Robert SANGARE : "Le Réseau des Hôpitaux d’Afrique, de l’Océan indien et des Caraïbes est né au Burkina Faso. C’est donc notre enfant qui doit requérir de notre part toute l’attention qui sied"Publi-info
jeudi 27 mars 2014.A quelques jours de l’ouverture officielle des 10èmes rencontres hospitalières du Réseau des Hôpitaux d’Afrique, de l’Océan indien et des Caraïbes (RESHAOC), nous nous sommes entretenus avec le président du comité national d’organisation(PCNO), Monsieur Robert Sangaré. Ces rencontres étant placées sous le patronage du Premier ministre et parrainées par la première dame du Faso, M. Robert Sangaré s’active avec tous les membres du comité du comité d’organisation pour mettre les petits plats dans les grands, afin de relever le défi organisationnel. A travers cet article, le PCNO passe en revue l’importance des thèmes qui seront débattus en conférences, tables rondes, symposiums, et ateliers), et lance un message aux organisateurs, participants et aux souscripteurs. Qu’est-ce que le RESHAOC, notamment ses missions et objectifs, pour la compréhension du public ? Robert SANGARE Le Réseau des Hôpitaux d’Afrique, de l’Océan Indien et des Caraïbes en abrégé (RESHAOC) est une association regroupant les hôpitaux essentiellement des pays francophones situés sur ces trois zones du monde. Il a vu le jour ici même au Burkina Faso en 1996 ; il compte à nos jours, environ 100 hôpitaux membres, de 17 pays des trois zones et de la France et s’est fixé pour principales missions :
Depuis sa naissance, le RESHAOC organise tous les deux ans des assemblées générales dites journées hospitalières autour d’un thème central mais aussi de nombreuses conférences, tables rondes, symposiums sur des sujets d’importance relatifs à des questions de santé et de gestion hospitalière. C’est en 2009 à Dakar que l’assemblée générale du réseau qui s’y était tenue a confié l’organisation de la prochaine assemblée générale qui correspondait à ces 10èmes journées hospitalières au Burkina Faso pour novembre 2011. Du coup notre pays, à travers le directeur général du CHU-YO, héritait de la présidence en exercice pour normalement deux ans c’est à dire 2009 à 2011et devait passer la main à un autre pays, après avoir honoré son « contrat d’organisation ». Malheureusement, pour diverses raisons indépendantes de la volonté des principaux acteurs et animateurs du réseau tant au Burkina qu’au siège du secrétariat exécutif, l’évènement n’a pu se tenir dans notre pays cette année là. Notre pays va abriter les 10èmes rencontres de cette organisation, quels sont les thèmes retenus et leurs importances pour les acteurs hospitaliers ? Le thème central est la « gestion des catastrophes et des risques sanitaires ». Vous le savez, quelle que soit la forme d’une catastrophe qui intervient dans un pays (guerre, inondations, incendies, grands accidents de circulation, tremblement de terre, ouragan, cyclones, etc.), les hôpitaux sont mis en rude épreuve. Il faut donc réfléchir pour mettre en place des plans anticipés d’intervention et d’organisation du travail pour affronter la situation même si elle intervenait de manière imprévue comme c’est d’ailleurs souvent le cas non seulement, il faut faire face aux conséquences immédiates de la catastrophe elle-même, mais aussi aux risques sanitaires qu’elle fait nécessairement courir aux populations. Mais en plus de ce thème central, il y a de très nombreux sous-thèmes et autres sujets d’intérêt qui seront débattus et qu’il serait fastidieux d’énumérer ici. Sachez que nous avons reçu près d’une trentaine de propositions de communications venant des praticiens hospitaliers des pays membres et autres acteurs de la santé. La sous-commission scientifique est à pied d’œuvre pour élaguer un peu et programmer les différentes conférences, tables-rondes et autres sous-rencontres . Le RESHAOC est né au Burkina Faso en 1996, et notre pays doit organiser les 10emes journées de cette organisation. Quels sont les défis que vous devez relever ? Le RESHAOC est effectivement né au Burkina Faso. C’est donc notre enfant qui doit requérir de notre part toute l’attention qui sied. Naturellement, quand vous êtes amené à recevoir beaucoup d’étrangers, ce n’est pas une tâche facile. C’est l’honneur du pays qui est engagé. Et vous savez que sur le plan de l’organisation de grandes manifestations et de l’accueil des étrangers, le Burkina Faso jouit d’une excellente réputation que nous ne voudrions pour rien au monde entacher. Le RESHAOC, dit-on, est soutenu par la Fédération Hospitalière de France, qui a commandité un audit organisationnel. Doit-on s’attendre à des reformes à l’occasion des journées que vous organisez ? Il faut rendre grâce à l’AFD et à la Fédération Hospitalière de France qui ont permis au réseau de se relever après la léthargie de la période 2009-2011. Et pour ne pas retomber dans une situation similaire, l’étude commanditée par ces deux partenaires français du RESHAOC a effectivement proposé un certain nombre de réformes qui seront examinées et approuvées à Ouagadougou par l’assemblée générale et qui devraient garantir une pérennité de l’association dont le sort ne devrait plus être tributaire du mouvement normal des hommes à la tête des hôpitaux. En tous cas, si on devait se référer aux propositions de communications qui sont parvenues à la sous-commission scientifique et à certaines annonces de délégations, on peut dire qu’il y a de l’engouement autour de ces journées. Mais il est difficile de dire plus, tant que les participants annoncés ou qui se sont annoncés n’ont pas foulé le sol burkinabè. Au niveau national, nous avons estimé les participants en provenance des hôpitaux