Politique étrangère du Burkina : L’analyse de A. N. Williams Combary
Je connais pourtant bien le DG de cette structure, voilà un monsieur discret et travailleur. Il a besoin de l’accompagnement du gouvernement pour bien former de grands diplomate pour notre cher patrie.