Médias : la convention collective bientôt effectiveLe ministre l’Information rencontre ses partenaires
lundi 27 octobre 2003.Le ministre de l’Information, M. Raymond Edouard Ouédraogo a rencontré les directeurs de médias et les présidents des associations professionnelles du secteur de l’information, vendredi 24 octobre 2003 dans les locaux de l’ex-PAGE à Ouagadougou. Le débat a porté sur l’état d’avancement des projets de textes organisationnels tels le code de l’information, la convention collective, la carte de presse. Cette rencontre de "famille" fait suite à celle du 11 juillet 2003 au restaurant Yam Poutin. D’entrée de jeu, le ministre Raymond Edouard Ouédraogo a souhaité des propositions pertinentes et réalisables pour enrichir davantage le cours de "notre noble et inoxydable métier" qu’est le journalisme. Concernant la convention collective, un texte consensuel a élaboré et a fait l’objet de discussions entre les différents partenaires. Le ministre a indiqué que le projet de décret y relatif a été signé et sera soumis incessamment au conseil des ministres. Pour Edouard Ouédraogo, directeur de publication de l’Observateur Paalga, ce texte "permettra aux journalistes de travailler dans un cadre plus sûr et plus serein". Mais pour lui, la convention collective n’a pas besoin en principe d’un décret d’application car c’est une entente entre les parties signataires. Selon le premier responsable du département de l’Information, le document produit n’est que la synthèse des réflexions des différentes parties. L’Etat n’est pas intervenu dans l’élaboration de la convention et le décret ne servira qu’à faciliter sa mise en œuvre. Carte de presse et avantages Le projet portant code d’ information a été examiné en conseil des ministres et transmis au parlement. Le conseil a cependant instruit le ministre de revoir certaines parties du document. Pour le ministre de l’Information , cela ne touche pas au travail de fond qui a déjà été fait et n’est pas de nature à remettre en cause le document qui sera examiné à la prochaine session ordinaire ou extraordinaire du parlement. Sur le projet portant institution de la carte de presse, les discussions entre le ministre, les responsables de presse ainsi que ceux de l’AJB et du SYNTIC ont tourné autour des conditions d’attribution et des avantages y afférents. L’attribution de la carte de presse tiendra compte de la définition du journaliste donnée par le code d’ information, à savoir travailler dans un organe de presse et y tirer la majeure partie de ses revenus. A la question de savoir si cette carte donne droit à des avantages comme dans d’autres pays où elle est instituée, le ministre dira que la carte burkinabè de presse ne dérogera pas à cette règle. Elle facilitera l’accès à certaines manifestations, la réduction du paiement des factures et certains services publics, et bien d’autres avantages. L’indemnité spécifique de journaliste Face à l’inquiétude de certains patrons de presse sur l’attribution des prix Galian, M. Raymond Edouard Ouédraogo dira que c’est un cadre d’émulation ouvert à toute la presse saus aucune distinction, en témoigne les Galian édition 2003. Les prix Galian sont ouverts à tous les hommes de médias même s’il est déplorable que certains ne veulent pas y participer. Pour le ministre, l’organisation des prochains Galian sera revue dans le sens de l’amélioration. La subvention annuelle au profit de la presse privée nationale sera de 150 (cent cinquante) millions de francs. Le ministre a été interpellé à propos du problème des arriérés de paiement des abonnements et autres frais d’annonces qu’accusent les services publics. Il a promis de prendre attache avec son collègue des Finances afin que le problème soit résolu au mieux. Pour lui, les services de l’Etat doivent s’acquitter normalement des frais qu’ils accusent auprès des organes de presse. Sur la question de l’indemnité spécifique des journalistes de la radiotélévision du Burkina et des Editions Sidwaya soulevée par l’AJB, le ministre dira qu’un avant-projet d’arrêté a été élaboré et le dossier est en voie de finalisation. Au regard des résultats atteints au cours de cette rencontre, le ministre Raymond Edouard Ouédraogo a dit qu’il était nécessaire de maintenir le cadre de concertation créé en vue d’apporter plus de professionnalisme dans les diverses branches du métier. Bachirou NANA |