Nouvelle CIB : les photographes s’en remettent au Premier ministreLe 28 décembre dernier, l’Association des photographes et reporters indépendants du Burkina (APRIB) a adressé la correspondance dont la teneur suit au chef du gouvernement. Il y est question de la nouvelle carte d’identité et du manque à gagner qu’elle crée pour les professionnels de la photo. Excellence, Suite à la décision du gouvernement de confectionner les nouvelles cartes d’identité burkinabè par informatisation, nous, Association des Photographes et Reporters indépendants du Burkina (APRIB), après une assemblée générale tenue le 19 décembre 2004, portons à votre connaissance ce qui suit, en ce qui concerne le volet photo d’identité : Dans cette profession de photographe, la frange jeune est dominante ; près de 70 % est âgé de moins de trente ans. Retirer le volet de la photo d’identité aux photographes en faveur du numérique mettra des centaines de personnes au chômage. Des chômeurs qui viendront grossir les rangs de ceux qui y sont déjà depuis bien longtemps. C’est donc la pauvreté et la misère qui ne font que s’accentuer au Burkina Faso. Alors que notre pays a abrité cette année-même la conférence des Chefs d’Etat sur le problème de l’emploi, des personnes qui étaient occupées et employaient d’autres personnes seront au chômage à cause de la numérisation de la photo d’identité. "De nouveaux chômeurs, de nouveaux pauvres, de nouveaux misérables..." Retirer ce volet aux photographes ne contribue pas non plus à la lutte contre la pauvreté puisque tout ce beau monde qui s’occupait et gagnait sa pitance journalière viendra grossir les rangs des pauvres au Burkina Faso. Ces personnes qui deviendront de nouveaux chômeurs, de nouveaux pauvres, de nouveaux misérables chercheront, à coup sûr, des portes de sortie en se convertissant au banditisme, au vol, au braquage, à la délinquance, etc. Nous ne contestons pas la confection de la carte d’identité par ordinateur, mais nous suggérons et souhaitons que les photos soient prises comme cela se fait actuellement, c’est-à-dire par les photographes avec appareil photo professionnel, et scannées ensuite comme cela se fait actuellement avec la confection des passeports burkinabè. Dans l’attente d’une suite favorable afin de soulager des milliers de photographes à travers le pays, nous vous prions d’agréer, Excellence Monsieur le Premier Ministre, l’expression de toute notre considération distinguée. Pour le Bureau, Le président SIGZANGA Gabriel Le Secrétaire Général SAWADOGO Seydou |