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Décès de Cheick Ahmed Salleh : Une foule immense l’a accompagné à sa dernière demeure

dimanche 8 septembre 2013.

 

Les fidèles musulmans de Bobo-Dioulasso sont en pleurs depuis le jeudi 5 septembre 2013. L’iman Cheick Ahmed Salleh, Jordanien d’origine, qui est resté dans la ville pendant 42 ans, est décédé à l’hôpital Souro Sanou des suites de maladie. L’inhumation a eu lieu le vendredi 6 septembre au cimetière route de Dédougou.

La place Tiéfo Amoro était « noire » de fidèles musulmans le vendredi dernier. Tous étaient présents pour prier sur le corps de leur iman Cheick Ahmed Salleh affectueusement appelé « Iman arabe » pour les uns et le « bienfaiteur » pour les autres. En effet, peu après 16 heures, le corbillard qui transportait le corps s’immobilisa sur la voie où était déjà dressé un rang. Devant ces fidèles, l’iman de la mosquée de Dioulasso-bâ qui va diriger la prière sur le corps. Des prières et des bénédictions afin que repose en paix et sous la terre libre du Burkina, Cheick Ahmed Salleh, ont-elles été formulées par ce dernier. Le cap sera ensuite mis sur le cimetière route de Dédougou.

Accompagné d’une foule immense de musulmans, de connaissances…, l’iman arabe que beaucoup de musulmans pleurent au Burkina, repose désormais dans ce cimetière. « Il a beaucoup contribué au développement du Burkina sur le plan éducatif, social et surtout religieux », témoigne El hadj Amadou Sanogo, vice-président de la communauté musulmane de Bobo-Dioulasso. Cheick Ahmed Salleh était un homme généreux, selon les témoignages entendus. Le père des orphelins, l’espoir des démunis, il a construit avec l’appui de ses collaborateurs saoudiens, plus d’une centaine de mosquées au Burkina. « J’ai encore le sac de riz qu’il m’a offert au mois de Ramadan », confie une vieille dame visiblement abattue. L’iman Salleh dont l’âge n’a pu être précisément situé, avait selon certains témoignages plus de 80 ans. Il était un missionnaire et à sa retraite en 2007, il a préféré rester à Bobo-Dioulasso pour aider ceux qui en ont besoin. Depuis trois ans, le mal de diabète et de dos dont il souffrait a eu raison de lui.

Bassératou KINDO

L’Express du Faso



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