1res journées scientifiques de l’assainissement : Améliorer les connaissances pour faire face aux changements climatiquesGestion du risque lié à l’arsenic, méthodes d’évaluation des précipitations, mobilisation des eaux de surface, gestion des ouvrages hydrauliques… Voici la liste non exhaustive des sujets abordés lors des premières journées scientifiques sur l’eau et l’assainissement, tenues à Ouagadougou, les 16 et 17 janvier 2014. Objectif : constituer une masse critique de connaissances innovantes pour renforcer la résilience face aux changements climatiques. « A l’heure où la ressource en eau se fait rare et que la nappe phréatique est menacée, il est plus que temps de développer des innovations techniques », déclare Mamounata Belem/Ouédraogo, Ministre de l’Eau, des Aménagements Hydrauliques et de l’Assainissement (MEAHA). La ministre poursuit en affirmant que « les journées scientifiques doivent être une amorce pour une meilleure collaboration entre les chercheurs, les services techniques et les professionnels du secteur de l’eau et de l’assainissement ». C’est par ces mots d’espoir que commencèrent les premières journées scientifiques sur l’eau et l’assainissement. Organisées par la Cadre Permanent de la Recherche dans le domaine de l’Eau et de l’Assainissement (CPCR-Eau), les journées étaient placées sous le thème : « ressources en eau du Burkina Faso : disponibilité et qualité dans le contexte de changement climatique ». Elles avaient pour objectif de mettre en relation tous les acteurs du secteur afin de mettre en commun les connaissances et de les diffuser afin d’atténuer les impacts des changements climatiques. Pour ce faire, les organisateurs avaient prévu une vingtaine de communication et une aire d’exposition. Plus de 160 personnes ont pris part aux travaux les deux jours durant. Le péril arsenic
Dans plusieurs villages du pays notamment dans la région du Nord, la contamination à l’arsenic est devenue une question de santé publique. Le village de Sabsé est devenu malgré lui le symbole du « péril arsenic ». Des tests au niveau d’un forage du village ont révélé un taux de contamination à l’arsenic de 130 fois supérieur à la normale. Les maladies liées à la contamination à l’arsenic sont nombreuses : lésions cutanées, cancers de la peau, de la vessie et de la langue. Malgré ces risques sanitaires graves, le Burkina ne dispose pas d’un dispositif de suivi et de détection de l’arsenic. L’eau du forage n’est testée que lors de la réalisation de l’ouvrage. Aucun suivi de la qualité n’est prévu pour le restant de la durée de vie du forage qui s’étale sur 30 ans. Les participants ont souhaité vivement la mise en place de suivi de la qualité des eaux des forages et de détection de l’arsenic. Passer à l’action immédiatement
A l’issue des travaux, les participants ont fait six recommandations afin de résoudre les problèmes soulevés au cours des deux jours d’échanges. Elles concernent :
Ali Traoré, secrétaire général du ministre de l’eau, des aménagements hydrauliques et de l’assainissement, représentant sa ministre, a assuré que « les autorités ne ménageront aucun effort pour les accompagner dans la mise en œuvre des recommandations ». Les participants espèrent que les recommandations seront mises en œuvre avant les prochaines journées scientifiques sur l’eau et l’assainissement prévues en 2016. Nourou-Dhine SaloukaEncadré 1 : Faut-il boire tous les eaux en sachet ? Outre la vigilance du consommateur, le Pr Alain Nindawa Sawadogo, de l’Université de Ouagadougou propose des mesures fortes de régulation de ce commerce. « Il faut que le LNSP édicte des cahiers de charges sur les normes de production, le conditionnement des eaux en sachet et en bouteille avant leur mise sur le marché », suggère-t-il. L’enseignant chercheur pense que cela « permettra de délivrer des agréments et de prendre des sanctions contre les entreprises qui ne respecteraient pas les normes ». |
Vos commentaires
1. Le 27 janvier 2014 à 13:54, par KONKOBO Salif En réponse à : 1res journées scientifiques de l’assainissement : Améliorer les connaissances pour faire face aux changements climatiques
ces filtres sont en ventes ? Si oui, quels les prix et comment les utilisés ?
Les unités de production d’eau sont elles en règles(les normes et conditions de production)auquelles on doit faire confiance vis à vis de la consommation ?