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Hymne à ma mère, Marie-Thérèse Kinda, née Sawadogo : Partie à 93 ans, au terme d’un long voyage, ce mardi 7 mai 2013 à Ouagadougou

lundi 13 mai 2013.

 

C’était une Femme ! Féministe avant l’heure, humaniste certainement

Quelques phrases la caractérisent
-  Nul ne saurait être sacrifié sur l’autel du pouvoir, du gain matériel et surtout pas de l’argent,
-  La dignité ne se monnaye pas et surtout pas, quand on est une femme
-  Je n’ai rien qui « pendouille » entre les jambes mais, je n’en suis pas moins un « Homme », un être humain à part entière

Ma mère, c’est cette femme, après la mort prématurée de son époux, qui a élevé ses cinq enfants en bravant la tradition séculaire de son pays.

Elle était aussi une femme spirituelle qui s’interrogeait sur sa Foi catholique qu’elle ne cessait de mettre en conformité avec ses actes. C’est ainsi que nous partagions nos repas d’enfants avec ceux qui en avaient le moins dans le quartier. Elle est morte son chapelet à la main.

Femme dynamique, elle refusait de s’asseoir car disait-elle : « Si tu t’asseyes, c’est que tu penses que tu es seul ; debout, tu crois que tu peux être utile aux autres ».

Ma mère est née en 1920 dans une famille de cultivateurs dans un village nommé Mansah, dans la commune de Boussé, à moins de 50 km de la capitale du Burkina, Ouagadougou. Mon père après ses pérégrinations estudiantines dans le domaine médical, est revenu au village pour l’épouser.

Ma mère ! Cette intellectuelle qui n’avait jamais foulé le sol d’une salle de classe.

Vincent KINDA
Conseiller Municipal
Famille KINDA
8, Rue Marie MAURON
13920 Saint Mitre les Remparts
Courriel : kadinka@orange.fr



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