et autres établissements publics de santé à environ 150, sans oublier les étudiants en médecine qui vont certainement s’inscrire en grand nombre pour les différentes conférences. Sentez-vous un engouement des professionnels de santé pour ces rencontres ? Vous attendez combien de participants à l’occasion de cette grande manifestation ? En provenance de l’extérieur nous avons estimé à environ 200 personnes. Vous savez le RESHAOC compte en son sein des pays qui sont très loin du Burkina. Pour les pays par exemple situés dans l’océan indien et les caraïbes le coût et la durée du voyage peuvent constituer un frein à une participation massive de ces zones aux activités du réseau. Le secrétaire général du ministère de la santé a procédé à l’installation du comité d’organisation, le 04 mars dernier. Quelles sont les attentes des autorités à l’endroit des organisateurs ? Comme vous le savez sans doute, quand un pays organise un grand évènement qui doit faire venir beaucoup de personnes, c’est l’honneur et l’image du pays qui se jouent aussi. Il est donc normal que la hiérarchie donne des instructions au comité d’organisation pour que la manifestation connaisse un franc succès sur tous les plans. C’est le message que le secrétaire général du ministère de la santé a, au nom de monsieur le ministre, fait passer aux membres du comité national d’organisation lors de leur installation le 4 mars dernier. C’est quand même un évènement qui est passé en conseil de ministres, ce qui signifie que son organisation ne saurait être négligée ou banalisée. En tant que président du comité national d’organisation, quelles sont les dispositions prises pour réussir l’organisation ? Comme cela est dans les habitudes, un comité national d’organisation est toujours subdivisé en sous-commissions qui s’occupent des différents aspects de l’organisation. Nous avons au total dix sous-commissions qui travaillaient dont certaines avant même l’installation officielle du CNO. Les différentes sous-commissions sont quasiment les mêmes que celles qu’on met en place généralement pour toutes les grandes manifestations de portée nationale et internationale. Nous tenons une réunion du CNO tous les jeudis au cours de laquelle chaque sous-commission fait le point de ses tâches, reçoit s’il y a lieu des contributions des autres membres allant dans le sens de l’amélioration. Donc toutes les dispositions sont en train d’être mises en place pour un bon accueil, un bon hébergement, une bonne restauration, une bonne sécurité de nos hôtes et un bon déroulement des travaux, sans oublier le côté loisirs et découvertes de notre pays, même si c’est aux alentours de Ouagadougou. Aujourd’hui, peut-on dire que les moyens financiers sont réunis pour réussir cette grande manifestation, quand on sait que l’argent n’est pas souvent facile à mobiliser ? C’est vrai qu’au moment où je réponds à vos questions, le budget n’est pas bouclé. Nous avons quand même une petite inquiétude vu le temps qui nous sépare de l’évènement, et même si certains partenaires techniques et financiers et des bonnes volontés burkinabè et partenaires des hôpitaux se sont signalés. L’apport de l’Etat à travers le ministère de la santé devrait parvenir dans la semaine. Nous sommes malgré tout optimistes quant à la mobilisation à un bon pourcentage du budget prévu pour l’organisation de ces journées. Avez-vous un appel à l’endroit des sponsors et autres contributeurs ? Et quelles opportunités s’offrent-elles à ces derniers, s’ils vous appuient ? La tenue de ces journées est aussi une bonne opportunité pour les opérateurs économiques, notamment les fabricants et fournisseurs d’équipements et de produits médicaux de se faire connaitre dans la sous-région et de tisser de bonnes relations d’affaires Nous avons donc prévu des stands à cet effet pendant la durée des travaux pour une contribution de 250 000 FCFA. Un message aux organisateurs, aux participants qui vont venir et à la population ? A l’endroit des membres du CNO, j’invite chaque membre à s’acquitter de ces tâches avec abnégation. Le Burkina Faso n’a jamais failli en matière d’organisation de manifestation internationale et l’échec ne saurait commencer pour les organisateurs des 10èmes journées du RESHAOC, d’autant que les plus hautes autorités du pays, en l’occurrence Son Excellence Monsieur le Premier Ministre et Madame la Première Dame, nous font l’honneur de nous accompagner. A l’endroit des participant (e) s, je les invite bien sûr à participer activement aux travaux, mais s’agissant en outre de ceux venus d’ailleurs, je les invite à découvrir les merveilles de Ouagadougou, notre chère et accueillante capitale. Souro Sanon |
Vos commentaires
1. Le 24 mars 2014 à 16:46 En réponse à : Robert SANGARE : "Le Réseau des Hôpitaux d’Afrique, de l’Océan indien et des Caraïbes est né au Burkina Faso. C’est donc notre enfant qui doit requérir de notre part toute l’attention qui sied"
agréable à lire, comme article
2. Le 26 mars 2014 à 14:22 En réponse à : Robert SANGARE : "Le Réseau des Hôpitaux d’Afrique, de l’Océan indien et des Caraïbes est né au Burkina Faso. C’est donc notre enfant qui doit requérir de notre part toute l’attention qui sied"
Félicitations pour tes efforts et tes initiatives qui montrent une autre figure de notre Yalgado. Bonne continuation surtout.
3. Le 27 mars 2014 à 17:53 En réponse à : Robert SANGARE : "Le Réseau des Hôpitaux d’Afrique, de l’Océan indien et des Caraïbes est né au Burkina Faso. C’est donc notre enfant qui doit requérir de notre part toute l’attention qui sied"
Félicitations, cela ne m’étonne pas car vous aviez demontré vos compétences dépuis le CENOU.Bon vent Monsieur le DG