Bourse céréalière nationale : favoriser la commercialisation des produits agricolesL’ONG Afrique Verte a organisé, le vendredi 27 novembre 2013, une journée d’échanges entre acteurs du monde agricole. Dénommée « Bourse céréalière nationale », la rencontre a réuni au tour d’une même table producteurs et vendeurs de céréales. Ils ont parlé des difficultés de leur secteur, signé 22 contrats d’achat. Durant ces dernières années, le ciel a toujours été clément avec le Burkina Faso occasionnant ainsi de bonnes récoltes. Pour cette année, le bilan prévisionnel établi par le Ministère de l’agriculture et de la sécurité alimentaire fait ressortir un excédent céréalier brut de 886 265 tonnes dont un excédent brut de 1 411 157 tonnes pour les céréales traditionnelles (mil, sorgho, maïs, fonio) et des déficits bruts respectifs de 424 197 tonnes et 100 695 tonnes pour le riz et le blé. En prenant en compte le solde import/export, le bilan céréalier fait ressortir un excédent net de 1 301 661 tonnes. De quoi nourrir les Burkinabè. Seulement, ce gain céréalier est inégalement réparti sur le plan national. La demande a dépassé l’offreAu cours de la journée, les participants ont eu droit à une présentation et une synthèse des offres et demandes en séances plénières, à une confrontation de l’offre et la demande et animation des négociations entre vendeurs et acheteurs en atelier et à une synthèse des résultats de la confrontation offre/demande en plénière. Conformément aux résultats attendus qui étaient de conclure des marchés et négocier des transactions, aussi de permettre aux zones déficitaires et centres urbains de trouver des sources d’approvisionnement sures, des contrats ont effectivement été signés au grand bonheur des participants. Ainsi les offres d’achat se sont élevées à 34350,4 tonnes tandis que les offres de vente faisaient 12555,5 tonnes. 22 contrats portant sur 1526 tonnes ont été paraphés. Mission accomplie donc pour les initiateurs de la Bourse céréalière qui comptent en plus, suivre la mise en œuvre des contrats signés. Pour Simone Zoundi, présidente de la FIAB, la Bourse a toute son importance dans le secteur agricole au Burkina. « Il me plaît ici de relever que, la Bourse Céréalière nationale est une heureuse initiative qui contribue à lever certaines contraintes qui entravent le développement harmonieux de nos filières agricoles, notamment le volet commercialisation », a-t-elle indiqué. Président de la FIAB et également gérante d’une société d’exploitation et de transformation de produits agricoles, Mme Zoundi a prôné pour la consommation des aliments faits au Burkina Faso. « Pour la promotion de nos céréales locales et pour notre santé, consommons ce que nous produisons et mobilisons-nous pour le plein succès de la Bourse céréalière », a-t-elle indiqué. Jacques Théodore Balima Lefaso.net |